29 mai 2012

Jusqu'où ira la folie du vernis ?!


Dieu que ce long week-end fût agréable ! Soleil et températures estivales, lecture et bronzette aux bords de Seine, soirée poker, glaces à gogo, footing... c'est bien simple, j'aimerais que cela soit comme ça toutes les semaines. Et comme à chaque fois que le thermomètre passe les 25°, je vous ai lâchement abandonné, alors même que depuis vendredi, je veux vous parler d'un truc pour le moins... étrange. Vous avez des animaux de compagnie vous ? Moi, et même si j'adore les bêtes (enfin, sauf Benoît de Secret Story et cela alors qu'il est pourtant confondant de bêtise), je n'ai pas de boules de poils chez moi. J'adorerai prendre un chat mais tiens trop à mon canapé pour cela. J'adorerai prendre un chien mais ce ne serait pas forcément le rendre heureux sachant 1) que je vis en appart et 2) que je suis rarement chez moi. Du coup, pas d'animaux chez moi, hormis les moutons sous mon canapé parfois, mais ça c'est un autre souci ! Et c'est bien dommage pour moi car avoir un chien ouvre parfois de nouvelles perspectives beauté qu'on ne soupçonne même pas...



C'est en tout cas la réflexion que je me suis faite vendredi matin lorsque ma collègue adorée m'a transféré ce lien, que je partage à mon tour de bon coeur avec vous en vous invitant à cliquer ICI. Alors comme ça, il y a donc des gens qui font des manucures à leurs chiens... Tremblez consoeurs blogueuses nailart car la concurrence s'annonce terrible. Et même un peu déloyale puisque nos amis canins disposent d'ores et déjà de matériel de pointe, avec les fameux Pawdicure Polish Pen que l'on voit en photo et que, j'en suis certain, OPI et Essie jalousent secrètement ! Précision de la pose, séchage rapide, les arguments de vente des " dogs vernis" sont finalement plus que très proches des nôtres. Peut-être même que les plus courageuses des nails arteuses pourrait essayer de les essayer sur elles pour voir ce que ces crayons ont dans le ventre !


Plus sérieusement, je débarque peut-être avec 20 ans de retard mais j'avoue que j'ignorais que des gens pouvaient avoir idée de faire une manucure à leur chien... Bon, je pense que c'est complètement inoffensif pour l'animal et que les produits ici utilisés sont adaptés à leurs "ongles" mais n'empêche que je trouve ça pour le moins étrange. Un peu limite aussi car ces animaux ne sont pas non plus des peluches avec qui on peut faire n'importe quoi, mais ça, ce n'est que mon avis. Ce qui est en revanche certain, c'est que si je m'en fie aux photos postées sur le site en question, on ne peut pas dire que le résultat soit extrêmement joli.

Lorsque l'ongle est uni et que c'est fait sur des chiens qui se prêtent à ce genre d'excentricités (chihuahua, bouledogue...), cela passe encore. Après, je pense que c'est un peu moins fashion sur un berger allemand ou un caniche. Bon, il faut dire aussi que la surface d'un ongle canin n'est pas aussi travaillée qu'un ongle humain, c'est certain. Pshitt (si jamais certaines d'entre vous ne la connaissaient pas encore, je vous invite à découvrir ICI un aperçu de son talent avec par exemple cette création à mi-chemin entre Louboutin et le red carpet du Festival de Cannes), si jamais tu nous lis, il va falloir faire des tutos spécial chiens pour que leurs maitres arrivent à faire quelque chose de plus esthétique ! Enfin, faut-il encore qu'il y ai une demande pour ça ? Vous vous voyez par exemple faire les ongles de votre chien vous ? Voir plein de chiens aux ongles peinturlurés dans la rue, ça vous ferait étrange ou finalement, vous vous dites que tout cela est plutôt bon enfant ? 
PS : n'essayez surtout pas de faire la même chose à votre chat ou bien je décline toute responsabilité de griffures !
PS 2 : les résultats du concours Tata Harper (ICI) et du "Beauty Qui est ce" de vendredi (LA) sont en ligne !

25 mai 2012

Un "Qui est ce", mais version beauté


"Est-ce que ton personnage a une moustache". "Est-ce que ton personnage a des lunettes ?". "Est-ce qur ton personnage est blond ?". Si, comme moi vous avez été gamin dans les années 80, vous avez très certainement prononcé ces phrases lors d'une partie endiablée du jeu culte "Qui est-ce". Pour les autres, je peux juste vous dire que vous avez loupé quelque chose car ce jeu était vraiment sympa. Il devait même faire partie de mes préférés étant petit, sans oublier pour autant La Bonne Paye, Puissance 4, Labyrinthe, mes GI Joe, mes petites voitures Majorette... Aujourd'hui, je vous en propose une version pour adultes (rien de cochon, n'ayez crainte...) et plus particulièrement pour beauty addict. Car, 3615 my life, lorsque je cherche parfois des images pour illustrer les billets de cette planète, je tombe souvent dans Google Images sur des photos des créateurs de marques dont nous parlons régulièrement. Je clique toujours dessus car j'aime bien mettre un visage sur un nom, et me dire que derrière des René Furterer, Bobbi Brown... qui ont donné leurs noms à leurs marques se cachent quand même des gens comme vous et moi. 

Alors bien sûr, il y en a plein que l'on connait déjà pour les avoir vu sur des émissions de TV ou dans les pages beauté d'un magazine. Jean Paul Gaultier et ses pages de pub Coca Cola, Franck Provost que l'on voit directement dans ses spots où il me fait toujours sourire à mimer le "maxi format pour un mini prix", Marc Jacobs qu'on croise souvent en train de se faire bronzer à la plage dans les pages potins des titres people... n'ont depuis longtemps plus de secrets pour nous. Mais aujourd'hui, fin de semaine et soleil oblige, j'avais envie de vous proposer un billet sans prétention et vous amuser à mettre des noms sur des visages un peu moins connus... mais que vous croisez peut-être tous les matins dans votre salle de bains. 

John Frieda, Thierry Mugler, Philip B (le créateur des soins capillaires over luxe), François Nars (du make-up Nars), Frederic Fekkai, Calvin Klein, Frédéric Brandt (créateur des soins Dr Brandt) et Fred Farrugia, le concept est on ne peut plus simple : 8 photos, 8 noms. En vous fiant à votre intuition, arrivez-vous à retrouver... qui est-ce ?!






Evidemment, il est interdit de s'aider de Google, ce serait bien trop simple sinon ? Est-ce que votre flair infaillible vous permettra d'associer les bons noms aux bonnes photos ? Attention car certaines peuvent être trompeuses et comme le dirait une certaine voix, "méfiez vous des apparences" (ah non, ça c'est ce soir!). Allez, c'est tout... pour le moment !


EDIT 29 MAI

Pas si évident que cela de mettre un nom sur des noms qui ne nous évoquent rien d'autre qu'un tube de crème ou un flacon de parfums ! Néanmoins, vous vous en êtes plutôt pas mal tiré dans l'ensemble et en jouant par élimination, on approche souvent de la vérité ! Du coup, de haut en bas, la bonne réponse était donc Philip B, John Frieda, Dr Frédéric Brandt, Calvin Klein, Fred Farrugia, François Nars (vachement jeune, vous ne trouvez pas), Thierry Mugler et Frédéric Fekkai.

23 mai 2012

3 marques hype de maquillage, sinon rien !


Mercredi, c'est ravioli ! Non, ça vous ne branche pas ? Vous préfèreriez que l'on cause maquillage ? Sans souci, vos désirs sont des ordres et je dois dire que cela tombe plutôt bien car ça se bouscule depuis quelques temps au portillon des nouvelles marques de make-up. Du coup, ce n'est pas une marque, ni deux d'ailleurs mais bel et bien trois projets plutôt sympathiques que je vous propose de découvrir en ce mercredi ensoleillé. Au menu du jour, teint plus que parfait (un peu comme moi au fond!) et ongles laqués mais pas agressés, en clair, que des choses qui devraient à mon avis vous faire tendre l'oreille ! On commence par quoi, les ongles ou le teint ? Les ongles ? Ah la la, je vous reconnais bien là !


Alors démarrons par les ongles donc, d'autant que les vernis dont il est question sont encore tout chaud puisque lancés sur le marché depuis quelques jours à peine (il me semble pour être précis que c'était le 14 mai). Le nom de la marque : Kure Bazaar. Vous en avez déjà entendu parler ? Pas encore ? Et bien laissez moi vous dire que cela va vite être le cas car ces vernis ont presque tout pour plaire. Vous le savez, le marché du vernis à ongles est en pleine explosion depuis maintenant trois ans, avec une croissance à deux chiffres qui en ferait rêver plus d'un. Autant dire qu'il n'y avait pas meilleur contexte pour lancer cette ligne de 26 vernis dont le crédo est simple : combiner une formule associant naturalité et technicité à une palette de couleurs digne des plus grandes maisons de couture. Sur le premier point, celui de la formule naturelle et plus respectueuse de l'ongle, c'est un véritable challenge technique que s'était fixé Kure Bazaar pour diminuer les composants chimiques traditionnels d'un vernis sans altérer la tenue, la brillance ou le temps de séchage.

Bye bye donc les composants pétrochimiques (enfin, peut-être pas dans leur totalité non plus car le vernis bio n'est pas encore pour tout de suite et d'ailleurs, ceux qu'avait lancé So'Bio l'année dernière ont été retirés des rayons pour être retravaillés) et place à des actifs plus green. Une formule jusqu'à 85% naturelle et dans laquelle on trouve aussi bien de la pulpe de bois, du coton, du maïs, du blé, de la pomme de terre... Alors bon, je sais que le vernis à base de pomme de terre n'est pas forcément le plus glam sur le papier (et encore que je trouve ce décalage so cute!) mais peu importe au fond puisque lorsque l'on regarde ces vernis, on ne soupçonne à aucun moment ce côté un peu "roots". Au contraire, les flacons sont plutôt très élégants, la typographie moderne, et le nom des nuances (Catwalk, Sofisticato, Hipster, Macaron) bien plus évocateurs des défilés de mode que d'une ferme au fond du Larzac. Au niveau des visuels de communication, là aussi tout est plutôt mode et haut de gamme, ce qui n'a rien d'étonnant lorsqu'on sait qui se cache derrière ce projet : Kartika Luyet, une ex-mannequin forcément sensibilisée au côté glamour du maquillage. Et avant que vous me le demandiez à juste titre, je vous donne de moi-même le prix de vente indicatif (16€ le flacon de 10ml) et aussi la liste des sites et magasins où il est possible de se les procurer : Mademoiselle Bio, Ecocentric et au Bon Marché où la marque entend bien devenir dès la semaine prochaine le premier nail bar écologique ! Tout un programme... 



Sympa comme projet, vous ne trouvez pas ? On continue sur la même lancée, mais avec une ligne de maquillage plus complète cette fois ? C'est chez Les Anges ont la peau douce (dont je vous avais parlé ICI le 10 octobre 2010, ce qui ne nous rajeunit pas!) que cela se passe. En fait, l'institut cherchait, si j'ai bien tout compris, une marque un peu pointue avec laquelle collaborer pour remaquiller les clientes après leur soin. Un choix qui s'est finalement porté sur la ligne australienne Becca (le premier qui me chante un truc du style "Beccassine, c'est ma cousine" ou bien "Joue la comme Becca", c'est deux heures de colle, les jeux de mots pourris étant pour rappel ma chasse gardée !) que je connaissais de nom mais sur laquelle je n'avais encore jamais pris le temps de me pencher plus que ça. Maintenant que c'est chose faite, je peux vous dire que c'est un schéma finalement assez classique à savoir une maquilleuse professionnelle (Rebecca Morrice Williams pour ne pas la nommer) qui visiblement n'arrivait pas à trouver le maquillage idéal dans le cadre de son boulot et qui sait dit un jour que, puisqu'on n'était jamais aussi bien servi que par soi même, elle allait proposer sa propre vision du maquillage. C'est fou quand même le nombre de make-up artis, coiffeurs, dermatos... aux yeux desquels rien ne trouve jamais grâce et qui se lancent du coup dans leur propre lignes...


L'obsession première de l'amie Rebecca : un teint parfait. Et pour y parvenir, elle a mis au point le Skin Perfecting Makeup System, un programme en trois temps pour se faire le grain de peau parfait. Une sorte de Basic 3 Temps Clinique version maquillage qui se compose de trois étapes : Prepare (primer/base de teint), Perfect (le fond de teint) & Set (la poudre). Bon, dit comme ça, j'en conviens, on n'a pas l'impression d'être devant la révolution maquillage de l'année et c'est grosso modo ce que toute beauty addict consciencieuse fait depuis bien longtemps.  Ce que Becca fait plutôt bien en revanche, c'est de proposer une large variété de produits et de nuances pour s'adapter à tous les types de peaux et carnations. D'ailleurs, j'ai trouvé intéressant ce qu'elle faisait sur son site (LA) en donnant pour chaque couleur de peau quelques noms de stars correspondantes, ce qui permet peut-être de trouver plus facilement celle qui nous correspond. En tout cas ce qui est certain, c'est que s'il existe une méthode pour avoir le teint aussi nickel que tous les mannequins qui figurent sur ce site, je signe sur le champ des deux mains. 

A côté de cette grosse expertise sur le teint (qui a d'ailleurs parait-il séduit pas mal de VIPs parmi lesquelles quelques australiennes bien sûr comme Kylie Minogue ou Elle McPherson (que les moins de 25 ans ne doivent même pas connaitre mais ce n'est pas grave!) mais aussi Naomi Campbell, Reese Witherspoon ou encore Cameron Diaz, Becca propose aussi bien entendu des produits pour les lèvres, les yeux... mais j'ai l'impression que c'est vraiment l'offre teint qui semble se démarquer le plus. Si ça vous intéresse en tout cas d'en savoir plus, il vous faudra faire un saut à l'institut du 254 rue Faubourg Saint-Honoré... ou bien guetter le site des Anges ont la peau douce où seront aussi proposés les produits Becca dans quelques jours.


On se termine ce billet par Youngblood, une marque qui là aussi est clairement spécialisée sur le teint ? Mais non, n'ayez crainte que cela soit exactement la même chose que Becca puisque première différence notable, il va être maintenant question de maquillage minéral. Bah oui quoi, il n'y a pas que Bare Minerals dans la vie, faut varier un peu les plaisirs. Pour être tout à fait honnête, cela fait presque un an que je voulais vous parler de cette marque mais l'actualité de la planète beauté étant souvent trépidante, ça passait à chaque fois à l'as. Bon, je vous épargne les mérites du maquillage minéral que vous devez déjà connaitre par coeur, mais pour faire simple et en deux lignes, ces fonds de teint et autres poudres utilisent des minéraux naturels et excluent le talc, l'huile, l'oxyde de zinc... pour répondre aux besoins des peaux fragiles. J'avoue que généralement, je trouve le mineral make-up un peu trop roots et fade, et regrette souvent qu'il ne puisse rivaliser avec les marques "conventionnelles". Que cela soit en terme de palette et d'intensité de couleurs, ou d'une manière plus large du packaging, on ne peut pas dire que le combat se fasse à armes égales.


Youngblood est un peu l'exception qui confirme la règle puisque pour le coup, les boîtiers noirs sont aussi chics qu'épurés, et le nuancier couleur n'a pas à rougir. Je dirais même qu'on est clairement dans une offre haut de gamme (avec le petit bémol lié à savoir que les produits ne sont pas donnés), qui a d'ailleurs été récompensée par plusieurs prix des magazines américains les plus prestigieux (lorsqu'Harper's Bazaar dit que c'est le meilleur fond de teint de l'année, c'est quand même la classe internationale). Là encore, je vous invite pour satisfaire votre beauty curiosity à fouiner un peu sur le site français de Youngblood (LA) pour découvrir un peu quels sont les produits les plus intéressants (pour ma part, je vote pour la brume minérale et la poudre minérale HD). Juste un petit mot quand même pour préciser que Youngblood n'est pas un nom choisi après une soirée un peu bizarre où l'on aurait fait couler à flot le sang des jeunes, mais que c'est juste un clin d'oeil à Pauline Youngblood Sol, pharmacienne de formation, et qui a développé cette marque en cherchant quelles réponse maquillage apporter aux peaux à problèmes.


Voilà, vous êtes maintenant incollables sur trois des nouvelles marques les plus hype du rayon maquillage. Cela fait plaisir en tout cas de voir tous ces projets débarquer par chez nous, cela apporte un petit souffle de renouveau. Reste à voir ensuite ce qu'il adviendra de leur succès futurs car pour certains qui misent quand même beaucoup sur internet, le pari est risqué puisqu'un fond de teint n'est pas forcément la chose la plus facile à acheter sur le net, surtout lorsqu'il y a comme ici de larges palettes de couleurs et que certaines nuances se jouent à pas grand chose. Sur le papier, quel projet vous emballe le plus vous ? J'imagine qu'avec leur couleurs sympas et leur formule safe, Kure Bazaar devrait réunir pas mal de suffrages, je me trompe ? Est-ce que certaines d'entre vous pensent sauter le pas et mettre le vernis pomme de terre à l'épreuve ! Et concernant Youngblood et Becca, est-ce des marques dont vous aviez déjà entendu parler ?! Je vous laisse me dire tout cela et vous dis à demain, avec si tout va bien les résultats du concours Tata Harper ! 

22 mai 2012

Du bon et du moins bon dans les nouveautés beauté Carrefour



Depuis le mois de mars, on découvre petit à petit Les Cosmétiques Design Paris, les nouveaux produits proposés en marque propre par l'enseigne Carrefour. Une gamme à rallonge puisqu'elle se compose de pas moins de 5 gammes pour un total de plus de 650 références. Avec tout ça, je pense que la marque la plus présente dans les linéaires Carrefour sera dorénavant celle... de Carrefour ! C'est bien connu, on est jamais aussi bien servi que par soi même. Le projet est en tout cas clairement ambitieux et révélatrice du poids de plus en plus important que représentent les MDD (pour marque de distributeurs) dans l'activité d'un magasin. On peut donc légitimement penser que Carrefour place de grandes ambitions dans ce projet... et je dois avouer que c'était aussi un peu mon cas. Mais pour le coup, je suis plutôt déçu au final, trouvant que le résultat est un peu déceptif même si quelques petites choses sortent quand même du lot.

Alors attention, tout n'est pas noir pour autant, même si à chaque fois, je trouve que des choses étaient encore un peu améliorables. Prenez l'argument prix par excellence, où Carrefour met en avant le fait que ses références les plus chères - celles anti-âge donc - coûtent 14 euros maxi. C'est bien, et clairement moins cher qu'un L'Oréal Paris, mais pas suffisamment mobilisateur à mon avis pour concurrencer les Mixa et compagnie. Essayer de s'imposer une barrière plus symbolique (9,99 euros pour ne pas la nommer) aurait été bien plus fort. Prenez le dernier sérum crème Garnier par exemple, vendu 12,95 euros hors promo et hyper poussé en publicité. A mon avis, il gagne à tous les coups ou presque si une femme hésite entre lui et un soin des Cosmétiques Design Paris. Tiens d'ailleurs, un mot sur le nom "Les Cosmétiques Design Paris" car pour le coup, je trouve que c'est le gros fail du projet (je vais encore me faire des amis moi aujourd'hui, je le sens...). Non mais sérieux, qu'est ce que le design vient foutre là dedans ? Quelqu'un veut bien m'expliquer ? Et rajouter Paris comme le font toutes les grandes marques de luxe, c'est quand même poussé le bouchon un peu loin...
Bon, je ne vais pas faire que critiquer car sinon, on va finir par dire que je suis systématiquement négatif. Du coup, j'applaudis des deux mains le fait d'avoir choisi des spécialistes de la beauté pour incarner chacune des 5 gammes. Un coiffeur, un phytothérapeute, une make-up artist, un dermatologue, un chirurgien-plasticien et un docteur en médecine : le casting est bien vu et ce "board d'expert" parfaitement valorisé sur le site via des photos en noir et blanc qui accentuent le côté sérieux et la technicité des formules. Cela me fait d'ailleurs penser au projet qu'est en train de lancer NovExpert et dont nous parlions la semaine dernière. Autre bon point, les prix des produits car exception faite des produits à 12/14 euros évoqués plus haut, le reste est très correct. 6 euros un rouge à lèvres, 7 un fond de teint, 8 un contour des yeux, 4 un masque ou un gommage et moins de 2 un gel douche, c'est pas mal du tout, surtout en temps de crise. Le pire, c'est que malgré ses prix défiant toute concurrence, je suis presque sûr que les formules sont tops. Rappelons au passage que Carrefour avait vu il y a quelques temps l'une de ses crèmes récompensées par le magazine 60 millions de consommateurs, preuve s'il en fallait que les soins des MDD en ont dans le ventre (enfin, dans le tube quoi...).

Après, j'avoue que je ne miserai pas pour autant sur un incroyable succès, et cela en grande partie à cause des packagings. Prenez la gamme Gold Generation par exemple. Je veux bien que Carrefour mette en avant qu'elle contient de l'or 24 carats mais franchement, on aurait peut-être pu y aller moins fort sur le côté gold non ? Ca était réalisé avec les bijoux de Mister T ou bien c'est pour célébrer la journée mondiale du bling bling ? Moi j'aurais vu un truc un peu plus subtil, un peu plus moderne aussi. Sur les cheveux, c'est un peu mieux et à défaut d'être novatrice, la gamme Kérascience est "propre", on comprend bien la segmentation par type de cheveux avec les codes couleurs. Classique au possible mais à 2€40 le shampooing ou l'après-shampooing, on ne va pas non plus trop en demander. 


Sur le maquillage, mon avis est un peu plus partagé. Même si je trouve qu'elle est là encore très convenue et pas très impactante au niveau visuel, je trouve quand même qu'il faut saluer l'effort réalisé. Il y a quand même quelques références qui sont un peu plus techniques qu'avant comme par exemple les bases de teint, les sticks anticernes, les 5 références différentes de fond de teint déclinées parfois jusqu'en 7 teintes (c'est toujours mieux que les 3 sempiternels clair - medium - foncé)... Niveau vernis à ongles par contre, dommage que Carrefour se contente de 8 teintes car en plein boom du marché avec une croissance à deux chiffres de presque tous les acteurs, c'est un peu léger pour avoir de grandes ambitions (même si on sait pertinemment qu'en grandes surfaces, ce n'est pas forcément les couleurs les plus flashy qu'on écoule le plus au milieu des poissons panés et des boîtes de haricots verts!).




En revanche, j'ai pour ma part bien craqué sur la dernière gamme qui vient tout juste d'être lancée et qui pour le coup correspond totalement à ce que j'aime : Nectar of Nature. Attention, le nom est un peu "trompeur" car si elle revendique sa naturalité, cette gamme n'est pas pour autant certifiée bio. Ce qui n'empêche que j'adore son design mettant en avant les matières premières utilisées dans chaque référence. Façon herbier, c'est à la fois très chic et dans l'air du temps. Mais c'est surtout les produits qui me branchent en eux mêmes et je pense que certains d'entre eux vont rejoindre ma salle de bains lors de ma prochaine missions courses. Sur ma wanted list, le gel douche au muguet de printemps (1€70, ça va, je peux encore me le permettre), celui à l'orchidée aussi, le lait hydratant à l'amande (3€80, ça choque presque de voir des pris aussi bas, on a plus l'habitude) ou encore le body scrub au beurre de mangue. A mi-chemin entre les produits The Body Shop et ceux que proposait à une époque Monoprix, si je devais miser sur une des lignes des Cosmétiques Design Paris, ce serait clairement celle-ci.


Et vous alors, vous les avez vu ces nouveaux produits Carrefour ? Si oui, qu'en avez vous pensé ? Vous avez déjà eu l'occasion d'en essayer certains ? Si jamais vous faites partie de celles et ceux qui avaient loupé ces nouveautés, je vous indique le lien de leur site internet, LA, pour que vous puissiez aller voir tout cela d'un peu plus près ? Quelle ligne sur le papier vous branche le plus ? Est-ce que comme moi vous accrochez bien sur Nectar of Nature ou bien votre préférence va t'elle à d'autres références ?

21 mai 2012

Sommes-nous prêt à passer à la slow cosmétique ?



Bon, force est de le constater, je ne suis pas montré très assidu quant à la rubrique "Lecture beauté" que je voulais introduire de manière plus régulière sur cette Planète. Et cela pour une seule et simple raison : je n'arrive pas à trouver le temps de lire. Je crois que la dernière fois que j'ai lu un bouquin juste pour le plaisir (un roman d'Harlan Coben si ma mémoire est bonne), ça remonte à l'année dernière sous le soleil de Grèce. Autant dire une éternité... Il y a quelques semaines, j'ai reçu "Adoptez la slow cosmétique", le bouquin de Julien Kaibeck (que certains d'entre vous connaissent sûrement sous sa casquette de blogueur avec L'Essentiel de Julien). Bon, au début, je me suis dit que cela ne pouvait pas m'être destiné : un bouquin avec le mot "slow" dans le titre pour un hyperactif toujours en train de courir comme moi, c'est un peu comme proposer à DSK de se lancer dans la lecture d'un ouvrage sur l'abstinence : peine perdue ! Mais bon, ma curiosité a été plus forte et je me suis donc lancé dans ces 237 pages (bon, j'avoue, j'en ai survolé certaines mais je vous expliquerai tout à l'heure pourquoi).

La "Slow cosmétique", voilà là un mouvement qui rencontre un succès grandissant depuis quelques temps. Inspiré de la mouvance Slow food, il nous invite à reconsidérer notre manière de consommer "beauté" en adoptant des petites astuces facile à adopter au quotidien. Enfin, sur le papier en tout cas... Passage obligé avant la création d'un nouveau modèle de consommation, la remise en question du système existant. Du coup, pendant la première partie du bouquin et sous la plume acérée de Julien, la cosmétique dite "traditionnelle" prend cher. Très cher même ! En résumé, elle serait inefficace, dangereuse pour notre santé et pour l'environnement. Forcément, comme dirait Brice de Nice, ça casse. Après une préface de Jean-Pierre Coffe (que j'aime beaucoup pour sa grande gueule mais qui a quand même perdu pas mal de crédibilité à mon sens depuis qu'il nous vante les mérites de Leader Price), Julien avance plusieurs arguments qui font mouche. J'ai beau tenir un blog beauté et, encore pire, bossé dans l'industrie cosmétique, je suis obligé de le rejoindre sur certains points, ne serait-ce que par simple honnêteté intellectuelle. 

Aussi, lorsqu'il écrit que chaque saison, un nouveau produit miraculeux en chasse un autre sorti trois mois plus tôt, et que les millions d'euros investis en campagne publicitaire font naitre en nous un désir irrépressible de le posséder, je valide. Lorsqu'il évoque la possibilité que l'identification à une égérie ou le coup de coeur pour un magnifique packaging pèsent parfois plus dans nos motivations d'achat que le décorticage de la formule INCI, je partage son analyse. Lorsqu'il suppose que la multiplication à l'infini des routines qu'on nous impose (un nettoyant, un tonique, un sérum pour le visage, un autre pour le contour des yeux, un contour des yeux, une crème hydratante, une BB cream...) est parfois davantage dictée par des considérations mercantiles que par nos réels besoins cutanés, je suis loin de m'en offusquer. Et il en est encore de même quand Julien écrit que la multiplication des produits sur nos étagères a fatalement un impact sur l'environnement.

Suis-je pour autant d'accord avec lui sur toute son analyse ? Bah non, ce serait trop simple sinon ! Car si je ne renie pas la part de marketing dans l'industrie de la beauté, je crois aussi que les millions d'euros investis en recherche développement ne le sont pas en vain. Et que même si cela se fait à coup de chimie, les molécules qui sortent des labos cosmétiques sont quand même sans cesse plus efficace. Que, contrairement à ce qu'il laisse parfois entendre, on ne sait pas de manière ferme et définitive ce qu'il en est des parabens et que s'ils sont aujourd'hui enlevés de la plupart des soins, c'est plus pour rassurer le consommateur effrayé qu'autre chose. Que même s'il évoque "sa croissance la plus forte", la beauté bio reste aujourd'hui encore, malgré une offre grandement démocratisée, cantonnée à 5 petits pour cent du marché, preuve selon moi que la naturalité d'un produit n'est aujourd'hui pas suffisamment mobilisatrice pour faire changer les habitudes et les exigences des beauty addicts. Pas mal de points de divergence donc !

Rien de bien étonnant en même temps car on sait avec Julien que si l'on partage le même amour de la cosmétique, on a chacun notre vision bien tranchée de la chose. Il y a en revanche une chose sur laquelle on se retrouve, c'est la nécessité de donner à tout à chacun les clés pour acheter en toute connaissance de cause. Et sur ce point, mon camarade Julien est une référence de par sa capacité à vous expliquer en moins de temps ce qu'il n'en faut pour le dire ce que contient exactement votre pot de crème. Pour moi, c'est là la partie la plus intéressante du bouquin (chapitre 2, le premier étant lui consacré à l'explication des besoins de la peau). Huiles minérales, alcools, silicones, polymères, émulsifiants, conservateurs, parfums, colorants... il nous donne les astuces pour identifier en un coup d'oeil chacun des actifs d'un produit de beauté. Message de vigilance contre les mises en avant parfois excessives d'actifs naturels qui ne représentent souvent qu'un élément utilisé à faible dose, estimation de l'honnêteté du rapport formule / prix, distinction entre naturel et bio qu'il est toujours bon de rappeler... plein de bon sens dans cette partie très pédagogique et accessible même - et surtout d'ailleurs - aux néophytes de la beauté.

Place ensuite à un passage en revue des différents labels bios, qu'ils soient français, européens (un bonjour à Angela Merkel si elle nous lit) ou même mondial. Toujours intéressant même si j'aurais bien aimé que mention soit faite aux produits qui parviennent à obtenir ce label mais pour qui cela est avant tout un prétexte marketing plus que la preuve d'un engagement sincère (les Diadermine Bio et compagnie). On arrive alors page 81, et là, c'est le drame : le moment où il va falloir changer nos habitudes pour adopter les codes de la slow cosmétique. "Vivre slow signifie vivre plus lentement et plus harmonieusement, le plus souvent en accord avec la nature" nous dit Julien. Je ne me braque pas même si je me sens plus proche de la "dance cosmétique" ou "pop/rock cosmétique" que du slow mais bon... 

Quelques lignes plus loin : "L'attitude la plus slow serait de n'avoir recours qu'à des matières naturelles et brutes pour la beauté". Euh non, je crois que ça va pas être possible là ! Pas pour moi en tout cas... "Des huiles végétales et essentielles, des beurres, de l'argile, du sucre ou du miel...", je ne dis pas que cela ne m'amuserait pas de le faire de temps en temps mais sur l'ensemble de ma routine beauté, ce n'est même pas la peine de l'envisager l'once d'une demie-seconde. J'aime autant me transformer immédiatement en Massimo Gargia. Euh, quoi que non, je vais peut-être plutôt me soumettre à la cosméto home made finalement ! Plus sérieusement, à partir de là, le livre ne propose presque plus que des recettes qui m'ont conforté dans l'idée que la cosméto homemade n'était juste pas faite pour moi. Entre les ingrédients que j'imagine déjà hyper pénibles à réunir, les temps de mélanges, de préparation et parfois même de cuisson, les durées de conservation plus limitées... il faut quand même avoir sacrément la foi.

Attention, je respecte totalement toutes celles et ceux qui se retrouvent dans cette manière de consommer beauté mais je suis juste perplexe sur le fait qu'elle devienne la manière la plus répandue de prendre soin de sa peau... Un exemple parmi tant d'autres Mesdames : vous voulez vous faire une eau de rinçage pour avoir les cheveux bien brillants. Armez vous de patience car il nous faut commencer par faire bouillir un litre d'eau minérale, puis y ajouter une fois sortie du feu une grosse poignée de fleurs de camomille séchées (lol, la blague à trouver ce bordel) ou de romarin séché + 3 cuillères à soupe de vinaigre bio (cidre ou pomme, vous avez le choix) + 2 tranches de citron si vous avez les cheveux à tendance grasse. N'espérez pas l'utiliser dans la foulée (déjà parce que je vous rappelle qu'à ce stade du jeu, l'eau est encore presque bouillante, ce serait con quand même de s'ébouillanter juste pour avoir le cheveu rutilant !) mais couvrez votre casserole et laissez macérer 4 heures (le temps de regarder Titanic en entier et même les bonus du DVD en prime!). Julien nous invite ensuite à "filtrez la préparation et la transvasez dans une bouteille (celle que vous avez utilisé au départ j'imagine)... Vous imaginez un peu la logistique que cela demande. Alors que, et il faudra que j'en parle à Julien à l'occasion, l'on trouve de très bons vinaigres de rinçage à tous les coins de rues ! Je sais pas vous mais franchement, j'hésite pas l'once d'une seconde pour ma part !



Encore plus dingue de mon point de vue, ce passage sur la conservation des produits, où Julien conseille de placer l'émulsion réalisée dans le réfrigérateur. Et si malgré cela des bactéries ont réussi à y rentrer ? Et bien tenez vous bien : "C'est un peu dégoûtant mais vous ne risquez pas la mort". Euh, z'êtes gentils les mecs mais la crème visage façon roquefort, vous comptez pas sur moi sur ce coup ! Rendez-moi sur le champ mes parabens chéris !!! Heureusement, entre toutes ces recettes se cachent des petits dessins et des tuyaux pour optimiser l'application de nos produits par de petits gestes. Une sorte de Yoga Face, de gymnastique faciale plutôt intéressante et là aussi, facile à comprendre. 

Au final alors, on l'achète ou pas ce bouquin ? Si vous êtes fan de cosméto home made, oui, sans la moindre hésitation. Si ce n'est pas le cas, c'est un peu plus difficile à trancher : la première partie du bouquin est clairement intéressante même si forcément partisane puisqu'introductrice de la nécessité d'adopter la slow cosmétique. Cela reste néanmoins un investissement très correct (15€) et justifiable pour celles et ceux qui chercheraient un guide pour décortiquer leurs pots de crème. Je sais qu'on a déjà eu l'occasion d'aborder par ici le sujet de la cosméto homemade mais peut-être vos positions de l'époque ont elles évoluées depuis ? Est-ce que vous vous reconnaissez dans le discours de la slow cosmétique et vous sentez de plus en plus vigilant sur les (sur)promesses de l'industrie cosmétique ? Vous sentez vous prêt(e)s à abandonner petit à petit vos produits de beauté conventionnels pour vous tourner vers des huiles végétales et essentielles ? Ou, un peu comme moi pour le coup, estimez-vous que ce mouvement, même s'il grandira sûrement un peu dans l'avenir, restera néanmoins marginal, le commun des mortels préférant se contenter de produits clés en mains qui, même s'ils ne sont sans doute pas parfaits, font généralement plutôt bien leur boulot ? Le débat est ouvert, à vous de jouer ! 


PS : vous retrouverez Julien (enfin, s'il n'est pas trop fâché après moi!) dans les tous prochains jours puisque la rubrique "La fin justifie les moyens" (vous sembliez avoir bien aimé le premier item juste ICI) va faire son retour. Sur le ring cette fois, les patchs contours des yeux Talika VS Klorane !

20 mai 2012

Aujourd'hui, on vide notre sac en beauté !




C'est un constat connu de tous, une femme trimbale la moitié de sa vie dans son sac à main. Et là encore, je vous parle du commun des mortels hein, car si l'on commence à s'intéresser aux cas particulier comme Joséphine Ange Gardien ou Mary Poppins, là c'est encore un autre sujet ! Perso, c'est un truc que je trouve toujours admiratif car fainéant comme je suis, j'essaie pour ma part au contraire de me contenter du strict minimum. Du coup, au fond de ma sacoche Diesel qui me suit comme mon ombre (un cadeau de mes Malins d'amis l'année dernière), on trouve finalement assez peu de choses. Le journal du jour, un ou deux magazines, un paquet de chewing-gum, des mouchoirs, le chargeur de mon Iphone, mon portefeuille et mes clefs évidemment... et c'est à peu près tout. Je précise bien "à peu près" car comme tout beauty addict qui se respecte, j'ai quand même deux ou trois produits de beauté sans lesquels je sors rarement, pour ne pas dire jamais. Je vous les présente ?

BLEU DE CHANEL EAU DE VOYAGE RECHARGEABLE



Les mois passent et je reste incroyablement fidèle au Bleu de Chanel qui est en passe de devenir ma signature olfactive. J'ai beau tomber parfois sur des nouveautés sympas lorsque je traîne chez Sephora ou au Printemps, aucune ne m'a donné pour le moment de faire des infidélités à la fragrance de Gaspard Ulliel. Je suis content au passage que la communication sur Bleu se soit un peu calmée ces derniers temps car je redoutais à un moment que le succès de ce parfum soit si grand qu'on le sente à tous les coins de rues. Mais même si cela avait été le cas, j'aurais je crois de toute façon continué à me pschitter tous les matins de ce jus qui, cerise sur le gâteau, attire sur moi une foule de compliments de toutes celles à qui je suis amené à faire la bise ! 

Donc, vous imaginez bien quelle a été ma joie lorsque Chanel m'a fait découvrir il y a quelques mois la nouvelle déclinaison de Bleu, j'ai nommé l'eau de voyage, qui est ni plus ni moins qu'un vapo de sac qu'on peut tout le temps avoir sur soi.  Rien de révolutionnaire je le sais bien, mais lorsque c'est la version nomade de votre fragrance star, c'est juste le top. D'ailleurs, et vu le prix limite scandaleux et les marges dingues que pratiquent les marques de parfumeries, je trouve que ce serait limite normal si dans les grands flacons de 100ml, on trouvait en gift un format de poche 10ml. J'ai bien le droit de rêver...

En l'occurrence, ce vapo Bleu est un peu plus grand puisqu'il fait 20ml, rechargeable deux fois avec le duo de "cartouches" supplémentaires fournies dans la boîte. Sachant que c'est le genre de choses qui dure quand même assez longtemps, je ne l'utilise pour ma part pas forcément tous les jours. C'est plus occasionnel et davantage réservé aux soirs où je sors prendre un verre avec des amis et que j'ai envie de me redonner une seconde fraîcheur après une journée de boulot (et aussi ceux où je découche et que je n'ai pas accès à mon flacon traditionnel!. Pour les vacances et les week-end, même punition et encore mieux en avion lorsqu'on ne veut pas enregistrer son bagage en soute (je m'en suis rendu compte pas plus tard que le mois dernier en allant à Rome.). Autre bon point à savoir, une fois qu'on a le vapo, j'ai remarqué que c'était plus économique d'acheter les recharges qu'un flacon normal : les 3 x 20ml (soit 60 ml pour celles et ceux qui refusent de faire tout calcul mental le dimanche!) sont vendus 55,70 euros chez Sepho et Marionnaud, soit exactement le même prix que le flacon de 50ml classique. A bon entendeur !

Degré d'indispensabilité dans mon sac ? 85%


CRÈME PULPE MAINS EKOS CASTANHA NATURA



En matière de crème mains, je ne suis pas forcément un bon élève. Pour le coup, ce n'est même pas la flemme mais simplement le manque de réflexe, c'est à dire que je ne pense presque jamais à m'hydrater les mimines. Une amie journaliste me disait il y a quelques temps qu'elle était comme moi et que ça c'était arrangé le jour où elle avait placé des crèmes mains un peu partout dans son appart. A force de les avoir sous les yeux, elle avait finit par prendre le pli. Du coup, j'ai un peu copié son idée et me retrouve aujourd'hui avec une crèmes mains à côté de mon lit, une autre sur le lavabo de la salle de bains, une dans le porte-magazines à côté du canapé... Mais comme je ne suis pas souvent chez moi au final, il me semblait indispensable d'en avoir aussi une in my bag ! Et c'est tombé sur une de Natura qui m'avait fait parvenir ses 4 crèmes mains EKOS il y a maintenant 3 ou 4 mois. J'ai reniflé les 4 et n'ai pas hésité une seconde : c'est le parfum de Castanha (qui est le mot brésilien pour dire Noix du Brésil) qui me plaisait le plus. C'est bien simple, c'est une petite tuerie cette odeur. Hyper frais, assez sucré mais pourtant plutôt raffinée pour une crème mains. Assez prononcée quand même donc si vous aimez les parfums discrets, je ne suis pas sûr que celle ci soit faite pour vous.

En tout cas pour ma part, c'est elle que j'utilise dans la journée. Dans l'ensemble, elle est très peu collante, ce qui est un bon point car lorsque vous devez attendre 5 minutes après vous êtes crémé les mains pour pouvoir retaper sur votre clavier d'ordi, c'est un peu la galère. Là très honnêtement, en 20/30 secondes top chrono, le soin pénètre entièrement et c'est reparti pour un tour. Les mains sont plus douces (heureusement me direz-vous, il manquerait plus qu'elles soient plus rugueuses qu'avant l'application!) et elles le restent généralement environ deux heures, avant que j'éprouve le besoin d'en remettre. Je pense que cette crème est une très bonne crème hydratante mais qu'elle ne fait en revanche qu'hydrater. En clair, pour moi dont les mains n'ont pas besoin de particulier, c'est parfait et largement suffisant. En revanche, si vous avez des mains abîmés ou exposées dans le cadre d'un métier manuel, si vous souffrez de crevasses ou de fissures, je ne suis pas certain qu'elle soit suffisamment réparatrice pour vous. 

C'est d'un sens un peu dommage car son prix (14 euros les 75ml) permet quand même d'espérer une action soin plus profonde. Mais pour le coup, je pense que c'est ici la sensorialité du produit qui fait sa vraie valeur ajoutée. De toutes les crèmes mains que j'utilise, c'est clairement la plus agréable. D'ailleurs, lorsque j'en mets en présence d'une autre personne, on m'en demande souvent (je pense que le tube façon gouache comme les crèmes mains de L'Occitane attire beaucoup). Et après l'application, la réflexion qui reviens souvent est "Punaise, elle sent vachement bon ta crème mains' Chose que je ne peux que confirmer. Pour ma part, je suis donc plutôt conquis et vais d'ailleurs enquêter pour voir si ce parfum Castanha n'est pas repris dans d'autres produits Natura (en soin du visage, ce serait trop fort mais sur des références pour le corps ou le bain, c'est peut-être pas mal).

Degré d'indispensabilité dans mon sac ? 70%


BAUME INVISIBLE AGNES B HOMMES



Avec la crème pour les mains, c'est sans doute l'autre indispensable de tout sac, qu'il soit d'homme ou de femme d'ailleurs : le baume lèvres. Pour ma part, c'est celui de la nouvelle gamme homme Agnès B qui m'accompagne en ce moment. Avant de vous parler plus spécifiquement de son cas, quelques mots sur la gamme dans son ensemble car, je n'ai pas peur de le dire, cette ligne est l'une des plus jolies nouveautés pour mecs que j'ai vu depuis un sacré bail. Bon, il faut dire que depuis deux ans, je trouve que le marché de l'homme est aussi palpitant qu'un après-midi sur France 3 (après des années de lancement en pagaille et avec un marché qui croît moins vite que prévu, ce n'est guère étonnant en même temps). Je ne sais pas ce que valent tous les produits à proprement parler Agnès B Homme mais en tout cas, les packagings son très sympas, avec des boîtes façon papier velours qui étonnent et font très smart. Bon, la crainte que j'ai, c'est que cette gamme ne marche pas des masses puisqu'elle est en vente sur le CCB et que je ne pense pas qu'il y ai beaucoup de mecs qui y passent commande. En clair, ne vous reste plus Mesdames qu'à faire des cadeaux à votre Jules... ou bien à Agnès B de faire une exception en mettant ses produits dans un magasin physique.

Parenthèse refermée, j'en reviens donc à ce fameux Baume Invisible. Invisible, c'est un peu la promesse casse gueule pour un labello destiné à nous les mecs. Le genre de trucs que j'ai déjà entendu un demi milliard de fois ("ah si Teddy, je t'assure que celui-ci est mate de chez mate") et avec lequel au final, une fois posé sur mes lèvres, je ressemble toujours à une poupée glossée. Désespérant... Autant dire que, depuis le temps, j'avais fini par renoncer à cette quête sans fin. C'est donc avec d'autant plus de surprise - et de joie - que j'ai pu constater que, aussi incroyable que cela puisse paraître, ce baume invisible était... invisible ! Et non parfumé en plus pour finir d'être totalement viril ! Avouez que c'est une histoire qui commence bien quand même...

Restez à statuer sur son efficacité et, là aussi, je valide. Alors attention, je l'essaie au printemps et ne m'avancerai donc pas sur sa capacité à passer l'hiver, les lèvres gercées et fendillées... Mais là, avec des températures d'un mois de mai ressemblant à celles d'un mois de mars, c'est largement suffisant. Les lèvres sont confortables et douces, et elles le restent assez longtemps car il a en plus une bonne tenue (sauf bien sûr lorsqu'on mange mais bon, il ne faut pas trop en demander non plus, c'est la loi avec tout ce qu'on pose sur les lèvres). Un bémol car ce ne serait pas drôle sinon : 12 euros, c'est quand même pas donné pour un baume lèvres. Mais avec toutes les réductions 50% qui traînent régulièrement sur le CCB, je pense qu'il faudrait quand même y mettre de la mauvaise volonté pour le payer plus de 6 euros, ce qui du coup redevient alors nickel compte tenu de l'efficacité de la chose. Mesdames, si vous faites une prochaine commande chez les Créateurs de Beauté, vous pouvez pensez à votre Jules, je vous assure qu'il saura vous remercier (et des baisers, c'est quand même plus sympa les lèvres nickel!).                                                                                                                       

Degré d'indispensabilité dans mon sac ? 80%


Vous l'aurez compris, si je trimbale sans cesse ces produits dans mon sac, c'est pour une raison on ne peut plus simple : je les aime bien. Faudrait être sacrément sado maso en même temps pour s'obstiner à porter toute la journée des produits qu'on n'apprécie pas ! Et vous alors, que trouve t'on dans votre sac à mains ? Je voulais un moment tagguer certaines d'entre vous pour lancer une mini-chaîne de "vidage de sac" mais comme je ne suis pas réveillé ce matin, je propose simplement à celles que ça branchent d'en prendre l'initiative ! J'imagine en tout cas qu'il y a beaucoup plus de choses que dans le mien avec sans doute quelques soins et surtout du maquillage, non ? Vous aussi vous avez toujours sur vous un peu de parfum, un labello et une crème mains ? Quels sont-ils les produits qui vous suivent en toute circonstance et qui vous sauvent régulièrement la vie ? Et sans rapport direct avec la beauté mais par curiosité, votre sac à main chéri, lequel est-ce ?! Bon dimanche à tout le monde, je sens que vu la météo, cela va être cocooning aujourd'hui, VOD sous le plaid au programme !

19 mai 2012

Le liner qui promet de simplifier le liner...


Chose promise, chose due, un billet express aujourd'hui à propos de la petite devinette que je vous proposais mardi. Et je dois le dire, vous avez une sacrée mémoire car vous avez été hyper nombreuses à vous être souvenues que vous aviez vu ce produit dans les pages du dernier Cosmo (qui est le magazine que je n'arrive presque jamais à lire au bureau car le préféré de ma collègue qui l'embarque du coup chez elle pour le dévorer de la première à la dernière page). Toujours est-il que oui, le manche étrange du produit mystère était bel et bien celui du Précis Liner Sixties, le tout dernier liner signé Agnès B pour le club des créateurs de beauté. Je vous ai fais une petite capture d'écran sur leur site avec une photo en bas à gauche où l'on comprend mieux l'intérêt de la chose. L'idée est vraiment de mieux "bloquer" le liner entre les deux doigts avant d'obtenir un tracé plus net. La marque avance évidemment l'argument que la pose du liner liquide est ainsi facilitée, résolument plus précise. 


J'avoue que je ne sais pas trop si cela changera vraiment quelque chose pour celles qui n'arrivent définitivement pas à poser leur liner (et que je comprends bien volontiers moi qui ai déjà du mal à faire un simple trait droit sur une feuille!) mais au moins, ça a le mérite d'essayer et de proposer une alternative. Il ne reste donc plus qu'à attendre les premières reviews concernant ce liner pour voir si vraiment cet embout-anneau était une bonne idée. Ce qui est sûr, c'est qu'avec sa forme inédite, on risque de le voir un peu partout en presse ces prochaines semaines. 

Je profite du coup de ce billet pour vous demander de quel côté du liner vous vous situez ?! Version liquide, feutre, application au pinceau ? Dans le groupe des expertes qui, même les yeux fermés, arriveraient presque à tracer leur trait parfaitement droit ? Ou plutôt dans celui pour qui la pose du liner finit à chaque fois par une énervante séance de coloriage de la moitié de la paupière mobile ?! Si tel est le cas, est-ce que vous pensez que ce liner Agnès B pourrait vous simplifier un peu la tâche ? Les pros du liner vous avez des astuces pour réussir votre trait à coup sûr ? Le meilleur liner que vous ayez eu l'occasion d'essayer, lequel était-ce ? Celles qui ont eu la chance de tomber sur le Saint Graal du liner, n'hésitez pas à partager vos bonnes découvertes car cela servira certainement à celles qui sont encore dans cette quête ! Bon samedi à toutes et tous !

18 mai 2012

Blogging, dérives, et réflexions de fin de semaine...


Comme l'aurait dit Elie Semoun dans l'une de ses petites annonces pas drôles dont il a le secret, aujourd'hui, "je vais pousser une gueulante et ça va ruer dans les pancartes". L'objet de cet énervement soudain ? J'en ai simplement ma claque de voir les dérives de plus en plus sidérantes du blogging, ni plus ni moins. Si souvent les marques nous prennent pour des lapins de trois semaines écervelés, on ne peut pas dire que cela soit forcément mieux du côté des blogueurs. Certains diront que je me berce de douces illusions mais n'empêche que je regrette le temps, semble t'il révolu et pourtant pas si lointain, où la seule motivation des blogueuses était simplement de partager leurs expériences et découvertes en tout genre. Tout y était alors plus spontané, plus naturel. Moins calculé et moins intéressé en tout cas, c'est certain. Mais devant l'essor des blogs, ce nouveau média si authentique qui plaisait tant aux marques, les services marketing et communication ont commencé à s'y intéresser grandement, faisant de plus en plus souvent passer aux nouvelles influenceuses du web leurs nouveautés et autres surprises.

Est-ce le fait de voir ces dernières couvertes de "cadeaux" qui a poussé certaines filles à se lancer dans le blogging ? Sincèrement, je me pose de plus en plus la question lorsque je vois certains mails abracabandesques que je reçois depuis quelques temps.  Taxer, gratter, profiter, réclamer... semblent être devenus les maîtres mots (maîtres maux aussi d'ailleurs...) de certaines filles (je dis évidemment "certaines" car toute généralisation serait totalement inappropriée ici). En espérer toujours plus... Vouloir à tout prix être dans les petits papiers des marques... Les mois passent et je trouve que cet insatiable appât du gain prend le dessus sur ce qui doit rester l'essence même d'un blog : le plaisir. Et la liberté aussi, mais ça j'y reviendrai plus tard.

Je vais quand même vous illustrer mon propos d'exemples concrets pour que vous puissiez bien comprendre le pourquoi du comment de mon agacement. Par exemple, depuis le début de l'année, j'ai déjà reçu 4 demandes sur la boite mail de ce blog dont l'objet pourrait se résumer ainsi... "Salut Teddy" parce qu'il faut bien être polie, puis après deux trois formules de politesse, le fin du fin qui n'est pas signé Planta Fin celui-ci :"Je me permets de te contacter car j'aimerai lancer un blog et je voulais savoir si tu pouvais me donner des conseils. Je me demandais par exemple comment faire pour que les marques me connaissent et m'envoient des produits à chroniquer. Est-ce que tu aurais peut-être des contacts à me donner ?". Là, même si ce n'est pas l'envie qui m'en manque, je m'abstiens de répondre par un élégant "Vas-te faire foutre". Et bien souvent, je prends sur moi pour expliquer que de mon point de vue, ce n'est pas dans ce sens qu'il faut envisager les choses. Du coup, cela donne un truc du genre "Avant d'ouvrir ton blog, il serait bon de t'interroger sur tes réelles motivations. Et que le mieux est de commencer à écrire sans espérance particulière, et que si les marques jugent dignes d'intérêt ton blog, elles viendront comme des grandes". Ce qui n'est pas particulièrement plus agréable, je vous le concède !


En même temps, je ne sais même pas pourquoi je m'étonne de tout ça quand je repense qu'un jour, une consoeur attachée de presse et représentant une marque de soins que l'on voit très souvent sur la blogo, m'expliquait qu'elle avait déjà reçu des demandes de produits de filles qui... n'avaient même pas encore ouvert leur blog ! Mais qui expliquaient dans leur mail de présentation que c'était une question de semaine, et que justement, elles voulaient tester des produits pour commencer à préparer les premiers billets. Bah bien sûr, très certainement... Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu ? En même temps, cela ne m'étonne qu'à moitié car j'ai effectivement déjà reçu des demandes émanant de filles dont le blog avait une semaine à peine. Vous me direz, on repousse sans cesse les limites du n'importe quoi puisque maintenant, la nouvelle mode viendrait même des personnes ne tenant pas spécialement de blogs mais réclamant aussi des produits aux marques en leur promettant en échange... de poster un avis sur le site communautaire Ciao ! De pis en pis... Tant qu'on y est, on peut aussi envoyer des produits si vous promettez d'en parler à vos copines de bureau ou de le présenter rapidement à la salle de gym où vous allez. Ou contre un simple avis sur Beauté-Test (je suis sûr qu'on va pas tarder à nous la faire aussi celle là...).


Tiens d'ailleurs, comment cette poignée de blogueuses s'y prend elle pour réclamer des produits ? Et bien le plus souvent, elle se contente d'envoyer un mail sur l'onglet contact du site internet de la marque visée. Ou même depuis quelques mois sur les pages fans Facebook car il faut bien varier les plaisirs. Ce qui est rigolo, c'est que tous ces messages - que j'ai presque envie de qualifier de détresse - sont généralement transmis au service communication de la marque en question. Je peux vous le dire car avec ma casquette d'Attaché de Presse, il ne se passe pas une seule journée sans que mes Clients me retransfèrent ce genre de demandes. J'en suis même arrivé à créer un sous dossier dans ma messagerie Outlook pour les ranger. Je rigole d'ailleurs car c'est souvent les mêmes filles qui reviennent plusieurs fois car elles l'envoient à différents de mes Clients. Et je peux vous dire que dans ce genre de cas, les marques sont bien contentes d'avoir un service communication car ces mails sont assez forts en café et pourraient presque convaincre un néophyte de l'absolue nécessite de leur envoyer des choses.

Je passe rapidement sur celles qui mentent éhontément sur leurs statistiques (avec parfois des multiplications par au moins 10 mais c'est bien connu, où il y a de la gène, il n'y a pas de plaisir...) pour m'arrêter sur les termes employés. Car la blogueuse qui entend se faire envoyer gracieusement des produits ne peut pas non plus l'exprimer à son interlocuteur aussi clairement qu'elle le visualise dans sa tête. Alors, elle use et abuse de périphrases, préférant parler de "partenariat", ou de "système gagnant / gagnant"... A elle le plaisir de découvrir de nouveaux produits et pour la marque, la promesse d'une exposition médiatique à côté de laquelle le JT de 20h de Laurence Ferrari ferait presque office de pipi de chat... Sauf que dans 99% des cas, ces mails ne sont même pas personnalisés, le nom de la marque n'étant même pas indiqué une seule fois dans la demande (pensez donc, cela obligerait à retravailler un peu le truc à chaque fois et donc empêcherait de copier/coller à l'infini sur tous les sites). Si encore les choses étaient personnalisées, si l'on sentait un véritable intérêt pour la marque, peut-être que j'y prêterai davantage attention mais là clairement, ce genre de demandes a de moins en moins de chances d'aboutir dans des services communication qui en reçoivent par centaines (j'ai une amie qui bosse pour une très grande marque de maquillage et qui me confirme que c'est aussi de la folie de leur côté).


Pas étonnant car plus une marque est exposée sur la blogo, plus elle risque d'attirer les demandes. Je peux même vous dire qu'on ressent des pics de demandes sur telle ou telle marque si une blogueuse au trafic important en a parlé quelques jours plus tôt en exprimant plus ou moins clairement que le produit lui avait été envoyé pour revue. "Bah oui quoi, il y a pas de raison qu'elle l'ai eu et pas moi"... Un constat qui m'amuse tellement que souvent, lorsque je parle sur cette Planète de marques qu'on a pas ou très peu vue, je demande toujours à mon contact chez la marque de me dire s'il reçoit le lendemain ou dans les jours qui suivent des demandes de produits. Et bien ça ne manque jamais, et à chaque fois il y a une dizaine (toujours les mêmes d'ailleurs) de consoeurs (et aussi confrères) qui passent derrière moi pour essayer de réclamer des produits. Ce qui est encore plus rigolo, c'est l'aplomb (ou la naîveté, j'hésite encore) de certaines filles qui envoient des demandes de produits chez Dior, Guerlain, Chanel, Shu Uemura, Lancôme, Givenchy... des marques tellement prestigieuses que mêmes certaines journalistes n'ont pas toujours l'honneur d'être dans leurs listings.


Attention, je peux tout à fait comprendre que voir à droite à gauche des blogueuses recevoir pléthore de produit peut engendrer chez d'autres ce genre de désir mais bordel, un blog ne doit pas être le cheval de Troie d'une opération de taxage en bonne et due forme. Les marques n'ont pas vocation à fournir toute la blogosphère beauté, c'est un constat qui coule de source. Il faut toujours bien garder à l'esprit que les produits qu'elles envoient le sont dans le cadre d'une stratégie marketing définie, et donc savoir accepter si l'on ne fait pas partie de cette stratégie. Et si cela est vrai pour les blogueuses qui envoient des mails à tout va pour avoir des produits, c'est aussi le cas pour certaines blogueuses qui depuis plusieurs mois ont gagné leurs galons "d'influenceuse". Car là aussi, on entend des sacrés histoires... Comme ces filles qui appellent (et limitent harcèlent) les services communication en faisant des scandales parce qu'elles ne comprennent pas pourquoi elles n'ont pas été invitées à tel événement ou reçu telle nouvelle collection alors que leur statistiques le justifieraient. Euh les filles, faudrait dégonfler un peu le melon là, on parle de pot de crème et de rouge à lèvres donc on va peut-être rester un peu raisonnable, non ? On a beau avoir une image de divas pour les journalistes beauté, je peux vous dire que finalement, les blogueuses leur tiennent parfois la dragée haute...

Ce qui est drôle, c'est que même une fois sollicitée par des marques, la blogueuse n'en a pas fini... Car si être parvenue à son objectif, c'est bien, durer est encore mieux. Et pour se faire, certaines mettent de l'eau dans leur vin, n'osant plus émettre la moindre critique. Pas plus tard que la semaine dernière, j'échangeais avec une blogueuse qui avait parlé dans un de ses derniers billets d'un produit qu'elle disait avoir vachement apprécié, alors que de mon côté il m'avait plutôt déçu. On engage donc la conversation à ce sujet lorsque je me rends compte qu'en fait, elle n'a pas non plus trop aimé le produit. Là, je lui demande alors pourquoi elle n'a pas fait mention de ces points négatifs dans son article et sa réponse a été on ne peut plus claire : une de ses autres amies blogueuses avait été "virée du listing" suite à un billet mi-figue mi raisin sur un autre produit de la marque en question. Et du coup, elle avait préféré ne pas prendre le moindre risque de connaitre le même sort. Que voulez vous répondre à cela ?

Et le pire, c'est que je pense que nous ne sommes pas au bout de nos surprises... Pas plus tard que mardi, j'ai appris par une autre blogueuse (oui, j'ai des indics partout!) qu'une de nos consoeurs revendait sur Ebay du maquillage qu'elle avait reçu de la marque... et qu'elle avait swatché pour son blog. Encore plus fort, j'ai entendu dire (à vérifier ensuite si c'est bien le cas) qu'une autre mettait sur Ebay des parfums reçus par les marques, quelques jours seulement après en avoir fait des articles souvent élogieux. En fait, elle les pschitte une fois pour rédiger son billet, puis les remets aux enchères. Je comprends qu'on n'a pas forcément utilité d'avoir 20 flacons chez soi mais ce qui me gène ici, c'est le fait d'encenser un produit qu'on va revendre dans la foulée, ce n'est pas correct pour les gens qui nous lisent. Ou est ce que tout cela s'arrêtera ? Je n'en ai pas la traître idée... Je ne me fais guère d'illusions et sais très bien que ce genre de billet de changera pas la face de la beauty sphere, mais il n'empêche que cela fait du bien de pouvoir exprimer son état d'esprit. On a la chance d'avoir une blogosphère extrêmement riche et intéressante, ce serait top qu'elle le reste encore quelques années, qu'on y garde la spontanéité, la fraîcheur, la liberté, l'insouciance... que l'on est en droit d'y exiger. Car s'il y a bien une chose dont je suis convaincu, c'est que si les blogueuses sont de plus en plus expertes sur la manière de se jouer de la blogosphère et des marques, il ne faut pas oublier que nos lectrices le sont tout autant. Et qu'elles n'hésiteront pas à se détourner des blogs où l'on sentira clairement que le calcul aura pris le pas sur le plaisir... 


Voilà, c'est fait, il fallait que ça sorte ! Si vous avez vous aussi un avis sur la question, les commentaires vous sont ouverts. Je précise pour conclure que le but de ce billet n'est évidemment pas de blesser ou pointer du doigt qui que ce soit, mais simplement d'exprimer mon désaccord avec ce que je considère pour ma part comme des dérives. Mais comme d'habitude, je suis tout à fait prêt à entendre des arguments contraires au miens et justifiant ces actes, du moment qu'ils sont proposés avec calme et respect. Que vous soyez blogueuse vous même ou lectrice, j'avoue néanmoins que je veux bien avoir votre avis sur l'évolution de la blogo ces derniers temps, et savoir si je suis le seul à trouver que les choses changent, et pas toujours dans le bon sens ?


PS : je vous donne la réponse à la devinette de mercredi dès demain, mais vous avez été nombreuses à trouver la bonne réponse (pas mal de lectrices de Cosmo apparemment !). En attendant, il est encore temps de tenter votre chance au concours de la nouvelle marque bio et glamour Tata Harper, juste LA !

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