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31 août 2015

On va pas réinventer la douche quand même ?!


"On ne va pas réinventer la roue quand même", vous connaissez toutes et tous cette expression j'imagine. Aujourd'hui, je vous en propose une déclinaison plus cosmétique avec "on va pas réinventer la douche quand même". Et vous vous doutez bien que si je vous pose la question, c'est que la réponse est oui. Imaginez le truc sinon : "on va pas réinventer la douche quand même ?". Bah non, non, pas pour l'instant. Bon bah OK; fin de billet et à la prochaine alors. Bref, revenons-en à la douche qui je vous le rappelle avait déjà été revisitée il y a quelques mois par Skinjay, ce fameux Nespresso de la shower dont je vous avais parlé ICI. Depuis, le produit a été commercialisé mais j'ai l'impression qu'il déclenche pour le moment bien moins d'hystérie que l'apparition des One Direction dans une cours de récréation. Peut-être jugé trop gadget ? Je n'en sais rien mais pense en revanche qu'il en sera autrement pour les deux projets dont je vais vous parler puisqu'ils ont un point commun qui ne manquera pas de faire mouche : ils sont à la fois écologique et économique. 

Le premier des deux se nomme Nebia et a réussi une vraie performance il y a deux semaines en signant une levée de fonds (des investisseurs ont fais des chèques pour financer le projet et y prendre part, je le précise car tout le monde ne sais pas forcément ce qu'est une levée de fonds) au montant record sur Kickstarter, un site américain de financement participatif (vous savez, cette invention magnifique à cause de laquelle on doit se coltiner Grégoire en invité supplémentaire dans le grand marasme de la variétoche française, merci du cadeau !). Alors que le projet devait atteindre 100 000 dollars, la campagne a déjà permis de réunir... 2,6 millions d'euros, dont une partie d'ailleurs versée par le boss d'Apple en personne. Quel est donc ce projet dans lequel tout le monde semble croire dur comme Wolverine devez-vous être en train de vous demander ?


Sur le papier, l'idée est toute NRJ12 (toute con quoi). Vous voyez un peu ce qui se passe quand vous prenez votre douche tous les jours, cette eau qui coule en flux continu et de manière assez abondante. Et bien imaginez maintenant qu'un pommeau de douche nouvelle génération permettrait "d'atomiser l'eau en millions de minuscules gouttelettes" et de multiplier ainsi par 10 la surface de contact de l'eau avec la peau. Sur les photos, on a l'impression que l'eau est comme "brumisée", un peu comme quand ils essaient de rafraîchir les terrasses de cafés parisiens lorsque le thermomètre s'énerve un peu trop. Je ne sais pas comment c'est par chez vous mais sur mon pommeau de douche, j'ai déjà une sorte de molette (et oui, c'est grand luxe, qu'est ce que vous croyez !) qui permet de faire un peu ça, c'est assez agréable mais simplement, on a l'impression de se brumiser mais pas du tout de se laver, ce qui est quand même un peu problématique. Là, on a certes ce principe de dispersion de l'eau mais visiblement toujours la même impression d'être sous la douche (sûrement parce que l'eau sort de 6 endroits différents). 



Où est l'intérêt alors ? Et bien dans les économies d'eau mes enfants puisque selon ses créateurs - et études à l'appui, vous vous doutez bien qu'on ne va pas leur prêter 2,6 millions d'euros juste sur parole - Nebia permettrait de diminuer la consommation d'eau liée à la douche... de 70% ! Pour la petite histoire, ce sont des californiens qui bossent sur le projet (la société est basée à San Francisco) et pour leur région en proie à des sécheresses de plus en plus fréquentes (Planète Beauté, le seul blog beauté où l'on parle économie et géographie !), il devient urgent de trouver des solutions. Nebia affirme que sur le seul état de la Californie? et s'il était adopté évidemment par toute la population, le système permettrait d'économiser 757 milliards de litres d'eau. C'est Cécile Duflot qui va être contente. Enfin même pas; je crois que Cécile Duflot n'est jamais contente, ça doit être son mantra, son principe de vie. Emballé(e) par le concept ? Il faut quand même que je vous parle de son prix ! 360€. C'est cher certes, mais en même temps potentiellement très vite amorti si vous êtes plusieurs à la maison. Vous pouvez d'ailleurs même le commander dès à présent sur le site de Kickstarer où il est en pré-réservation (sa sortie officielle est programmée en mai 2016, en même temps que le nouveau X-Men) et dans ce cas, vous l'obtiendrez même à 225€. 

Pas mal comme idée, non ? Mais figurez-vous qu'il y a encore plus "fort" dans les cartons : Showerloop. Eux n'en sont encore pour le moment qu'au prototype mais promettent que le développement de produit ira assez rapidement une fois les fonds réunis. Et de leur côté, ce n'est pas 70% d'économies d'eau qu'ils promettent mais... 90 !  A ce rythme, on va finir par se laver sans eau ! Et pour y parvenir, ils ont trouvé une autre idée que le pommeau atomiseur d'eau. Une idée que je trouve d'ailleurs assez bluffante et en tout cas très bien vue : l'eau se recycle en temps réel ! En clair, vous allumez le pommeau, l'eau coule sur vous puis disparait dans le siphon avant d'être de nouveau aspirée puis filtrée instantanément pour être débarrassée de notre "crasse" et des traces de savon / shampooing afin... de ressortir à nouveau du pommeau ! 

Je sais qu'il y a des gens qui diront "non, non, jamais de la vie" car ils auront l'impression de se laver avec leur propre saleté (en même temps, ça c'est déjà le concept du bain !) mais moi perso, cela ne me poserait pas de souci. Déjà parce que j'aurais confiance dans le système et surtout parce que 2 fois sur 3, quand je prends une douche, je ne suis pas non plus spécialement crade, transpirant... ou que sais-je encore. C'est comme dans les machines à laver nouvelle génération où la dernière eau de rinçage sert maintenant comme "première eau" pour le lavage suivant... Pas encore de prix indicatif sur ce produit qui sera sûrement un peu plus cher que le pommeau car c'est un système plus lourd. Je ne pense pas qu'on sera nombreux à casser notre douche actuelle pour l'installer mais je suis en revanche convaincu que si cela se créait bien, cela deviendrait la norme pour toutes les nouvelles salles de bains prochainement montées.

En bref, ça va bouger dans notre salle de bains ! Et si c'est à la fois économique et écologique, je pense que personne n'y trouvera rien à redire, n'est-ce pas ?! La seule inconnue comme toujours, c'est de savoir si les consommateurs que nous sommes sont prêts à faire un petit investissement pour changer le monde avec des bouquets de roses ? Bon, là on parle "juste" de 200/300€, c'est une somme importante certes, mais quand même bien moins que lorsqu'il est question d'installer des panneaux solaires sur le toit de notre baraque ! Tiens, faisons une petite étude de marché en direct live :


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30 août 2015

/// Gommage /// Hommage /// Dommage ///


Allez les loulous, dimanche oblige, place à une revue de produits en passe d'être terminés après avoir squatté ma salle de bains pendant quelques mois. Et cette fois, c'est de gommages corporels dont il va être question, une des rares catégories de produits où je m'autorise à tester plusieurs choses à la fois, chose que je ne fais pas souvent car j'aime bien n'avoir qu'un sérum, une crème de jour, une crème de nuit... pour pouvoir vraiment constater leur efficacité ou non. Mais bon, un gommage corporel, c'est autre chose et on peut se rendre compte de son action à chaque utilisation et cela permet du coup de varier les plaisirs en alternant les parfums et les textures... Vous l'aurez sans doute compris à ce titre de billet, j'ai eu parmi ces 3 gommages des coups de cœur (à qui je voulais rendre hommage) et aussi quelques petites déceptions (les "dommage"). Je vous raconte tout ça pour que vous compreniez ! 



Autant j'arrive souvent à vous parler de choses en étant le premier à le faire, autant pour les revues produits, j'ai parfois l'impression d'être à la ramasse ! Du coup, j'imagine que vous avez déjà entendu parler à peu près 5 000 fois de ce fameux gommage à l'huile d'argan (que la marque m'avais envoyé il a fort fort longtemps, et vous verrez d'ailleurs que comme d'habitude ça ne n’empêchera pas de vous dire sincèrement ce que j'en pense) mais je m'en moque, je voulais attendre d'arriver à son terme pour pouvoir vous en parler convenablement. Même si j'aurais pu vous dire il y a bien longtemps déjà que j'adooooorais son odeur, chose dont je me suis rendu compte dès la toute première ouverture du pot. Je remarque d'ailleurs que j'aime de plus en plus l'odeur de l'argan (dans l'huile de douche Cottage aussi par exemple) même si je pense que c'est un parfum qui peut ne pas faire l'unanimité car il est sûrement un peu trop entêtant pour celles et ceux qui préfèrent les odeurs très neutres et disons-le, un peu plus subtiles. Mais moi, je l'adore et le trouve très réconfortant, c'est plutôt le genre d'odeurs que j'affectionne quand je vais prendre du temps pour moi le week-end, on est dans quelque chose de bien plus cocooning que tonifiant ou rafraîchissant.

Côté formule, c'est du The Body Shop tout craché, à savoir quelque chose qui certes ne satisfera clairement pas les puristes du bio mais qui en revanche contentera bien assez ceux qui, comme moi, recherchent un produit aux accents naturels même si ce n'est pas forcément suffisant pour obtenir une certification. A noter en revanche que l'argan utilisé dans le produit provient du commerce équitable, ce qui pour le coup est plus important à mes yeux qu'un label green. Bref, odeur très agréable + formule pas trop mal, cela partait plutôt bien cette affaire. Mais manque de bol, les choses se sont gâtées par la suite. Sur la photo officielle de la marque, que vous voyez un peu plus haut, on a l'impression qu'il s'agit d'un gommage assez dense, compact, riche... alors qu'en fait, pas du tout. Dès que vous ouvrez le pot, vous avez face à vous une gelée liquide d'un marron assez foncé et constellé de dizaines de petits grains noirs exfoliants qu'on distingue difficilement. 

A la base, je l'ai essayé sur peau mouillée car c'est généralement lorsque je suis sous la douche que je procède à mon gommage mais clairement, dans ces conditions, il ne donne pas grand chose. A la rigueur, vous avez l'impression d'utiliser un gel douche exfoliant car on a vraiment ce côté très liquide avec des grains de petite taille. Ça gomme un peu bien sûr, mais pas assez à mon goût. Du coup, je l'ai utilisé comme le recommande The Body Shop, à savoir sur peau sèche, même si j'aime moins ce mode opératoire. J'ai pris sur moi, comme lorsque je suis dans la voiture de quelqu'un et qu'il monte le son lorsque passe une chanson de Francis Cabrel. Mais là encore, le test ne s'est pas révélé totalement concluant à mon sens. La partie gélifiée du gommage disparaît quelques secondes à peine après le début du massage, il ne reste alors que les points noirs qui restent trop petits pour vraiment exfolier. On a beau masser quelques minutes (ça c'est un de ces points forts, les grains exfoliants restent longtemps), le résultat est peu probant et la peau n'en ressort pas aussi douce qu'on pourrait l'espérer. La rinçabilité est plutôt pas mal, quelques grains persistent à rester sur la peau mais plutôt pas grand chose.

Hommage à son parfum vraiment très réussi et gourmand, mais aussi à sa formule qui va dans le bon sens. Dommage pour son trop faible pouvoir exfoliant et au fait qu'il faille l'utiliser sur peau sèche. A 14€, le plaisir d'utilisation ne peut pas être le seul argument pour justifier un achat.






Après l'argan du Maroc, je vous propose de partir direction l'Inde et plus particulièrement à Pondichéry. Enfin, si les pilotes Air France ne font pas une fois encore grève pour défendre leur salaire à 5 chiffres ! De toute façon, on aura même pas besoin de passer par les fastidieux contrôles de sécurité puisque c'est par le pouvoir des odeurs que se fera le voyage. Au menu, un gommage signé Baîja (une marque dont je gère la communication et que j'ai donc eu à mon bureau) et qui propose un parfum pour le moins original : Lotus & Gingembre. Sachant que le gommage Moana de la marque est mon scrub préféré de tous les temps (je vous en avais parlé en détails ICI), inutile de vous dire que la barre était haute pour celui-ci. D'un point de vue visuel, il signe à nouveau un sans-faute avec son épais flacon de verre (forcément plus smart que le plastique du The Body Shop mais c'est en même temps la moindre des choses car on est sur un produit deux fois plus onéreux) et ses motifs tout en élégance. J'adore toujours autant les coordonnées GPS qui indiquent la position de Pondichéry, le genre de petit détail qui fait la différence.

Côté parfum, c'est là encore une réussite. Rien à voir avec l'évasion de Moana et sa fleur de tiaré addictive, on est là sur quelques chose d'un peu plus déroutant, mais tout aussi subtil. Je ne connais pas très bien l'odeur du lotus mais trouve que celle de ce gommage correspond bien à ce que l'on peut en imaginer, une fraîcheur végétale tout en douceur mais ici twistée par cette touche de gingembre (il y a vraiment du gingembre dans le gommage, ce n'est pas que du parfum). C'est un produit qui pourra aussi bien plaire à une femme qu'à un homme, je le trouve terriblement mixte. Côté formule, on est sur un gommage au sucre, donc quelque chose qui permet une exfoliation plus prononcée que le gommage TBS. Ça tombe bien, ce sont justement les scrubs façon cassonade que je privilégie toujours, je trouve que pour le corps, c'est ce qui est le plus efficace (sauf si l'on a la peau très sensible évidemment). 

Et à l'usage alors ? Et bien c'est pas mal du tout. Comme sa texture est beaucoup plus compacte et moins fluide que le TBS, il a moins tendance à tomber au fond de la baignoire quand vous le prélevez du bout des doigts. On peut le masser assez longtemps et au contact de l'eau, sa texture devient très légèrement lactée (j'ai dis "très légèrement" hein). Oui, la peau est effectivement plus douce mais néanmoins, beaucoup moins qu'avec le gommage Moana qui lui était un biphasé et très riche en huiles nutritives. Donc là forcément, j'ai une petite déception sur ce point. Ce que j'ai bien apprécié en revanche, c'est que le côté fraîcheur se prolongeait bien après le rinçage (qui est d'ailleurs assez facile, et je vous conseille de le faire à l'eau tiède voire même légèrement froide pour décupler la sensation "fresh"). Vous sentez clairement un effet frais, très agréable un soir d'été ou après le sport par exemple. Si vous avez le temps (ou le courage d'avancer votre réveil de 5 minutes !), c'est aussi un bon gommage pour commencer la journée. 

Hommage au souci apporté dans les moindres détails de sa présentation, à son parfum original et bien travaillé ainsi qu'à son pouvoir rafraîchissant. Dommage par contre qu'il n'apporte pas suffisamment d'hydratation. Moins bien que mon chouchou Moana, mais un scrub plutôt dans la moyenne haute de ce que j'ai pu tester dans ma beauty addict de vie.





Je ne fais pas faire de faux suspense et vais donc vous le dire de suite : si je vous présente celui-ci en dernier, c'est parce que définitivement, "on garde le meilleur pour la fin" ! C'était je crois la première fois que je testais un produit La Sultane de Saba, un produit qui de mémoire m'avait été donné par une amie journaliste. Et clairement, ça me donne envie de découvrir tout le reste de la gamme et même les soins en instituts car j'ai eu un véritable coup de coeur pour ce gommage. Alors non, il n'égale pas encore le gommage Moana Baïja mais n'empêche qu'il lui fait un beau challenger. C'est bien simple, j'aime tout ou presque chez lui. La forme de son épais flacon de verre, à la forme si singulière. Son aspect visuel aussi car dès qu'on on ouvre le pot, on tombe sur une magnifique texture d'un vert d'eau absolument magnifique (bon, j'adore cette couleur de base donc j'étais forcément conquis d'avance) et parsemée de grains noirs qui ressortent du coup bien davantage que dans le scrub marron de The Body Shop.

Autre bon point, sa texture tout à fait originale. Le produit s'appelle "cire d'exfoliation" et il porte bien son nom car c'est un produit effectivement "cireux". Ni une crème, ni un gel, ni un granité... non, une cire tout simplement. A ce stade, je défie quiconque de ne pas avoir envie de tremper ses doigts dedans, d'autant que l'odeur qui se dégage de ce pot est juste absolument divine. Là encore, cela va être dur de vous la décrire car si j'ai bien tout compris, ça sent... la fleur de champaka (non, rien à voir avec les Chimpunk ni avec les Shakaponk d'ailleurs) ! Ça vous aide vachement, n'est-ce-pas ?! C'est en tout cas sans équivalent, c'est la première fois que je sens quelque chose comme ça, et j'adore. Côté formule, c'est pas mal du tout, à la fois green autant que possible (c'est un gommage au sucre de canne bio) puis original et dépaysant dans le même temps (poudre de coquillage, clque de noix de coco, beurre de karité, huile de coco...).

Un bon équilibre entre exfoliation et nutrition qui se ressent à l'usage car ce gommage est comme j'aime, à savoir qu'il fait la peau douce à double titre. En débarrassant la peau des cellules mortes d'abord, puis en apportant ensuite une bonne dose d'hydratation. Ça se voit d'ailleurs car au contact de l'eau (c'est un gommage à faire sur peau humide), il se transforme en émulsion lactée. Alors bien sûr, on est pas dans un gommage au sucre et du coup, l’exfoliation reste peut-être un peu trop légère même si honnêtement, c'est quand même pas mal du tout. Un produit qui aurait presque tout bon mais vous me connaissez, j'aime bien trouver des petits bémols, sinon ce ne serait pas drôle. Je dirais donc que son flacon est certes joli mais trop profond et donc pas du tout pratique lorsqu'il s'agit de prélever la fin du produit (petits doigts, je vous souhaite bien du courage). Et surtout, son gros point faible est son prix : 41€.

Hommage à son parfum aussi inédit que troublant, le soin apporté à sa texture, son efficacité exfoliante et hydratante. Dommage pour son prix qui ne permettra pas à grand monde d'en profiter. C'est vraiment dommage que La Sultane de Saba ne se bouge pas un peu plus (peu de nouveautés, peu d'exposition, un site internet un peu daté...) car si les produits sont tous au niveau de celui-ci, ça mériterait vraiment qu'on s'y intéresse davantage.



En somme, un bilan malgré tout en demi-teinte car si j'ai aimé chacun de ces gommages, il y a toujours un petit truc qui me bloque un peu. Pour La Sultane de Saba, c'est vraiment dommage que le prix soit un peu excessif car sinon, il avait vraiment tout bon. Tiens d'ailleurs, quel est le budget maximal que vous êtes prêt(e)s à investir pour un scrub vous ? Vous les achetez où généralement, grandes surfaces, pharmacie, parfumeries, instituts... ? Et à ce propos, quels sont vos derniers coups de cœur en la matière, ceux que vous utiliser en ce moment ? Vous avez fait de jolies découvertes au rayon scrub ? Peut-être certain(e)s d'entre vous en ont essayé parmi les 3 que je vous présentais, si oui n'hésitez pas à confronter votre avis au mien. Moi j'ai déjà choisi les successeurs à ces 3 là, et ce sera à nouveau du The Body Shop (mais dans la nouvelle gamme Spa que je vous avais présentée en exclu par ICI) et du Sabon mais si jamais vous avez des suggestions, je suis preneur car j'aime bien tourner avec 3 gommages (ne me demandez pas pourquoi, ça doit faire partie de mes TOCs) !


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28 août 2015

Peut-on se créer une peau parfaite ? #concours



Avant toute chose, un grand merci pour vos nombreuses réactions sur le billet de mardi où je vous proposais de nous interroger sur le degré de confiance que l'on pouvait accorder aux vendeuses beauté ! Vos commentaires (il en reste d'ailleurs encore quelques uns auxquels je vais répondre dans la journée) étaient passionnants et j'ai plein de réactions de gens autour de moi qui m'en parlent et se réjouissent que le sujet ait été abordé. Cette parenthèse étant refermée, je vous propose un nouvel épisode d'une rubrique que vous le savez j'aime beaucoup et qui met à l'honneur les produits cultes de la planète beauté, ceux qui décennie après décennie continuent de surfer sur le succès. Un peu comme Sylvie Vartan en somme (enfin, peut-être pas tout à fait mais vous voyez l'idée quoi !). On a déjà eu l'occasion de se pencher ensemble sur plus d'une vingtaine de produits iconiques (ils sont tout là si ça vous branche de vous faire l'intégrale) et je me demande comment j'ai pu ne pas encore faire celui-ci : le Basic 3 Temps Clinique ! Qui vous allez voir à une histoire assez étonnante...

Allez, venez avec moi dans ma machine à remonter dans le temps. Attendez, serrez-vous un peu au fond svp pour qu'on puisse tous monter, vous vous êtes cru dans le métro parisien ma parole. C'est bon, tout le monde est à bord ? Alors hop, propulsion en 1967, il y a donc presque... 50 ans ! Ah bah je vous avais dit que c'était un produit culte ! A cette époque, Carol Phillips était la rédactrice en chef du Vogue américain (si c'est pas la classe à Dallas comme poste...) et au menu de sa journée, une interview de Norman Orentreich. Non, il ne s'agissait pas d'un ethnologue ayant étudié la transmission d'une langue ancestrale en Afrique australe (c'est le Vogue hein, pas le National Geographic) mais d'un dermatologue alors réputé et prisé pas mal de célébrités de l'époque (Sylvie Vartan en était sans doute déjà cliente je pense...). Le thème de leur sujet : « Can great skin be created ?". Ou "peut-on créer une peau parfaite" dans la langue de Jean-Pierre Pernault (jamais trop kiffé l'ami Poquelin moi). 

Question très intéressante s'il en est et à laquelle je pense qu'on répondrait toutes et tous par l'affirmative aujourd'hui, non ? Mais à l'époque, cette interview fleuve (amusante d'ailleurs cette maquette très basique, on ne verrait plus jamais ça dans un magazine aujourd'hui...) fait sensation car on considérait alors souvent qu'une belle peau était presque un don de la nature, un cadeau du ciel, et qu'il était très difficile d'en améliorer la qualité lorsque cette dernière se montrait de base plus capricieuse encore que Mariah Carey (ils ne connaissaient pas encore les filtres Instagram à l'époque, soyez un peu indulgents). Mieux encore, il affirmait dans son interview que pour y parvenir, quelques bons réflexes élémentaires pouvaient faire toute la différence. En l'occurrence, un méticuleux nettoyage au savon, puis une légère exfoliation à base d'acide salicylique pour éliminer toute trace de gras, suivie enfin d'une bonne hydratation. Rien que de très banal aujourd'hui mais là encore, replaçons quand même dans le contexte de l'époque où l'on avait d'ailleurs plus tendance à camoufler qu'à traiter... 

Parmi les fidèles lectrices de Vogue à l'époque, une certaine... Evelyn Lauder (belle-fille de vous savez qui !). Amie de Carol Philips, elle demande à cette dernière de réfléchir avec l'aide du dermatologue Oreintreich à une sorte de "retranscription cosmétique" de ses bons conseils prodigués dans l'interview. C'est ainsi qu'ils imagineront ensemble un savon nettoyant mais doux, une lotion exfoliante et une crème restaurant l'équilibre hydrolipidique, ceux-là même qui constituent aujourd'hui encore le fameux Basic 3 Temps. L'aventure était déjà amusante en tant que telle mais elle révolutionnera la cosmétique grâce à l'approche très novatrice du dermatologue grâce à qui seront imaginées des formules extrêmement neutres, sans parfums et soumises à des tests d'allergies très poussés.  

En somme, c'était la naissance de la toute première marque dermatologique. Un parti-pris plus audacieux encore que les choix de carrière de Benjamin Castaldi (surtout en parfumeries où la sensorialité tient quand même une place très importante) mais à qui la marque sera toujours restée fidèle. Tiens d'ailleurs, cette marque, il fallait quand même lui trouver un petit nom ! Justement, la légende dit y que s'appellerio Quezac que que c'est alors qu'elle était en voiture dans Paris bloquée par une grève des taxis contre Uber qu'Estée Lauder remarque la devanture d'une "clinique esthétique". Un an plus tard, en 1968, Clinique naquit..

Et ce fût le succès immédiat ! Cette petite routine beauté en 3 étapes trouva rapidement place sur le rebord de lavabo de milliers de femmes, et aussi de mecs d'ailleurs. Numéro 1 aux USA, puis en Angleterre, en France... Année après année, la gamme s'élargit pour se montrer toujours plus en affinité avec les besoins de chaque type de peau. Il faut garder en mémoire que Clinique a été l'une des premières à segmenter ses produits en fonction des différents types de peau (et aussi la première marque à reconnaître en 1976 que la peau des hommes avait encore d'autres besoins spécifiques).


Le savon initialement uniquement présenté sous forme solide a été décliné en version liquide pour celles et ceux qui trouvent cela plus pratique (moi le premier !). La Lotion Clarifiante a été déclinée dans pas moins de 7 versions (très sèche à sèche, sèche à mixte, mixte à grasse, grasse, à imperfections + 2 pour les hommes). Et enfin a fameuse Émulsion Hydratante Tellement Différente dont j'adore définitivement le nom - ses aficionados la surnomment DDML de l'abréviation Dramatically Different Moisturizing Lotion dans la langue de  Robbie Williams (j'aime pas non plus Shakespeare !) - en 3 versions dont une crème plus riche vient juste de sortir il y a quelques mois à peine. 48 ans après la sortie du produit originel, c'est dire si Clinique s'attache à toujours perfectionner son produit emblématique (enfin, l'un de ces deux car ils ont aussi le parfum Aromatic Elixir qui mériterait aussi totalement de rentrer dans cette rubrique "culte").

Clinique, résolument décidée à ce que son produit s'inscrive dans une certaine modernité, a même sorti il y a quelques temps un nouveau savon spécialement formulé pour être utilisé avec leur nouvelle brosse nettoyante (enfin, ça marche aussi si vous voulez faire le Basic 3 Temps mais avez une Clarisonic que vous ne voulez pas lâcher, c'est pour toutes les brosses électriques évidemment). D'un côté, je trouve ça évidemment un peu marketing car j'imagine que le savon liquide habituel pouvait certainement très bien faire l'affaire mais en même je trouve assez fort cette volonté de toujours moderniser son produit culte pour l'aider à traverser les décennies. Souvent, les marques ne touchent pas trop à leurs références iconiques mais à l'inverse, Clinique a quand même reformulé à plusieurs reprises ses 3 produits pour leur faire profiter des nouvelles découvertes scientifiques, c'est assez rare pour être souligné.


Alors bien sût, c'est une routine qui n'est pas donnée, enfin ni plus ni moins que si vous achetez déjà vos produits de soin en parfumerie (et d'autant plus que Clinique est avec Biotherm et Clarins une des marques les plus accessibles du sélectif). Il existe de mémoire un petit coffret découverte qui permet de le tester pendant 2 semaines environ, je trouve toujours que c'est bon signe lorsque les marques font ça car je me dis que c'est qu'elle sont visiblement sûres de l'efficacité de leur produit si elles pensent que nous allons en constater les bénéfices si rapidement. Mais surtout, vous pouvez aussi essayer de reproduire vous même votre Basic 3 Temps car ce qui est quand même le plus "important" dans tout ça, c'est la base et la succession de ces 3 étapes visiblement salvatrice pour la peau.

Trouver un savon très doux pour le visage (facile), acheter une lotion exfoliante (l'Eau Précieuse si ça vous chante) puis un hydratant adapté à votre peau. Cela sera probablement moins efficace que ce trio qui est composé pour fonctionner en synergie, c'est certain, mais ça permet de voir un peu ce qui se passe lorsqu'on le fait. Moi perso, je suis déjà adepte de la douce exfoliation quotidienne (vous connaissez mon amour pour le Daily Microfoliant Dermalogica) alors c'est forcément le genre de routine à laquelle je suis sensible et dont je suis plutôt convaincu des bienfaits pour le visage. Enfin bon, je dis ça, je dis rien, mais peut-être aussi que vous pourriez plus simplement découvrir le véritable Basic 3 Temps, le seul, le vrai, l'unique...




Car oui, vous l'aurez sans doute compris, j'ai une petite surprise pour vous puisque 3 d'entre vous vont pouvoir gagner leur Basic 3 Temps accompagné de l'intégrale de Sylvie Vartan. Elle est pas belle la vie ! Pour cela, rien de plus simple, je vous propose simplement d'aller faire un saut sur cette page du site Clinique puis de fouiller dans l'onglet Basic 3 Temps pour m'indiquer - avant le 30 septembre, je vous laisse un peu de temps avec le rush de la rentrée - les 3 produits qui seraient nécessaires pour adapter THE Basic 3 Temps à votre type de peau ?! Évidemment, si vous avez déjà eu l'occasion d'utiliser ce produit culte, je compte sur vous pour me donner au passage votre avis à son propos. Est-ce que vous faîtes partie de ses plus grands aficionados ou bien au contraire ne vous convenait-il pas (vous pouvez le dire hein, je n'ai pas d'actions chez Clinique) ?. Dites-moi tout les loulous... et good luck !




Et hop, un concours de plus de terminé ! Définitivement, j'aime bien jouer au Père Noël et le simple fait de savoir que 3 d'entre vous vont être joie et félicité dans quelques secondes en découvrant leur pseudo me fait on ne peut plus plaisir. Pas de longue attente interminable, voici donc sans plus attendre la liste des 3 beauty addicts qui vont avoir la chance de (re)tester le mythique Basic 3 Temps de Clinique : Kalinka, FGH et Lila ! Mesdames, je vous propose de m'envoyer vos coordonnées d'ici le 15 octobre, sinon je serai malheureusement dans l'obligation de remettre votre lot en jeu, ce qui vous en conviendrez serait quand même particulièrement dommage ! A vous toutes et tous qui n'avez pas eu de chance cette fois, je vous invite à tenter votre chance par ici car il y a là 3 marques green absolument magnifique à rafler !

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25 août 2015

Quel degré de confiance accorder aux vendeuses beauté ?


Vous l'avez compris au titre de ce billet, aujourd'hui, on va débattre (un peu comme d'habitude en somme !). Mais avant ça, une petite annonce de la plus grande importance et qui ne manquera pas de changer la face du monde : je suis dorénavant sur Twitter ! Oui, je sais, j'ai à peu près 50 ans de retard mais vous le savez, tout vient à point à qui sait attendre (je dois placer un proverbe ringard par billet et comme ça, j'ai évacué cette tradition dès la quatrième ligne, ça c'est fait !). Si jamais cela vous chante chante chante danse et mets tes baskets de me rejoindre, cela me fera grandement plaisir car pour l'instant, je n'ai qu'une followeuse (une certaine Nadine Morano qui passe sa vie à poster des conneries sans nom, elle est pas croyable cette femme).

Allez, revenons-en à ce sujet sur lequel il y a beaucoup de choses à dire... Ce billet, cela fait un moment que je veux l'écrire mais je voulais être certain d'avoir assez de matière concrète pour raconter les backstages des lieux où l'on nous vend des produits de beauté. J'ai eu la chance de parler ces derniers jours avec une lectrice qui bosse en parfumeries et en pharmacies depuis plus d'une dizaine d'années et a par conséquent pu m'en dire plus sur ce qui tramait dans les coulisses. Des choses dont je me doutais très fortement mais dont j'ai du coup eu la confirmation... Je ne vais pas vous le cacher, j'ai pour ma part une confiance assez relative dans la parole des conseillères en cosmétique. Attention, l'idée n'est surtout pas de mettre tout le monde dans le même panier car il existe évidemment plein de vendeuses avec des vraies connaissances sur la peau et l'envie de nous aiguiller sincèrement vers le produit le plus adapté à nos besoins, notre budget. Mais ne nous leurrons pas, elles sont aujourd'hui plus que minoritaires. Et le pire, c'est que ce n'est même pas de leur "faute" puisqu'elles en sont souvent les premières victimes, les premières prises au piège d'un système qui les dépassent autant que nous...


J'allais l'écrire comme la plus absolue des évidences mais en fait, je me demande si tout le monde sait vraiment qu'il existe des "challenges beauté" en magasins ? Le principe est on ne peut plus simple : une marque met en place une sorte de compétition au sein d'un réseau de distribution afin de motiver les vendeuses à vendre un maximum de produits d'une gamme spécifique. A la clé, une récompense pour les plus performantes d'entre elles. Un exemple fictif pour être plus concret ? Disons par exemple que les vendeuses de Nocibé écoulant le plus de produits solaires Clarins recevront un Ipad pour immortaliser leurs souvenirs de vacances d'été. Simple. Efficace.

"En quoi ça vous concerne", me demanderez-vous ? Et bien que si durant cette semaine de challenge vous franchissez la porte d'un Nocibé (c'est un exemple hein, c'est évidemment pareil chez Sephora, Marionnaud...) à la recherche d'un produit solaire, soyez certains qu'on fera tout pour que vous repartiez avec un produit Clarins. En soit, rien de grave car ces derniers sont géniaux (enfin, parait-il, jamais testé un produit Clarins de ma vie) mais juste que ce produit ne sera pas forcément celui qui aura le meilleur rapport qualité / prix, ou celui qui vous aurait le plus plu si on avait pris la peine de vous présenter différents solaires présents dans le magasin.

Le problème, c'est que des challenges beauté en magasins, il y en a de plus en plus. Limite tout le temps en fait. Et que par conséquent, tout le conseil qu'on est en droit d'attendre d'une vendeuse est à chaque fois ou presque biaisé. Je me demande comment les vendeuses ne deviennent pas schizophrènes, en nous vantant une semaine la qualité des produits Clinique, la suivante celle de ceux d'Estée Lauder puis encore après celle des soins Dior. Est-ce qu'on peut leur en vouloir ? Évidemment que non car il faut quand même garder à l'esprit que leur travail est souvent bien mal rémunéré car la plupart d'entre elles sont payées au SMIC, et que par conséquent, les quelques bons d'achat, produits de beauté ou cadeaux en tout genre (mode, voyage, high-tech) permettent de mettre un peu de beurre dans les épinards.



Parfois, c'est encore plus "vicieux" que ça puisque certaines vendeuses ayant eu l'occasion depuis le temps où elles travaillent de recevoir moult parfums, crèmes et autres présents... sont un peu "blasées" et du coup un peu moins motivées pour se battre. Est-ce que pour autant elles peuvent se permettre de s'affranchir de la pression (ou l’adrénaline selon comment on voit les choses) des challenges mis en place par les marques ? Et bien même pas car si ces derniers concernent parfois les vendeuses de manière individuelle, ils portent aussi sur les magasins en tant qu'entité. Et pour les directeurs du point de vente, pas question que leur magasin soit classé parmi les mauvais élèves de l'enseigne. Et c'est encore et toujours sur les épaules des conseillères que repose au final la pression...

Il faut savoir que les responsables des magasins ne sont pas toujours des gens passionnés de beauté ou ayant eu une formation esthétique. Non, pas du tout, ce sont surtout des businessman / businesswoman qui ont l'esprit très comptable et se soucient généralement moins de la qualité du conseil délivré par leurs équipes que de l'évolution des ventes par rapport à l'année dernière ou bien des résultats des ventes de coffrets de parfums pour la fête des mères. Ils ont bossé chez Carrefour, Décathlon, McDonald auparavant et pensent rentabilité et performance avant tout. Eux-mêmes subissent en plus des pressions car les marques peuvent aussi faire peser une épée de Damoclès au-dessus de leur tête : si les chiffres de vente ne sont pas suffisamment bons dans telle enseigne, elle ira donner l’exclusivité de son prochain lancement ou des moyens d'animations à une autre concurrente. 

Une "prise d'otage" collective dont les enseignes pourraient se défaire mais à condition de vouloir changer profondément les règles du jeu : pourquoi par exemple ne pas imaginer interdire la mise en place de challenges dans leurs magasins, tout en augmentant un peu le salaire de leurs vendeuses et en leur demandant en contre-partie d'améliorer les ventes en magasin et à la condition de ne prendre en compte que les besoins de la Cliente et rien d'autre ? #utopie (je mets des hashtag, je suis un vrai Twittos maintenant !).



Je parle de parfumerie depuis tout à l'heure mais attention, la pharmacie / parapharmacie ne vaut guère mieux ! Mêmes ingrédients, même recette et même résultat. Je dirais même que c'est encore plus problématique car honnêtement, si vous rentrez dans une parfumerie pour acheter du Estée Lauder et que la vendeuse vous réoriente discrètement vers du Guerlain, cela ne va pas changer grand chose... Mais par contre, une femme qui vient en pharmacie avec une problématique cutanée spécifique et avec l'idée d'acheter du Avène ou du La Roche-Posay, et qu'on redirige l'air de rien vers du Caudalie, du Nuxe ou du L'Occitane en lui disant que c'est plus ou moins la même chose, ce n'est quand même pas anodin

D'ailleurs, j'ai été surpris d'apprendre qu'en pharmacie, les conseillères officielles envoyées par les marques (elles ne font pas partie de l'équipe du magasin mais changent de lieu de travail tous les jours) n'étaient pas obligées de porter un badge ou une blouse indiquant qu'elles sont affiliées à une marque, alors que c'est normalement le cas en parfumeries.  En clair, une vendeuse de la marque XXX pourra mentir et vous répondre "non" si vous lui demandez si elle travaille pour XXX (la femme avec qui j'ai pu m'entretenir me dit que c'est même un peu la règle...) et ainsi nous faire croire que son conseil est impartial alors qu'en fait... Et si vous vous le demandez et afin de vous casser définitivement le moral, ce n'est pas non plus rose du côté des dermatologues dont les ordonnances sont loin d'être si neutres que cela... 

En clair et en un mot comme en cent, il est quand même difficile de faire confiance à ce que nous disent les vendeuses. Et si comme je l'ai exprimé, je pense qu'elles n'en sont pas toujours responsables sur certains points, je dirais quand même qu'elles ont aussi des efforts à faire sur d'autres choses. Franchement, je pense qu'on est toutes et tous régulièrement confrontés à des vendeuses avec qui on échange et dont on se dit au bout de deux minutes qu'en fait, on connaît plus de choses qu'elles. Pire encore, lorsqu'on connaît mieux leurs marques qu'elles...

- "Je cherche le contour des yeux de la gamme Trucmuche s'il vous plaît
- Ah, il n'y a pas encore de contour des yeux dans cette ligne, mais je peux vous en proposer un autre.
- Bah c'est à dire que j'ai vu dans tel magazine qu'il venait juste de sortir un contour des yeux dans la gamme Trucmuche
- Désolé, je n'en ai pas entendu parler...".

Ça, si vous vous le demandez, c'est du vécu. Et des exemples comme ça, j'en ai quand même régulièrement. Ce que je dis souvent, c'est que le drame des vendeuses aujourd'hui, c'est la sur-information des clients. Avec les blogs, les sites d'avis de consommateurs, les magazines...  on est toutes et tous hyper au courant de tout ce qui se fait et par conséquent, on a un degré d'exigence bien supérieur sur les compétences et les connaissances de ceux qui sont censés nous délivrer un savoir. Il y a encore 15 / 20 ans, je pense qu'il y avait un vrai respect pour la vendeuse dont on écoutait les conseils avisés (les produits étaient d'ailleurs derrière un comptoir et pas en libre service), alors qu'aujourd'hui, on la considère plus d'égal à égal.

Là encore, ce que m'a appris la lectrice avec qui j'ai pu échanger à propos de tout ça était très intéressant. J'ignorais par exemple que la formation continue des vendeuses était si légère. Pour les nouveautés produits, elles ont un commercial de la marque qui va passer une fois et leur remettre une petite brochure, et puis un magazine professionnel qui va traîner dans la salle de repos... et c'est à peu près tout. Il parait que des sessions de e-learnings sont en train de se développer et c'est une bonne chose... Mais en attendant, c'est encore trop souvent à chaque vendeuse et selon sa motivation (et lorsqu'on est payé au SMIC depuis des années, je peux comprendre qu'elle soit parfois moindre) d'aller elle-même chercher à droite à gauche de l'info complémentaire sur les produits qu'elle vend. D'autant plus dur que le volume de lancements ne cessent de s’accélérer (il suffit de voir l'augmentation du nombre de parfums lancés chaque année) et que cela devient de plus en plus dur d'être infaillible sur tout ce qu'on a dans le magasin.


Personnellement, j'ai remarqué que les vendeurs dans les grands magasins (Galeries Lafayette, Printemps...), et qui ne travaillent que sur une seule marque, étaient logiquement bien plus experts dans le discours sur l'univers et les produits de la marque qu'ils représentent que des vendeuses multi-cartes. Et qu'à l'inverse, c'était souvent très léger en parfumerie et encore plus je trouve lorsque le point de vente est grand. En échangeant parfois avec les vendeuses, je remarque aussi qu'elles sont parfois amenées à vendre des produits auxquels elles ne croient pas du tout (je remarque aussi et en passant du coq à l’âne que dorénavant, on leur demande plus souvent des diplômes type "force de vente" que relatif à l'esthétisme...). Des férues de bio à qui on demande de vendre du Shiseido ou du Dior (vue pas plus tard qu'il y a 3 semaines), forcément, ça marche moins bien...

A mon sens, tout ce système finira par s'effondrer tôt ou tard. Les chiffres de vente des soins sur internet sont en progression constante tandis que ceux de la parfumerie sont en chute régulière... A un moment, les marques et les enseignes devront s'interroger : si le conseil sur le point de vente perd toute sa valeur, le phénomène ne fera que s'amplifier. Pourquoi se déplacer sur le point de vente si l'on en tire définitivement plus ce conseil pourtant essentiel ? Côté parfums, l'essor des marques de niche est certes lié je pense à une lassitude des gens pour les parfums commerciaux au possible, mais peut-être aussi à un conseil bien plus expert dans les magasins spécialisés où on les trouve. Perso, je suis convaincu de l'extrême valeur ajoutée que peut représenter une vendeuse passionnée. Je le dis car à la lecture de ce billet, on pourrait en douter mais sincèrement, c'est le cas. Dans mon idéal, elles devraient être comme ces libraires qui partagent leurs coups de cœur et nous incitent à lire des livres vers lesquels on ne se serait pas tourné. Il faudrait juste pour cela qu'on leur laisse faire le travail en totale liberté et en leur donnant les clés pour se perfectionner encore et toujours...

Encore une fois et pour ne pas changer, j'ai été extrêmement bavard mais vous avouerez qu'il y avait beaucoup de choses à raconter. Et encore, je suis presque certain qu'il y a des points que j'ai omis de mentionner. Mais bon, maintenant, la parole est à vous et j'imagine que le sujet va vous inspirer car on a toutes et tous des anecdotes avec des vendeuses beauté, n'est-ce-pas ?! Vous par exemple, quel degré de confiance leur accordez vous ? Aviez-vous conscience qu'elles sont parfois les marionnettes d'un système bien rodé ? Avez-vous déjà eu cette désagréable sensation qu'on essayait à tout prix de vous refourguer un produit autre que celui que vous vouliez à la base ? D'ailleurs, est-ce que vous discutez avec les vendeuses avant un achat ou bien finalement savez-vous déjà exactement ce que vous voulez au moment d'entrer dans le magasin ?

Avez-vous déjà découvert des produits que vous avez adoré grâce aux bons conseils d'une vendeuse qui avait à merveille saisi vos attentes ? Comment définiriez-vous la qualité du conseil sur les points de vente ? Trouvez-vous que les vendeuses de certaines enseignes vous semblent plus efficaces que les autres ou bien est-ce très fluctuant d'un magasin à l'autre ? Évidemment, si des vendeuses en cosmétiques passent par ici (et ce serait fantastique pour avoir des retours d'expériences "à la source"), ce sera avec un très grand plaisir que d'avoir leurs avis sur tout ça (et n'hésitez pas à me contredire s'il y avait des choses que j'ai écrites et avec lesquelles vous ne seriez pas du tout d'accord, j'accepte volontiers le débat !). Voilà, dîtes moi tout car comme toujours, ça m'intéresse vraiment d'avoir votre avis sur la question...

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23 août 2015

J'en tiens une bonne couche. Enfin non, 5 couches même...



La semaine dernière, vous le savez peut-être si vous me suivez sur Facebook (et si ce n'est pas le cas, je vous invite à m'y rejoindre par ICI car une petite surprise Tangle Teezer est en train de se préparer, je dis ça, je dis rien...), je suis parti quelques jours au Portugal. Un petit week-end prolongé de 4 jours pour lequel j'ai décidé de ne partir qu'avec un bagage à mains j'avais la flemme de devoir enregistrer mes affaires pour les mettre en soute d'autant que je suis TOUJOURS victime du célèbre syndrome du "ma valise est toujours la dernière à faire son apparition sur le tapis roulant et juste au moment où l'angoissé en moi l'imaginait déjà envoyée par mégarde dans un avion à destination de Tambouctou". Bref, au moment de faire ma valise, il convenait d'aller à l'essentiel car je voulais quand même garder un peu de place dans mon sac pour faire un peu de shopping là-bas puisque tout le monde me disait que les prix était environ 20% plus doux que par chez nous. J'ai donc pris le minimum côté fringues, mais aussi dans ma trousse de toilette...

Évidemment, pas de masque ou de gommage, je peux encore Dieu merci m'en passer pendant 4 jours. Et c'est au moment de me demander ce que j'allais emporter de ma routine visage que je me suis rendu compte que mine de rien, cette dernière se composait de pas moins de 5 produits. Ah oui, quand même ! C'est con car je les utilise pourtant chaque matin, mais je ne m'étais pas vraiment rendu compte que j'appliquais tant de couches de produits. Pour ce petit séjour lusitanien, j'ai sans souci réussi à en sacrifier une grande partie puisque je ne suis partie qu'avec ma crème hydratante mais n'empêche que ça m'a donné envie de m'interroger sur l'absolue nécessité de chacune de ces étapes... et d'en profiter au passage pour vous dire ce que je pensais de certains de ses produits sur lesquels j'ai maintenant assez de recul pour avoir un avis éclairé à leur propos. Let's go, déroulons donc mes petites habitudes du matin !



Bon, lui par exemple, il est bien trop tôt pour vous en parler. Depuis ma visite au Dermacenter (tiens, il vous reste d'ailleurs une semaine pour tenter votre chance au concours si ça vous chante), j'ai de nouveau pris conscience de l'importance d'appliquer quotidiennement un contour des yeux. Alléluia, tout arrive. Du coup, j'ai exhumé du fond de mon placard à beauté ce produit que j'avais reçu de la part de Decléor. A la base, c'est un produit davantage destiné à estomper les rides et les cernes mais je me dis malgré tout qu'il hydrate aussi, comme n'importe quel soin. A la fin du tube, je repartirai sûrement sur un produit plus basique et juste très hydratant (si vous avez des conseils d'ailleurs, je prends) mais en attendant, je finis les tubes entamés. Néanmoins, comme ça ne fait que 3 semaines, c'est bien trop tôt pour émettre un avis à son propos, encore un peu de patience donc...




C'est avec ce produit que j'ai eu à mon boulot qu'on rentre dans les trucs un peu plus pointus...  et où les débats commencent ! Car lorsque j'en parle autour de moi, les gens ont des avis différents sur les bases. Déjà, il y a ceux qui considèrent que c'est un geste superflu et les autres qui, comme moi, estiment que cela peut-être un bon coup de pouce pour se faire un joli grain de peau. Mais même si l'on prend uniquement le second groupe, celui des aficionados des bases, il y a encore deux groupes à distinguer avec d'un côté ceux qui pensent que la base doit être le tout premier des produits appliqués car il va avoir une action lissante / resurfaçante / perfectrice et d'autres qui pensent que c'est au contraire la dernière étape de la partie soins du visage, celle qui du coup précède la partie maquillage.

J'avoue que ce produit Coup d'éclat n'aide pas à trancher cette question au moins aussi épineuse que l'impact de la dévaluation du yuan sur l'économie mondiale car sa notice d'utilisation n'apporte strictement aucune information sur le moment de notre protocole de soins où l'on est censé l'insérer. Moi du coup, je vois écris "base" sur le produit, alors je me dis qu'il faut le mettre en premier, ce que j'ai donc fait. Avec néanmoins une petite crainte à chaque fois, celle que le côté parfois un peu "occlusif" de ces bases qui sont quand même souvent siliconées viennent empêcher les actifs de tous mes autres soins de pénétrer efficacement la peau. Car il faut le reconnaître, la plupart de ces bases (je pense notamment à celles de Lancôme ou de Clinique quand je dis ça) laissent la peau lisse comme du plastique et avec une sensation un peu étrange au toucher. Là, ce n'est pas du tout le cas car cette base n'a pour moi pas du tout une texture base mais apparaît comme une véritable crème (ce qui vous le verrez n'est pas non plus un avantage absolu...).

Bien vu le flacon pompe et cela d'autant plus qu'il diffuse en deux pressions la parfaite dose pour faire le visage, il n'en faudrait pas plus, pas moins. Le produit de couleur blanche n'a pas grand intérêt et ressemble de prime abord à n'importe quelle crème. Le parfum est assez discret mais plutôt agréable, du genre de ceux qu'on ne passera pas notre vie à renifler car il n'a rien d'addictif, mais qu'on prend quand même plaisir à appliquer chaque matin. Et lorsqu'on l'applique sur le visage, on constate tout de suite un bénéfice. Je ne trouve pas qu'il a une action probante sur le grain de peau à proprement parler, et notamment sur les pores qui ne sont pas beaucoup plus nets. Par contre, je trouve qu'il repulpe instantanément la peau (à la base, c'est un produit qui est dans la gamme des femmes de 45 ans et plus) et est à ce titre intéressant pour celles qui veulent un peu plumper leurs ridules. 

Mais c'est surtout sur le glow qu'il est intéressant, la peau paraît visiblement plus lumineuse, plus fraîche. En même temps, rien de plus normal lorsqu'on décortique sa formule où le mica (un illuminateur qu'on trouve souvent en cosméto) figure en troisième position. Attention, cela reste un glow très naturel et pas du tout un truc genre nacré / pailleté (vous vous doutez bien que je passerai mon tour sinon !). Et à ce titre, ceux qui préconisent l'usage d'une base plutôt à la fin du protocole de soins et avant le maquillage pourront voir leur théorie validée car je pense en effet que ce soinpeut faire une bonne base de maquillage. A environ 18€ en pharmacies, je trouve que c'est un bon produit même si j'émettrais un petit bémol, à savoir que la texture crème assez riche de cette base pourrait presque en faire une crème à part entière. Bon, peut-être pas jusque là mais au moins un sérum en tout cas.





Cet Hydro-Plumping Re-Texturing Serum Concentrate (ah, on m'annonce dans mon oreillette que le record du nom de produit le plus barbant de l'année vient d'être battu à l'instant) m'a été offert il y a quelques temps et étant un grand fan de Kiehl's, je fondais bien entendu de grands espoirs en lui. Inutile de vous dire du coup que ma déception n'en a été que plus grande lorsque j'ai compris que je ne trouverais rien à sauver de ce produit. Dans son flacon opaque (qui ne permet pas de voir ce qu'il nous reste de produit, ça m'énerve à chaque fois !), un sérum entre crème et gel qui comme le soin Coup d'éclat sent bon mais pas au point non plus de s'en taper le cul par terre. A l'application, sa texture se "casse" pour devenir eau et pénètre assez vite et sans laisser aucun film gras ou poisseux, il faut bien le reconnaître. Le problème, c'est qu'il n'est ni spécialement hydratant, ni spécialement repulpant. 

Alors bien sûr, pour en être bien sûr, j'ai fais plein de test en l'utilisant sans la base Coup d'éclat, en me disant que comme cette dernière avait fait une grande partie du job, c'était peut-être plus difficile d'apprécier l'efficacité du sérum Kiehl's. Mais non, malheureusement pas, rien de mieux dans ces conditions. Quand je vois sur leur site qu'ils indiquent que ce sérum est censé hydrater 72h, j'avoue être aussi dubitatif que lorsque je découvre le casting de la nouvelle saison de Danse avec les stars (ah, ah, j'en ris encore !). Ou alors, ces 72h, c'est dans un autre espace temps que le nôtre, seule hypothèse plausible à mon sens ! A 49€, je pense clairement qu'on peut trouver mieux.

Si vous comptez bien, nous en sommes déjà à 3 couches sur ma peau à ce niveau là du billet ! Là vous devez vous dire "Mon Dieu, il a dit en début de billet en avoir 5 et le billet est déjà long, je vais appeler de ce pas mon employeur pour lui dire que je ne viendrais que vers 11h demain, je vais poser une RTT le temps de me laisser finir la lecture". Mais non, rassurez-vous car je ne vais pas vous reparler de ma crème de jour Doux Me dont je vous avais déjà parlé ICI, ni de mon Eau Bronzante Aquatéal que je vous avais présentée par là. Notez juste que j'adore toujours autant ces deux produits et que pour l'instant, la lotion Aquatéal est même, et cela malgré son packaging hyper cheap, mon produit préféré de 2015. On verra si d'ici la fin de l'année, un autre arrive à la détrôner mais la barre est haute quand même ! 

Bref, conclusion de l'histoire, je suis définitivement un beauty addict ! What a surprise ! Lorsque je pense que certains mecs ont du mal à mettre une simple crème hydratante et que pendant ce temps, je m'en colle 5 couches, je m'effraie un peu. Mais en même temps, c'est loin d'être superflu car honnêtement, en devant me contenter de ma crème de jour lors de mon périple à Lisbonne, je trouvais quand même ma peau bien moins jolie que d'ordinaire. Est-ce que je pourrais sacrifier l'une de ces étapes s'il le fallait ? Oui, bien sûr, si j'y étais contraint pour je ne sais quelle raison mais franchement, chaque étape me semble quand même avoir son utilité. A la rigueur, c'est peut-être la base que je sacrifierai mais ça m'emmerderait quand même au moins autant que lorsqu'on me spoile une série que j'aime ! Sur les prochains mois, je vais garder la base Coup d'éclat et la Lotion Aquatéal mais changer le reste pour faire de nouvelles découvertes (comme Séga, c'est plus fort que moi !). Comme ma base est déjà bien hydratante, je pense plutôt prendre un sérum anti-âge car ce sera plus complémentaire (et qu'accessoirement, j'ai quand même passé les 30 piges !).


Et vous alors, combien de couches successives dans votre routine beauté du matin ?!! Vous égalez mes 5 ou bien allez plus à l'essentiel que moi ?! Les bases, vous trouvez ça intéressant ou finalement un peu superflu ? Le contour des yeux, vous vous y astreignez bien quotidiennement ou bien comme moi jusqu'au mois dernier, vous vous y collez une fois toutes les 36 du mois ? Es-ce qu'il y en par ici qui se contentent juste d'une crème hydratante et estiment que c'est largement suffisant ?


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20 août 2015

N'en fait on pas un peu trop avec les palettes Naked Urban Decay ?

Palette Naked Smocky

L'événement beauté cette semaine, c'est à n'en pas douter la naissance de la fameuse nouvelle édition de la palette Naked signée Urban Decay (étonnant d'ailleurs ce lancement en plein cœur de la semaine la plus morte de l'année...). Je pense que vous en avez certainement entendu parler car j'ai l'impression que la blogo beauté est excitée comme une puce à l'annonce de cette nouvelle édition qui une fois encore réunit 12 nouveaux fards à paupières et un pinceau. J'avoue que j'observe tout cela avec un petit sourire car j'ai un peu de mal à saisir cet engouement pour les Naked et je voulais justement en parler avec vous pour essayer de comprendre un peu tout ça...

Dupe palette Naked Urban Decay

Car au fond, la palette Naked, et même si c'est un très joli produit, ne propose pas non plus quelque chose d'exclusif ou à tomber à la renverse, je pense que ce n'est pas leur faire injure que d'écrire ceci... Comment expliquer par exemple que les palettes Sleek qui elles aussi réunissent 12 fards à paupières dans des harmonies de couleur (c'est vrai qu'on connaît surtout la marque pour ses couleurs un peu vives mais elle a aussi des modèles dans des tons plus neutres et faciles à porter au quotidien) n'ait pas réussi à créer un tel engouement alors que leurs palettes coûtent en plus 4 fois moins cher que la Naked ? Même si elles contiennent quelques fards de moins, les palettes que lance parfois en édition limitée Make Up For Ever sont quand même aussi particulièrement jolies et elles aussi de bonne qualité. On trouvait aussi des palettes dans des tons nudes chez Bobbi Brown; Nars, Yves Saint Laurent et dans tout un tas d'autres marques également... Mais c'est celle d'Urban Decay et pas une autre qui a créé le buzz. Et contrairement à ce que voudraient parfois bien croire les marques, le buzz ne s'explique pas toujours de manière très rationnelle. Sinon, nous n'aurions jamais été un milliard à écouter Gangnam Style pour apprendre la chorégraphie du cheval !

Yves Saint Laurent Palette Maquillage

Mettons donc que le succès de la Naked et l'engouement de toutes les make-up addicts pour cette dernière ait été si surprenant que les premiers étonnés furent même les gens de chez Urban Decay, c'est tout à fait possible et j'y crois d'ailleurs fermement. Après en revanche, c'est un peu comme au cinéma, lorsque vous rencontrez un succès, vous êtes toujours tenté de proposer un second opus aux spectateurs qui veulent connaître la suite de l'histoire. Pour le meilleur... et parfois pour le pire (j'ai terminé il y a quelques semaines à peine la thérapie que j'avais du entamer après avoir vu Les Bronzés 3).

C'est donc maintenant au rythme d'une nouvelle palette Naked chaque année que sévit dorénavant Urban Decay. Une régularité de métronome encore plus bluffante que celle de la saga Fast & Furious. OK, la Naked 2 offrait 12 nouveaux fards (enfin 11, car il y en avait je crois un de commun avec la Naked originelle) dans des tons un peu plus mats et quelques améliorations sur la qualité du boîtier ou la taille du miroir mais franchement, était-elle si radicalement différente de la première édition ? Je pense toujours à la vitesse à laquelle vous creusez vos fards à paupières Mesdames et franchement, la fille qui achète les deux palettes (24 fards) a de quoi tenir toute sa vie à peu près. Elle pourra même léguer ce qui restera de fards à sa mort à sa fille...

Naked 3 Urban Decay

Bref,  nouveau buzz, nouveau succès et annonce d'une troisième édition dans un nuancier cette fois rose - doré. Naked devenait alors une véritable franchise bankable capable de faire exploser le box-office beauté... et les recettes (croissance à presque 3 chiffres pour la marque, imaginez un peu le truc...). Une saga dont on ne se lasserait pas de sitôt et avec laquelle on a du coup décidé de nous inonder jusque l'overdose. Et vas y que je te décline l’appellation "Naked" sur un boîtier pour le teint (Naked Flushed), en version plus restreinte de la palette originelle (Naked Basics), dans une palette au format voyage (Naked on the run) sans oublier les gloss Naked ou encore les crayons yeux Naked...

Moi perso, je trouve que c'est devenu trop et franchement, alors que j'attendais beaucoup de la marque Urban Decay qui pouvait vraiment devenir une marque de maquillage globale comme benefit, je trouve qu'elle s'est presque enfermée dans le succès de la Naked. Avec à la clé un déficit total de créativité et d'imagination, que je trouve encore plus criant lorsqu'on regarde les boîtiers de certaines marques, comme Nars par exemple, qui prennent quand même la peine de réaliser un vrai travail créatif. Là, j'ai l'impression que Urban Decay se contente d'aligner les fards par série de 12 dans des boîtiers recyclés...

Gamme Naked Urban Decay

La nouvelle édition de la Naked ne fera que me conforter dans mon ressenti. Là encore, je trouve les couleurs très belles, rien à redire là-dessus, c'est un très joli produit à n'en pas douter. Mais juste que, et jusqu'à preuve du contraire, cette palette n'a juste rien à voir avec le maquillage nude qui était à l'origine de la franchise Naked ? C'est d'ailleurs assez amusant de voir sur le boîtier les mots "naked" et "smoky" accolés, ça me fait un peu la même impression que lorsque je lis "margarine allégée" ! Encore une fois, je comprends tout à fait qu'on puisse craquer pour elle car le produit est intéressant (même si je pense aux filles qui ont les 4 palettes, soit dorénavant... 48 fards à paupières Urban Decay !) mais ce que je me pose comme question, c'est "est-ce que si n'importe quelle autre marque avait sorti exactement cette même palette, avec le même boitier, les mêmes fards... on en ferait tout un foin au point que ce produit s'arrache comme des petits pains" ? Pour moi, clairement pas.

La Naked aurait réussi a devenir une franchise si forte qu'on regarde maintenant le film sans trop s'interroger sur la qualité et l'originalité du scénario ? J'ai hâte de voir ce que les prochains mois vont donner et si le gisement Naked sera exploité  jusqu'à la dernière goutte. Fort probable car je lisais récemment dans le Cosmétique Hebdo que "la moitié des ventes Urban Decay est réalisée avec les palettes Naked", c'est dire si la marque en est aussi dépendante que les make-up addicts !

quel maquillage avec la palette smoky Naked ?

Une Naked 5, possible ou pas ? Lorsqu'on sait le poids de Naked dans l'activité d'Urban Decay, on se dit que les équipes de la marque vont peut-être prendre la peine de se creuser la tête pour trouver un nouveau scénario à transposer en ombres à paupières ! Aux autres marques aussi de se battre pour reprendre la main car le succès de la Naked me conforte quand même dans une idée que j'ai depuis longtemps : les palettes collectors que proposent souvent les marques de maquillage avec des dessins ou des motifs très travaillés sont souvent très belles mais 1) on ose pas les utiliser pour justement ne pas "casser" ce travail artistique et 2) elles ne sont pas si simples à utiliser au quotidien pour marier les couleurs... Là, l'apparence "basique" de la Naked s'est finalement révélée être plutôt une force et je pense que les marques auraient tout intérêt à creuser sur ce sillon, une dizaine de fards complémentaires alignés les uns à côté des autres mais en apportant juste un peu plus de créativité au design de la palette que ne le fait Urban Decay (à mon  goût bien sûr, je conçois tout à fait qu'on puisse l'aimer)...

Voilà, j'ai encore une fois été très bavard et n'ayant plus d'encre dans mon clavier, je vous propose de prendre le relais et de me dire ce que vous inspire tout ça ?! Vous avez déjà acheté une palette Naked vous ? Et peut-être même comptez vous parmi les fans de la première heure qui attendent impatiemment chaque nouvelle édition ? Comment l'expliquez vous ce succès de cette palette ? Est-ce que vous trouvez les palettes Naked toujours aussi enthousiasmantes ou bien commencez vous comme moi à trouver que ça tourne peut-être un peu en rond ? D'une manière plus générale, vous achetez souvent des palettes d'ombres à paupières vous, ou bien préférez vous vous offrir des monos pour n'avoir vraiment que les couleurs que vous voulez vraiment vous offrir ? Dîtes-moi tout !

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