25 août 2015

Quel degré de confiance accorder aux vendeuses beauté ?


Vous l'avez compris au titre de ce billet, aujourd'hui, on va débattre (un peu comme d'habitude en somme !). Mais avant ça, une petite annonce de la plus grande importance et qui ne manquera pas de changer la face du monde : je suis dorénavant sur Twitter ! Oui, je sais, j'ai à peu près 50 ans de retard mais vous le savez, tout vient à point à qui sait attendre (je dois placer un proverbe ringard par billet et comme ça, j'ai évacué cette tradition dès la quatrième ligne, ça c'est fait !). Si jamais cela vous chante chante chante danse et mets tes baskets de me rejoindre, cela me fera grandement plaisir car pour l'instant, je n'ai qu'une followeuse (une certaine Nadine Morano qui passe sa vie à poster des conneries sans nom, elle est pas croyable cette femme).

Allez, revenons-en à ce sujet sur lequel il y a beaucoup de choses à dire... Ce billet, cela fait un moment que je veux l'écrire mais je voulais être certain d'avoir assez de matière concrète pour raconter les backstages des lieux où l'on nous vend des produits de beauté. J'ai eu la chance de parler ces derniers jours avec une lectrice qui bosse en parfumeries et en pharmacies depuis plus d'une dizaine d'années et a par conséquent pu m'en dire plus sur ce qui tramait dans les coulisses. Des choses dont je me doutais très fortement mais dont j'ai du coup eu la confirmation... Je ne vais pas vous le cacher, j'ai pour ma part une confiance assez relative dans la parole des conseillères en cosmétique. Attention, l'idée n'est surtout pas de mettre tout le monde dans le même panier car il existe évidemment plein de vendeuses avec des vraies connaissances sur la peau et l'envie de nous aiguiller sincèrement vers le produit le plus adapté à nos besoins, notre budget. Mais ne nous leurrons pas, elles sont aujourd'hui plus que minoritaires. Et le pire, c'est que ce n'est même pas de leur "faute" puisqu'elles en sont souvent les premières victimes, les premières prises au piège d'un système qui les dépassent autant que nous...


J'allais l'écrire comme la plus absolue des évidences mais en fait, je me demande si tout le monde sait vraiment qu'il existe des "challenges beauté" en magasins ? Le principe est on ne peut plus simple : une marque met en place une sorte de compétition au sein d'un réseau de distribution afin de motiver les vendeuses à vendre un maximum de produits d'une gamme spécifique. A la clé, une récompense pour les plus performantes d'entre elles. Un exemple fictif pour être plus concret ? Disons par exemple que les vendeuses de Nocibé écoulant le plus de produits solaires Clarins recevront un Ipad pour immortaliser leurs souvenirs de vacances d'été. Simple. Efficace.

"En quoi ça vous concerne", me demanderez-vous ? Et bien que si durant cette semaine de challenge vous franchissez la porte d'un Nocibé (c'est un exemple hein, c'est évidemment pareil chez Sephora, Marionnaud...) à la recherche d'un produit solaire, soyez certains qu'on fera tout pour que vous repartiez avec un produit Clarins. En soit, rien de grave car ces derniers sont géniaux (enfin, parait-il, jamais testé un produit Clarins de ma vie) mais juste que ce produit ne sera pas forcément celui qui aura le meilleur rapport qualité / prix, ou celui qui vous aurait le plus plu si on avait pris la peine de vous présenter différents solaires présents dans le magasin.

Le problème, c'est que des challenges beauté en magasins, il y en a de plus en plus. Limite tout le temps en fait. Et que par conséquent, tout le conseil qu'on est en droit d'attendre d'une vendeuse est à chaque fois ou presque biaisé. Je me demande comment les vendeuses ne deviennent pas schizophrènes, en nous vantant une semaine la qualité des produits Clinique, la suivante celle de ceux d'Estée Lauder puis encore après celle des soins Dior. Est-ce qu'on peut leur en vouloir ? Évidemment que non car il faut quand même garder à l'esprit que leur travail est souvent bien mal rémunéré car la plupart d'entre elles sont payées au SMIC, et que par conséquent, les quelques bons d'achat, produits de beauté ou cadeaux en tout genre (mode, voyage, high-tech) permettent de mettre un peu de beurre dans les épinards.



Parfois, c'est encore plus "vicieux" que ça puisque certaines vendeuses ayant eu l'occasion depuis le temps où elles travaillent de recevoir moult parfums, crèmes et autres présents... sont un peu "blasées" et du coup un peu moins motivées pour se battre. Est-ce que pour autant elles peuvent se permettre de s'affranchir de la pression (ou l’adrénaline selon comment on voit les choses) des challenges mis en place par les marques ? Et bien même pas car si ces derniers concernent parfois les vendeuses de manière individuelle, ils portent aussi sur les magasins en tant qu'entité. Et pour les directeurs du point de vente, pas question que leur magasin soit classé parmi les mauvais élèves de l'enseigne. Et c'est encore et toujours sur les épaules des conseillères que repose au final la pression...

Il faut savoir que les responsables des magasins ne sont pas toujours des gens passionnés de beauté ou ayant eu une formation esthétique. Non, pas du tout, ce sont surtout des businessman / businesswoman qui ont l'esprit très comptable et se soucient généralement moins de la qualité du conseil délivré par leurs équipes que de l'évolution des ventes par rapport à l'année dernière ou bien des résultats des ventes de coffrets de parfums pour la fête des mères. Ils ont bossé chez Carrefour, Décathlon, McDonald auparavant et pensent rentabilité et performance avant tout. Eux-mêmes subissent en plus des pressions car les marques peuvent aussi faire peser une épée de Damoclès au-dessus de leur tête : si les chiffres de vente ne sont pas suffisamment bons dans telle enseigne, elle ira donner l’exclusivité de son prochain lancement ou des moyens d'animations à une autre concurrente. 

Une "prise d'otage" collective dont les enseignes pourraient se défaire mais à condition de vouloir changer profondément les règles du jeu : pourquoi par exemple ne pas imaginer interdire la mise en place de challenges dans leurs magasins, tout en augmentant un peu le salaire de leurs vendeuses et en leur demandant en contre-partie d'améliorer les ventes en magasin et à la condition de ne prendre en compte que les besoins de la Cliente et rien d'autre ? #utopie (je mets des hashtag, je suis un vrai Twittos maintenant !).



Je parle de parfumerie depuis tout à l'heure mais attention, la pharmacie / parapharmacie ne vaut guère mieux ! Mêmes ingrédients, même recette et même résultat. Je dirais même que c'est encore plus problématique car honnêtement, si vous rentrez dans une parfumerie pour acheter du Estée Lauder et que la vendeuse vous réoriente discrètement vers du Guerlain, cela ne va pas changer grand chose... Mais par contre, une femme qui vient en pharmacie avec une problématique cutanée spécifique et avec l'idée d'acheter du Avène ou du La Roche-Posay, et qu'on redirige l'air de rien vers du Caudalie, du Nuxe ou du L'Occitane en lui disant que c'est plus ou moins la même chose, ce n'est quand même pas anodin

D'ailleurs, j'ai été surpris d'apprendre qu'en pharmacie, les conseillères officielles envoyées par les marques (elles ne font pas partie de l'équipe du magasin mais changent de lieu de travail tous les jours) n'étaient pas obligées de porter un badge ou une blouse indiquant qu'elles sont affiliées à une marque, alors que c'est normalement le cas en parfumeries.  En clair, une vendeuse de la marque XXX pourra mentir et vous répondre "non" si vous lui demandez si elle travaille pour XXX (la femme avec qui j'ai pu m'entretenir me dit que c'est même un peu la règle...) et ainsi nous faire croire que son conseil est impartial alors qu'en fait... Et si vous vous le demandez et afin de vous casser définitivement le moral, ce n'est pas non plus rose du côté des dermatologues dont les ordonnances sont loin d'être si neutres que cela... 

En clair et en un mot comme en cent, il est quand même difficile de faire confiance à ce que nous disent les vendeuses. Et si comme je l'ai exprimé, je pense qu'elles n'en sont pas toujours responsables sur certains points, je dirais quand même qu'elles ont aussi des efforts à faire sur d'autres choses. Franchement, je pense qu'on est toutes et tous régulièrement confrontés à des vendeuses avec qui on échange et dont on se dit au bout de deux minutes qu'en fait, on connaît plus de choses qu'elles. Pire encore, lorsqu'on connaît mieux leurs marques qu'elles...

- "Je cherche le contour des yeux de la gamme Trucmuche s'il vous plaît
- Ah, il n'y a pas encore de contour des yeux dans cette ligne, mais je peux vous en proposer un autre.
- Bah c'est à dire que j'ai vu dans tel magazine qu'il venait juste de sortir un contour des yeux dans la gamme Trucmuche
- Désolé, je n'en ai pas entendu parler...".

Ça, si vous vous le demandez, c'est du vécu. Et des exemples comme ça, j'en ai quand même régulièrement. Ce que je dis souvent, c'est que le drame des vendeuses aujourd'hui, c'est la sur-information des clients. Avec les blogs, les sites d'avis de consommateurs, les magazines...  on est toutes et tous hyper au courant de tout ce qui se fait et par conséquent, on a un degré d'exigence bien supérieur sur les compétences et les connaissances de ceux qui sont censés nous délivrer un savoir. Il y a encore 15 / 20 ans, je pense qu'il y avait un vrai respect pour la vendeuse dont on écoutait les conseils avisés (les produits étaient d'ailleurs derrière un comptoir et pas en libre service), alors qu'aujourd'hui, on la considère plus d'égal à égal.

Là encore, ce que m'a appris la lectrice avec qui j'ai pu échanger à propos de tout ça était très intéressant. J'ignorais par exemple que la formation continue des vendeuses était si légère. Pour les nouveautés produits, elles ont un commercial de la marque qui va passer une fois et leur remettre une petite brochure, et puis un magazine professionnel qui va traîner dans la salle de repos... et c'est à peu près tout. Il parait que des sessions de e-learnings sont en train de se développer et c'est une bonne chose... Mais en attendant, c'est encore trop souvent à chaque vendeuse et selon sa motivation (et lorsqu'on est payé au SMIC depuis des années, je peux comprendre qu'elle soit parfois moindre) d'aller elle-même chercher à droite à gauche de l'info complémentaire sur les produits qu'elle vend. D'autant plus dur que le volume de lancements ne cessent de s’accélérer (il suffit de voir l'augmentation du nombre de parfums lancés chaque année) et que cela devient de plus en plus dur d'être infaillible sur tout ce qu'on a dans le magasin.


Personnellement, j'ai remarqué que les vendeurs dans les grands magasins (Galeries Lafayette, Printemps...), et qui ne travaillent que sur une seule marque, étaient logiquement bien plus experts dans le discours sur l'univers et les produits de la marque qu'ils représentent que des vendeuses multi-cartes. Et qu'à l'inverse, c'était souvent très léger en parfumerie et encore plus je trouve lorsque le point de vente est grand. En échangeant parfois avec les vendeuses, je remarque aussi qu'elles sont parfois amenées à vendre des produits auxquels elles ne croient pas du tout (je remarque aussi et en passant du coq à l’âne que dorénavant, on leur demande plus souvent des diplômes type "force de vente" que relatif à l'esthétisme...). Des férues de bio à qui on demande de vendre du Shiseido ou du Dior (vue pas plus tard qu'il y a 3 semaines), forcément, ça marche moins bien...

A mon sens, tout ce système finira par s'effondrer tôt ou tard. Les chiffres de vente des soins sur internet sont en progression constante tandis que ceux de la parfumerie sont en chute régulière... A un moment, les marques et les enseignes devront s'interroger : si le conseil sur le point de vente perd toute sa valeur, le phénomène ne fera que s'amplifier. Pourquoi se déplacer sur le point de vente si l'on en tire définitivement plus ce conseil pourtant essentiel ? Côté parfums, l'essor des marques de niche est certes lié je pense à une lassitude des gens pour les parfums commerciaux au possible, mais peut-être aussi à un conseil bien plus expert dans les magasins spécialisés où on les trouve. Perso, je suis convaincu de l'extrême valeur ajoutée que peut représenter une vendeuse passionnée. Je le dis car à la lecture de ce billet, on pourrait en douter mais sincèrement, c'est le cas. Dans mon idéal, elles devraient être comme ces libraires qui partagent leurs coups de cœur et nous incitent à lire des livres vers lesquels on ne se serait pas tourné. Il faudrait juste pour cela qu'on leur laisse faire le travail en totale liberté et en leur donnant les clés pour se perfectionner encore et toujours...

Encore une fois et pour ne pas changer, j'ai été extrêmement bavard mais vous avouerez qu'il y avait beaucoup de choses à raconter. Et encore, je suis presque certain qu'il y a des points que j'ai omis de mentionner. Mais bon, maintenant, la parole est à vous et j'imagine que le sujet va vous inspirer car on a toutes et tous des anecdotes avec des vendeuses beauté, n'est-ce-pas ?! Vous par exemple, quel degré de confiance leur accordez vous ? Aviez-vous conscience qu'elles sont parfois les marionnettes d'un système bien rodé ? Avez-vous déjà eu cette désagréable sensation qu'on essayait à tout prix de vous refourguer un produit autre que celui que vous vouliez à la base ? D'ailleurs, est-ce que vous discutez avec les vendeuses avant un achat ou bien finalement savez-vous déjà exactement ce que vous voulez au moment d'entrer dans le magasin ?

Avez-vous déjà découvert des produits que vous avez adoré grâce aux bons conseils d'une vendeuse qui avait à merveille saisi vos attentes ? Comment définiriez-vous la qualité du conseil sur les points de vente ? Trouvez-vous que les vendeuses de certaines enseignes vous semblent plus efficaces que les autres ou bien est-ce très fluctuant d'un magasin à l'autre ? Évidemment, si des vendeuses en cosmétiques passent par ici (et ce serait fantastique pour avoir des retours d'expériences "à la source"), ce sera avec un très grand plaisir que d'avoir leurs avis sur tout ça (et n'hésitez pas à me contredire s'il y avait des choses que j'ai écrites et avec lesquelles vous ne seriez pas du tout d'accord, j'accepte volontiers le débat !). Voilà, dîtes moi tout car comme toujours, ça m'intéresse vraiment d'avoir votre avis sur la question...

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104 commentaires:

  1. Je ne pensais pas que les contraintes allaient aussi loin ... certaines sont même limite douteuses !
    Mais il est vrai que comme je n'accordais pas une entière confiance aux vendeuses, donc quand j'ai commencé à acheté des produits, je l'ai fais par rapport aux retours que je lisais sur les blogs et j'achetais tout sur Internet.
    Le problème est désormais réglé vu que je n'achète plus rien, du moins au niveau soins visage et pour le reste je sais ce que je veux donc je m'en sors facilement :)

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    1. Douteux oui, mais malheureusement pas illégales je pense. Peut-être que dans 10 ans, quand les points de vente auront fini de se casser la gueule au profit d'internet, il y aura des prises de conscience. Mais en attendant, il faut bien composer avec ce qu'il en est...

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  2. Anonyme25/8/15

    super article! tu articules tres bien le probleme tout en étant respecteux du métier de vendeuse en parfumerie. non, je ne fais plus trop confiance aux vendeuses Séphora etc. D'abord parce qu'elles m'ont trop souvent incitée a acheter des cremes pour peaux matures alors que je n'avais que 20 ans et des boutons. Ensuite, comme tu le remarques, parfois on a un peu l'impression d'en savoir davantage qu'elles sur certains produits ou petits problemes de peau. je suis sûre que la parfumerie est pleine de nanas super compétentes et a l'écoute des clients mais j'ose plus prendre de risque. du coup, j'achete en ligne et ne pousse la porte du magazin que lorsqu'il y a une bonne promo et que je sais déja ce que je veux acheter.

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    1. Merci, j'aurais mis longtemps pour me décider à l'écrire mais c'était intéressant d'en parler je trouve. Et oui, oui, encore une fois, j'en profite pour dire que je ne rejette pas la faute sur les vendeuses qui pour moi sont vraiment les premières victimes du modèle actuel.

      Ton expérience me fait pense à cette réplique qu'on beaucoup de vendeuses lorsqu'elles essaient de nous vendre de l'anti-âge avant l'heure : "oui mais il faut commencer à partir de 25 as pour que ça porte ses fruits à 40" ! Tu l'as pas déjà eu celle-ci ?!

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  3. Merci pour cet article très instructif, j'ai remarqué les mêmes choses en magasins, je ne fais pas (plus !) confiance aux vendeuses.

    je ne connaissais pas du tout le principe des challenge, mais quand tu en parles, cela prend tout son sens et cela explique certains comportements aha :D

    pour ma part, depuis que j'ai lu "lart de l'essentiel" de dominique loreau, qui dit qu'il faut se délester du superflu, ne prendre qu'un seul produit, mais le top du top, je fais beaucoup plus attention. je sais que je viens que pour un seul produit (le top XD) et du coup, je ne me laisse pas influencer.

    il faut faire attention, car comme tu dis, les vendeurs sont des professionnels, ils ont suivi des études pour nous vendre des produits....qui nous correspondent pas ! à nous d'être vigilants et de s'éduquer !
    ce serait telement bien si à l'école on nous apprenait à nous "défendre" face à un vendeur pro lol

    d'ailleurs, ce que je dis marche pour tous les aspects de la vie : un RH est un pro de la négociation qui a fait une grosse école, quand on est un jeune diplomé, c'est dur de négocier avec ce pro !

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    1. Ah c'est sûr que lorsqu'on découvre l'existence des challenges, on voit les choses un peu différemment lors de ses prochaines visites en magasins ! Jamais entendu parler de ce livre mais je suis assez d'accord avec le résumé que tu en fais, cela correspond assez bien à mon comportement d'achat dans pas mal de trucs (le hightech notamment).

      Ah, les RH, tout un programme ! Comme l'entretien annuel où tu es censé négocier ton éventuelle augmentation. Moi je suis toujours le plus mauvais pour cet exercice (même si je me fais violence parfois !).

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  4. Eldalotë25/8/15

    Bonjour,

    Alors un petit retour de la part d'une conseillère en parfumerie. Je tiens tout d'abord à préciser que nous sommes des conseillères de vente, et pas de simples vendeuses, nous avons pour la plupart suivi des études d'esthétique. Personnellement j'ai un BTS Esthétique Cosmétique, j'estime avoir une certaine connaissance sur la biologie de la peau, je connais les produits que je conseille, et si je fais ce métier c'est par passion et non pas par appât du gain, car chez Sépho, mon enseigne actuelle, il n'y a pas de cadeaux à la clef pour la réussite des challenges!

    Effectivement, tous les mois et toutes les semaines il y a des marques ou des produits différents à pousser, avec des objectifs chiffrés à réussir, mais pas de "carotte", si ce n'est les félicitations du directeur de mag.

    Je suis par contre tout à fait d'accord pour dire que le bon conseil se perd, lorsque je suis cliente dans une autre parfumerie que la mienne, je suis rarement enthousiaste à l'idée d'y revenir. Mais il est vrai que lorsqu'on a en face de soi une cliente qui connaît (à tort ou à raison) mieux que nous le ou les produits dont on parle, on se sent un peu prise pour une débutante qui ne connait pas son métier. Et c'est encore pire si la conseillère est jeune (25-30 ans) et qu'elle conseille un anti âge à une cliente moins jeune (60 ans) un peu bourgeoise sur les bords, la cliente ne lui accorde aucune crédibilité, même si la conseillère connaît ses actifs sur le bout des doigts et que tout ce qu'elle dit est très juste.
    Je parle du conseil soin parce que le maquillage ou le parfum c'est différent, je ne dis pas que c'est plus simple, mais les clientes sont plus à même de se faire une idée préalable en faisant des recherches, et c'est plus subjectif.

    Je me mets à la place des clientes qui doivent se sentir harcelées et prises pour des connes, et ça m'arrive, pas que dans des parfumeries d'ailleurs, dans le commerce en général, ne perdez pas espoir! Les conseillères honnêtes et passionnées existent, toujours prêtes à vous donner des astuces et à vous faire découvrir des nouveautés. Pour ma part si le produit à pousser correspond aux attentes de ma cliente, ça tombe bien, mais je n'irai jamais conseiller quelque chose qui me paraît aberrant juste pour boucler le chiffre! Car une cliente qui repart chez elle avec un produit qui ne lui correspond pas ne manquera pas de nous le faire savoir à sa prochaine visite, et risque de ne plus revenir...

    Voilà, je me suis un peu étalée, mais pour conclure je dirai que je kiffe mon métier, mais que le système est en train de nous bouffer, comme partout...

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    1. Ah, top, je suis content d'avoir un retour de vendeuse car personne n'est mieux placée que toi pour en parler. Merci du coup de faire part de ton expérience.

      Mince pour les challenges, je trouve ça presque encore "pire" car finalement, vous avez tous les mauvais côtés du système (la pression des résultats, la diminution du libre arbitre dans le conseil...) mais même pas le côté récompense qui pour le coup m'apparaît comme la moindre des choses dans ce genre de cas.

      J'imagine en effet que tu es extrêmement attentive à la qualité du conseil quand tu vas ailleurs, comme un chef cuisinier qui sort au resto !

      Je pense en plus que les clients ne sont pas tous les jours évidents et que certains pensent parfois tout savoir et qu'il est pas toujours évident de les conseiller. Pour le déficit de crédibilité dont souffrent les jeunes employés, j'ai malheureusement bien peur que cela soit quelque chose d'encore plus global en France, c'est très pénible d'ailleurs. Comme tu le soulignes, elle aura beau connaitre son produit sur le bout des doigts, son conseil sera toujours à moitié entendu seulement.

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    2. Ravie de lire le commentaire d'une conseillère passionnée (comme moi, d'ailleurs je veux bien un voyage ou une tv dernier cri au prochain challenge tiens !...) Bref rien à ajouter, tu as tout dis !!! Courage pour la suite ;)

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  5. Rien à ajouter. Sauf que moi je crois que le système va perdurer. C'est un peu comme la presse beauté aujourd'hui, tout est lésé, les journalistes n'ont plus vraiment de liberté, elles doivent penser marronnier et annonceurs, et ne peuvent plus faire de critique négative (mais ce n'est pas à toi que je vais l'apprendre).

    Et ce n'est bien sûr pas qu'en beauté, c'est dans tous les secteurs. Tiens, l'autre jour, je suis allée chez casto-ya-tout-c'qui-faut (donc pas trop mon rayon, hein, aussi naïve là bas qu'une fille lambda dans un rayon de cosmétique) chercher de la peinture blanche pour peindre une planche en paille-foin sans valeur qui sert juste à cacher mon tableau électrique, je la voulais la moins chère possible avec le moins de contenance possible pour pas gâcher, je tombe sur (m'a t-il semblé) une vendeuse Casto qui me dit oulalah non ne prenez pas la peinture premier prix quand même, la peinture Dulux Valentine (2 fois plus chère) est quand même vachement mieux parce que tu comprends si tu dois remettre de la peinture pas chère tous les 2 mois parce qu'elles s'écaille, alors que la Dulux elle a un agent anti-humidité, toussa, eh bien comme je suis une quiche en bricolage je lui ai fait confiance (elle m'a culpabilisée aussi, genre je ne m'occupe pas assez bien en "valeur" de mon appart... comme on le dirait pour "votre peau" ou pire "vos enfants", et ça marche) et je l'ai prise cette Dulux, et puis j'ai demandé un autre renseignement à la jeune fille qui me dit ah mais non mais là faut plutôt voir avec mes collègues "de l'enseigne" et c'est là que j'ai réalisé que c'était une animatrice Dulux (aucun moyen de le savoir sinon, s'il y avait un badge il était bien caché et je n'aurais pas pensé à regarder de toutes façons) et dès qu'elle a eu le dos tourné, j'ai remis la Dulux et j'ai repris la 1er prix qui était largement suffisante pour l'usage que je devais en faire !!

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    1. Le parallèle avec la presse magazine est très juste... et c'est justement pour cette raison que la diffusion de cette dernière est en chute libre (avec évidemment la révolution numérique) ! Là aussi, il faudrait une vraie remise en question avant que le système n'atteigne ses limites mais c'est un vaste sujet qu'il serait d'ailleurs intéressant d'aborder (explosif aussi celui-ci...).

      Énorme cette anecdote castoramienne ! C'est exactement le même schéma qu'en beauté. Un coup à ce qu'on vire définitivement parano (à juste titre visiblement) et qu'on ne fasse plus confiance à personne. On est quand même dans un drôle de truc !

      Bon courage pour la peinture !

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  6. Je suis d’accord avec toi et pour moi le problème ne s’arrête pas aux cosmétiques. Combien de fois j’ai demandais aux vendeurs dans des magasins type Darty ou autre, des renseignements supplémentaires sur le produit devant lequel je me trouvais depuis 10 min. Et combien de fois le vendeur et la vendeuse m’ont lu la pancarte du produit sans plus d’explication comme si je n’avais pas eu le temps de le faire en 10 min... Les enseignes veulent vendre à tout prix, tout en payant et formant le moins possible leurs employés. Avec internet comme tu le disais tout le monde a accès à un maximum d’information. Les conseillères de vente peuvent difficilement faire mieux. Par contre, une chose que je ne digère pas et qui m’éloigne de ses enseignes, et là je vise directement Séphora c’est leur rapport à l’hygiène. À cause de ça, ils perdent, pour moi, toute crédibilité. Je digresse, mais déjà je ne comprends pas comment on peut trouver normal de maquiller une personne cliente du Brow-Bar (d’ailleurs, je ne peux pas comprendre celui qui a eu lied de mettre les brow bar en plein milieu des Séphora au vu de tout le monde, bref) avec un testeur que la vendeuse vient récupérer dans le rayon, c’est immonde. Ensuite, comment faire confiance à des vendeuses en terme de maquillage à des filles qui sont maquillées comme des voitures volées (il parait qu’on les oblige). Là encore, elles perdent toute crédibilité. Au final, pour moi le passage en boutique c’est uniquement pour les soldes ou si vraiment j’ai besoin d’un produit urgemment, sinon c’est internet.

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    1. Ah oui, je la connais très bien cette scène où effectivement le mec te redit simplement ce qu'il est noté sur la porte du frigo que tu t'apprêtes à acheter !

      La propreté sur le point de vente, je suis d'accord. Dans l'ensemble, je trouve malgré tout que les magasins sont plutôt propres et bien rangés, non ? Après sur le maquillage, c'est vrai que les testeurs deviennent vite dégueulasse. Mais là aussi, tout est lié car perso, je fous pas mes doigts dans un pot de crème testeur chez Sephora où tout le monde a foutu ses doigts. Alors que si les flacons étaient dans un tiroir et uniquement accessible par la vendeuse qui pourrait te faire un petit échantillon, elle pourrait plus facilement reprendre son rôle de conseil.

      Pour le maquillage parfois un peu chargé des vendeuses, j'ai souvent entendu en effet qu'on leur demandait de le faire mais je ne sais pas pourquoi, j'ai du mal à y croire tellement cela me semblerait contre-productif.

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  7. Oh oh! Super article! Vraiment!
    J'arrive même pas a en vouloir aux vendeuses... Ni au marque... Je trouve cela juste dommage... Déjà parce qu'une vendeuse passionnée, avec de la discussion vendra forcément plus, et pour toutes les marques...
    Je suis sûre, que moi-même, grâce à la blogosphère, j'arriverais à vendre mieux que certaines... Parce que le soucis c'est qu'elles ne sont pas naturelle. On leur dit, "je cherche un fond de teint poudre, on m'a dit du bien de Chanel!" Et elle va pour te montrer un fond de teint fluide chez YSL... Mais oui! En te sortant des bobards comme quoi un fond de teint c'est forcément fluide, la poudre ça n'en ai pas vraiment!
    Chanel, YSL, Estée Lauders, Guerlain et compagnie, si vous lisez cela, est ce vraiment ce que vous voulez? Que vos produits soient écorchés comme ça pour vendre?
    Je continue mon histoire, donc déjà, ça m'a plus que souler, je demande du Chanel et de la poudre, commence déjà par ça! Ensuite tu peux dire que ça se combine avec un fond de teint fluide, ou montrer la différence avec d'autres marques en disant que c'est mieux, mais là, elle m'a juste pris pour une idiote! Surtout que j'ai bien vu qu'elle était POUDREE! Argh!
    Celle que j'ai eu à Nocibé c'est autre chose, elle m'a facilement insité à l'achat, elle a parlé make up avec moi, mais surtout elle est allée dans MON sens.
    Bref, je ne suis pas forcément contre cette méthode envers les clients (par contre, paie l'ambiance en boutique entre les vendeuses).. Cela peut faire de belle découverte. Puis si la cliente n'est pas trop débile, elle teste, et elle teste plusieurs produits.
    Voilà, pleins de bisous!

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    1. Merci ! Je suis content car je vois que, comme toujours, les commentaires sont hyper riches et instructifs, j'adore quand la réflexion se prolonge comme ça avec les points de vue et expériences de chacun...

      Drôle quand même cette anecdote ! Ca fait un peu "Vous n'auriez pas un pull noir en laine ?", "Non, mais je vous conseille ce débardeur gris". Euh, juste, tu veux bien écouter ce que je dis bordel ! Moi en plus, j'ai pas trop de patience dans ce genre de cas et c'est le genre de choses qui peut rapidement m'irriter !

      Je me demande souvent comment est l'ambiance entre les filles, surtout dans les grands points de vente. Est-ce qu'elles restent assez solidaires les unes des autres ou bien au contraire les challenges instaurent un climat de compétition un peu rude, je n'en sais rien...

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  8. Pour ma part, quand j'ai pu taffer en parfumerie, il y avait de tout. De la vendeuse ultra-qualifiée à de la "moyenne qui suit surtout les recommandations marques".

    Je me rappelle m'être déjà fait engueulée parce que j'avais trouvé à une cliente le crayon yeux à la nuance parfaite pour elle, sauf que c'était une marque moins chère que le Lancome qu'une collègue vendeuse était en train de lui vendre (alors que la nuance du Lancome était moins proche). A côté, j'ai aussi passé beaucoup de temps à conseiller comme je pouvais, à orienter.
    Pour moi, la pire vendeuse c'est celle qui te prend pour une cruche : celle qui dit "ah non ça existe pas telle palette" = euh, j'ai vu l'info sur le site de la marque y'a une semaine donc je te dis que si, ou le coup de la vendeuse incompétente qui te recommande une nuance pas du tout adaptée à ta peau / qui te prend de haut quand tu soulèves une incohérence dans son discours. Maintenant je pense que c'est comme tout, certaines vendeuses sont plus fiables que d'autres, mais malheureusement on peut pas toujours s'en apercevoir sur le coup !

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    1. Ah bah tu vois, je ne savais même pas que tu avais travaillé en parfumeries ! N’empêche que moi, j'adorerais le faire une semaine, pour voir un peu comment ça se passe lorsqu'on est de l'autre côté du miroir !

      L'anecdote sur le crayon yeux est tellement révélatrice que ça en est presque effrayant. Alors que je suis certain que la cliente avait super apprécié que tu trouves LE produit qu'elle recherchait, et serait du coup sûrement revenue la prochaine fois qu'elle aurait besoin d'un autre truc.

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  9. Je crois que tu as tout dit, et que hélas ces pratiques ne se limitent pas qu'à la parfumerie et ne sont pas prêt de s'arrêter ! C'est pareil pour les voitures, les cigarettes, la bouffe, les médicaments, le plat du jour au restau etc. Vive la société de consommation...
    Les marques agissent aujourd'hui en véritable lobbies, et c'est dommage que beaucoup de consommateurs ne sachent pas ce qu'il se trame dans les coulisses de leurs commerces préférés !
    J'ai bossé dans plusieurs commerces indépendants ou de chaines et dans différents secteurs d'activités ( maroquinerie de luxe, parfumerie, restauration traditionnelle, assurances...) et partout seul le résultat compte... C'est certes critiquable et j'ai quitté des postes très intéressants car les objectifs ne convenaient pas à mon éthique, mais comme tu le dis quand on gagne le smic, qu'on te presse le citron à longueur de journée et qu on te promet un Ipad, une paire de lunettes de soleil griffées, ou un weekend en relais château on est souvent moins regardant...

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    1. C'est vrai que c'est une tendance qu'on observe partout mais je trouve quand même que c'est exacerbé en beauté car finalement, il y a quand même peu d'univers où tant de marques différentes et concurrentes sont vendues en même endroit. La mode, ce sont souvent des magasins monomarques, la culture, on ne fera pas acheter à quelqu'un qui voulait le dernier album de Shy'm le best-of de Bach...

      Tant qu'on peut en effet faire le choix de respecter ses valeurs, c'est vrai que c'est l'déal mais j'imagine comme tu le soulignes à juste titre que pour les vendeuses avec une famille à nourrir, un loyer à payer... les concessions sont parfois nécessaires.

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  10. Je vais mourir, tout le commentaire que j'avais tapé a disparu et il était long !!!!!!

    Bon, en résumé, tant pis, je vais faire plus court ! ^^ Je mets d'un côté les vendeuses en parfumerie, qui pour moi, ne sont là que pour faire du chiffre ( c'est mon avis perso ), surtout par rapport à mon expérience, je n'ai jamais eu vraiment de conseils valables, que je n'aurais pas trouvés toute seule. Ensuite, de l'autre côté, il y a les vendeurs de pharmacie, et là, j'aurais tendance à plus leur faire confiance, car la plupart d'entre eux, sont préparateurs en pharmacie, ce qui signifie qu'ils ont une connaissance sur les formulations qui vont avec telle ou telle peau, pour moi, c'est déjà plus rassurant.

    Mais en règle générale, il est très rare que je demande conseil dans tous ces établissements ( à part, avez-vous tel ou tel parfum ? ou avez-vous le dernier produit Nuxe ? ), j'ai déjà ciblé mes besoins lorsque je rentre dans un magasin, car en surfant sur les blogs, en lisant la presse féminine et commençant à connaître ma peau, j'aurais tendance à mieux me faire confiance ! ^^

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    1. Ah merde, c'est rageant ça quand ça m'arrive (la semaine dernière, je ne sais pas ce que j'ai fais mais j'ai effacé par mégarde tout un paragraphe que j'avais rédigé, j'étais vert sur le coup !).

      Perso, je suis de ceux qui pensent qu'il ne faut pas trop idéaliser la pharmacie, tout n'y est pas rose non plus ! Et lorsque je vois les pressions des pharmaciens pour empêcher la vente du Doliprane en grandes surfaces, je souris quand même un peu. Je veux bien les défendre car c'est un beau métier avec des années d'études derrière mais franchement, la qualité du conseil est aussi à géométrie variable et trop souvent fonction des avantages octroyés par les laboratoires...

      En tout cas tu as raison, on est souvent jamais mieux servi que par soi-même !

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    2. Ladyday30/8/15

      Très chouette article :) juste un petit témoignage "vu de l'intérieur", je suis pharmacienne et jamais je ne conseillerais une marque cosméto type Nuxe à la place d'une marque plus "dermato" comme Avène si la personne a une peau réactive ! On est professionnels de santé avant tout, enfin moi c'est ainsi que je le vois, ainsi que mes amis et les collègues que j'ai pu rencontrer. J'ai surtout travaillé dans des officines de petite ou moyenne taille, et à chaque fois nous référençons au moins une marque dermato et cosméto afin de pouvoir proposer le produit adapté à chaque profil. Aucune pression des labos dans l'un ou l'autre cas.
      Pour ce qui est des challenges j'en ai vu passer (très peu ceci-dit) mais ils n'étaient jamais pris avec une importance au point de fausser un conseil. Si on y arrivait tant mieux, sinon tant pis ;) après encore une fois c'est un point de vue personnel, et je ne suis jamais allée dans des officines vraiment énormes avec des dizaines de linéaires de para.
      Sinon petit PS à propos du Doliprane (je continue le combat, haha ;) ), quand je vois passer des mamans qui veulent donner du paracetamol 1g à leur bout de chou de 35kg tout mouillé, ou des patients qui m'avouent prendre 2g par prise "pour que ça soit plus efficace" (scoop : non), je me dis qu'une caissière/vendeuse de GMS ne sera pas là pour les empêcher de finir aux urgences pour hépatite médicamenteuse :)
      En tout cas j'aime l'ouverture d'esprit qui transparaît dans ton article, continue comme ça !

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    3. Merci pour ce commentaire venant tout droit "du terrain" ! C'est top de voir qu'il y a encore pas mal de gens qui s'attachent à faire leur métier dans les règles de l'art !

      Ah, le débat du Doliprane, tout un programme ! Je suis d'accord sur le principe mais je me dis que même une fois acheté à la pharmacie, rien n'empêchera les gens de faire n'importe quoi avec lorsqu'ils le ressortiront de leur armoire à pharmacie 6 mois plus tard à la première migraine, douleur... ou que sais-je ? Et moi perso, jamais de la vie un pharmacien ne m'a donné un conseil sur la prise de paracétamol ! Mais tu as bien raison de défendre ton boulot, j'en ferais autant si j'étais à ta place !

      Merci en tout cas pour ton message !

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  11. Comme Isa et d'autres, ce n'est malheureusement pas limité à la parfumerie: entre le vendeur Darty qui te dit que ton laptop est irréparable (c'est marrant, 2 semaines plus tard, il a redémarré tout seul comme si de rien n'était, dis donc!) ou réparable à un tarif si élevé "qu'il vaut mieux en racheter un neuf" et le banquier qui refuse de racheter tes prêts parce que tu es trop endettée, mais qui te propose de t'ouvrir un PEL parce qu'après les enfants, forcément, on va vouloir acheter une maison (non, on veut pouvoir les nourrir les enfants; la location nous convient parfaitement merci), j'en ai rencontré des conseillers qui n'en portent que le nom.
    Pour finir, j'ai changé de banque (dommage pour eux, parce que je bosse en Suisse dorénavant; il est loin le temps de la menace du surendettement), je ne m'adresse plus au SAV Darty ("ah, et le pad, il ne fonctionne pas non plus si jamais". Pardon, mais vous le faites exprès? Je vous ai dit quand je vous l'ai remis il y a 3 semaines que je l'avais désactivé manuellement; vous l'avez noté sur la fiche de renseignements!).
    Pour les conseils beauté, je fais comme beaucoup: je lis les revues de produits sur internet. Avec plus ou moins de recul: j'ai suivi aveuglément les conseils de certains blogs pour des produits/instruments miracles, photos à l'appui. A réception, le résultat a été totalement invisible (quand ce n'est pas totalement inverse) sur moi: tout comme les "conseillers", certains blogeurs perdent en impartialité face aux cadeaux de certaines marques.
    Je ne suis pas fan des enseignes spécialisées, car je n'y ai jamais (jamais) reçu de conseils avisés/désinterressés. En revanche, j'ai été très bien conseillée en pharmacie/parfumerie, que ce soit en France ou en Suisse. Il reste donc un espoir :)

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    1. Moi tu sais, venant d'une industrie qui a quand même réussi à inventer l’obsolescence programmée, je n'ai plus aucune foi dans les acteurs de l'électroménager ! Ils ont atteint un point de non-retour ! Quant aux banquiers, comment dire qu'ils sont dans mon quinté de tête avec les mécaniciens, les plombiers, les assureurs...

      Et oui, oui, je suis le premier à admettre que certains blogs et channels YouTube ont définitivement cédé aux sirènes de l'ultra-monétisation, c'est parfois effrayant même...

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  12. Perso je connais ma peau et je sais ce qui me va. La seule enseigne ou j'ai eu de bonne et de mauvaises surprises c'est yves rocher. Je suis tombée sur des vendeuses chouettes et compétentes et d'autres moine.
    Mais pas de Bol generalement je sais très bien ce que je veux grâce aux blogs

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    1. Yves Rocher, c'est encore une situation particulière car eux ne ventes qu'une marque. Ce qui n'empêche qu'ils doivent aussi avoir des objectifs sur les volumes de vente à atteindre.

      Heureusement que les blogs sont là en tout cas !

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  13. Coucou! ça faisait longtemps que je n'avais pas commenté :) C'est pour fête ton arrivée sur Twitter :p

    Pour ma part je fuis carrément les vendeuses (d'autant que la plus part du temps j'achète en Duty Free et c'est encore pire). Je fouille même directement dans les tiroirs car je sais ce que je veux! lol

    Je pense que le problème que tu évoques se retrouve partout et pas que dans l'univers de la beauté! Les dérives du système capitaliste..

    Et quand j'ai lu ta phrase: "Dans mon idéal, elles devraient être comme ces libraires qui partagent leurs coups de cœur et nous incitent à lire des livres vers lesquels on ne se serait pas tourné"Je me suis dit: tiens mais en fait la blogueuse/youtubeuse ne serait elle pas les nouvelles vendeuses idéales.. ;) Manquerait plus qu'on puisse acheter directement sur les blogs et ça serait bon (quoiqu'avec les liens type AD ZANOX on en n'est pas loin)

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    1. Ah mais ça fait plaisir de te retrouver ! Comment va ton grand oncle (mais si, celui qui avais un compte secret au Burundi et comptais sur toi pour le transfert Western Union !).

      Si, si, dans l'absolu et lorsqu'elles restent fidèles à leurs valeurs, les blogueuses sont en effet un peu les libraires de la beauté !

      J'avoue que dans les duty free, j'ai l'impression que les conseillères planent un peu (mais en même temps, quoi de plus normal dans un aéroport !).

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  14. angie25/8/15

    Ton article résume parfaitement la situation connue depuis longtemps, du chiffre, des ventes, des objectifs et les vrais conseils personnalisés, ciblés avec des conseillères formées et éventuellement passionnées bah repassez dans 10 ans ou pas.
    Depuis l'essor d'internet, le bouche à oreille par les blogs (indépendants et honnêtes là aussi il faut trier), les forums beauté, les échanges avec de gens qui connaissaient leurs sujets à fond car ils se sont retrouvés devant les mêmes problématiques que toi (allergies, compositions, difficultés à trouver un produit précis) et te transmettent leurs expériences ; la conseillère parfumerie ou para (même combat) n'est présente dans le magasin que pour m'indiquer où se trouve le produit pour que je ne le cherche pas. Si je suis dans le magasin (et que je n'ai pas commandé par internet dans 90% des cas - promo, pas de magasin à proximité ou produit indisponible en France) j'ai fouillé, cherché, étudié le produit avant de m'y rendre.
    J'ai connu l'avant internet, je me souviens de la vendeuse de parfumerie indépendante (maintenant ce n'est plus que des chaines) qui te donnait 10 flacons de miniatures de parfum pour que tu testes chez toi, qui te parlait avec lyrisme du Guerlain oublié au lieu de te vendre la dernière nouveauté et te faisait découvrir des merveilles insoupçonnées.
    Maintenant on ne te présente que la "daube" de la semaine, du mois, de l'année sans se préoccuper de tes goûts ou tes attentes, sans aucune connaissance du produit (la pyramide olfactive, ne posez jamais la question à une vendeuse Sephora ou autres sauf si vous voulez rire ! )

    Le fond de teint que tu cherches pour illuminer ta teinte lavabo et on te vend la teinte n°7 quand il te faudrait la n°2, "vous aurez bonne mine Madame" et tu te demandes pourquoi tu ressembles à une carotte cramée ! (d'ailleurs coup de gueule sur ce point, la majorité des marques conçoivent toutes les teintes, des plus claires aux plus foncées, mais ne vendent qu'une toute petite partie des couleurs en France.
    La Française n'a donc pas le droit d'avoir le teint pâlichon !)
    Quand une vendeuse s'approche de moi et qu'elle a plus de maquillage sur la figure que je ne pourrais en mettre en 6 mois, je l'élimine tout de suite comme potentiel conseil. J'ai déjà entendu qu'elles étaient tenues d'ailleurs de "beaucoup" se maquiller. C'est ridicule au possible. En haut lieu il a certainement été décrété qu'on devait "montrer" les produits vendus !

    Même problématique de toute façon dans les magazines féminins qui ne sont plus que des présentoirs publicitaires, toutes les commentaires des nouveaux produits sont élogieux, on ne peut même plus utiliser le mot "critique" il n'a plus le droit de citer.

    J'avais lu il y a un moment un article qui exposait que de toute façon la Française est une acheteuse qui n'a pas besoin d'être convaincue, son porte-monnaie est en permanence ouvert, l'achat beauté est un réflexe, et aucun effort n'est nécessaire pour la séduire, l'article démontrait la différence de traitement entre les magazines anglais qui joignaient à leurs hebdos ou mensuels des produits full size en quantité quasi astronomique y compris de grandes marques pour gagner des nouvelles clientes sur un marché plus concurrentiel et mordant que le notre et les magazines français où on a royalement un échantillon d'une crème pour les mains Nivéa et encore il faut rajouter 2 euros au prix du magazine !

    Et bien sûr, il y a matière pour faire un bêtisier en 20 volumes sur les perles de conseillères, les anecdotes ne manquent pas..
    En résumé, sinon mon commentaire va être plus long que ton article, j'ai vraiment l'impression que se fout de nous depuis un long très long moment...

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    1. Hé, hé, ça c'est du commentaire ! Mais bon, s'il y en a bien un qui ne vous reprochera jamais de vous étaler, c'est bien moi vue la longueur de mes pavés !

      Ce que tu dis est très vrai (à savoir qu'on ne sollicite la vendeuse que pour gagner 2 minutes à ne pas chercher trop longtemps le produit qu'on veut) et d'un côté, je me mets à leur place et j'imagine qu'elles doivent tellement se sentir dépossédées de leur travail et de leur valeur ajoutée que je trouve ça même un peu triste.

      Je note aussi que vous êtes plusieurs à dire que la seule chose qui vous conduit encore en magasin, ce sont les promotions. L'argument prix a définitivement pris le pas sur le conseil qui définitivement ne nous pousse plus beaucoup à pousser la porte d'une parfumerie...

      "J'ai connu l'avant internet, je me souviens de la vendeuse de parfumerie indépendante (maintenant ce n'est plus que des chaines) qui te donnait 10 flacons de miniatures de parfum pour que tu testes chez toi, qui te parlait avec lyrisme du Guerlain oublié au lieu de te vendre la dernière nouveauté et te faisait découvrir des merveilles insoupçonnées." : c'était hier mais c'était dans une autre vie, fou comme les choses ont changé en un rien de temps !

      Et maintenant que tu parles de l'international et des goodies dans les magazines, cela me fait penser que je ne sais pas du tout si les autres pays sont aussi coincés dans la même situation que nous ou si c'est encore une exception culturelle française !

      Pour les fonds de teins des visages pâles, je peux comprendre qu'ils ne soient pas en magasin (la place n'est pas extensible à l'infini, je peux l'entendre) mais par contre, c'est inconcevable qu'ils ne soient pas sur les eshops lorsque les teintes existent à l'étranger, on est bien d'accord sur ce point aussi !

      Merci en tout cas d'avoir pris le temps d'exposer tout ça !

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  15. Scène vécue hier : ma mère voulait s'acheter un mascara, on passe devant Yves Rocher (marque que je DETESTE mais bon...), on entre, on regarde puis ma mère me dit "Pour le même prix, je vais plutôt acheter un Mavala, la qualité est meilleure". La vendeuse à côté nous entend et nous dit "Ah mais non, ce n'est pas du tout la même qualité, chez Yves Rocher, vous savez, tout est 100% végétal" (!!!)
    Non mais sérieusement, je trouve ce genre de conseils dangereux (comme tu disais, quand on a un problème dermatologique, et qu'on nous oriente vers une autre marque à plus forte forte marge pour eux) et même mensonger. (illégal ?)
    Pour choisir mes produits soin/make-up, j'ai des blogs chouchou à qui je fais entièrement confiance, et si j'ai repéré un produit en magasin, je vais voir des revues de produits sur internet. C'est dommage, ça enlève le côté spontané de l'achat (sauf si je fais confiance à la marque, heureusement il y en a quelques-unes ^^). Mais j'ai une peau sensible et réactive, alors je suis obligée de bien me renseigner avant achat.
    Avant, je faisais confiance aux parapharmacies, mais quand je me souviens des "conseils" aberrants qu'on a pu me donner, je ne demande plus rien.
    Et je suis complètement d'accord avec toi, j'adorerais tomber sur un vendeur passionné (du genre de Nelly du blog nelly-cosmétique qui en connaît un rayon).

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    1. Là j'avoue, c'est chaud car mensonger (oui, c'est végétal en grande partie mais clairmeent pas "tout à 100%"). C'est en tout cas très borderline.

      Comme toi, j'ai remarqué que j'achetais beaucoup moins de manière instantanée, je vais souvent prendre le temps de comparer, de réfléchir... et c'est effectivement tout le temps sur internet que cela se passe. Et encore, je n'ai pas de problème de beau particulier mais j'imagine en effet bien volontiers que tu dois pour le coup te montrer encore plus vigilante et légitimement méfiante...

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  16. Bonsoir. Je commente juste pour dire que je reste toujours admirative devant la qualité et la richesse de tes posts, merci de nous donner toujours des billets si complets et si intéressants, très loin des textes rikiki et pleins de liens sponso, des vrais articles quoi, sans mentionner ton humour! Merci <3

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    1. Bah que dire d'autre qu'un énorme merci pour ce commentaire absolument adorable et qui m'encourage à continuer sur ma route (rien à voir avec Black M hein !).

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  17. Hyper intéressant comme d'habitude !

    Pour avoir été conseillère de vente en parfumerie et en para, je confirme évidemment tout ce que tu dis : pas le choix, si on veut mettre un peu de beurre dans les épinards, on fait tout pour gagner les challenges. Beaucoup de mes collègues revendaient les produits gagnés pour payer leurs factures parce qu'avec 1100€ on va pas loin ... Et puis le boulot est tellement répétitif que ça motive et ça donne un but à la journée. Ça implique forcément de conseiller parfois des produits qui n'auraient pas été notre choix n°1 si il n'y avait pas eu de challenge. Après de mémoire je n'ai jamais conseillé de produit non adapté, beaucoup de gammes de ressemblent d'une marque à l'autre. Simplement lorsqu'on me demandait une eau micellaire j'allais systématiquement vers la marque propre de l'enseigne et pas vers mon produit chouchou par exemple. On n'a même pas le choix en même temps. Si le directeur du mag te voit conseiller l'eau micellaire Bioderma, ça risque de barder pour toi. ...

    En para je trouve que le rapport avec le client est moins compliqué qu'en parf. Beaucoup voient les conseillères de para comme des scientifiques et expertes alors que bon ... Voilà quoi : D

    A bientôt !

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    1. Merci !

      Et merci pour ce commentaire "insider", c'est cool d'avoir des retours de gens qui ont vraiment connu ça de près. Effectivement, la lectrice avec qui j'ai pu m'entretenir me disait que les produits gagnés lors des challenges étaient souvent revendus par la suite pour améliorer un peu le quotidien.

      Fou quand même cette pression pour les MDD alors qu'en plus, on sait bien que les gens n'aiment pas trop ça (c'est comme les médicaments génériques) et surtout face à un produit aussi culte que l'eau Bioderma !

      Et 100% d'accord, on peut porter une blouse blanche sans forcément être un expert ès cosmétique !

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  18. Bonjour!

    En voilà un sujet compliqué! Je suis particulièrement touchée par ce que tu écris, car je suis vendeuse... Certes pas dans le domaine de la beauté (celui de la photo), mais les grandes lignes de ce que tu dis là restent valable. Nous avons des challenges également, des primes sur certains produits ou services, des pressions pour vendre plutôt la marque X que la marque Y, des clients qui parfois en savent plus que nous... Et pourtant, avant d'être vendeuse, je suis photographe, passionnée de photo. Je ne vois donc pas mon métier comme le verrait une commerciale "pure et dure". Malgré tout, et malgré la veille constante que je fais sur les nouveaux produits, il m'arrive de me faire "piéger" par un client. Car lui a lu la fiche technique du nouveau produit sous toutes les coutures (comme moi), mais surtout, car lui n'a lu QUE celle ci, là où mio j'ai lu celles des 25 nouveaux produits de la rentrée. Alors forcément, parfois les neurones se télescopent un peu dans ma boite craniène, et j'oublie que telle marque a sorti le nouveau superzoom machin truc, et pastelle autre marque.
    Tout ça pour dire qu'aussi passionnée soit on et aussi intéressée et passionnée par son métier que l'on peut l'être, une vendeuse reste humaine, et peut être passée à côté du nouveau contour des yeux à la mode que l'on a vu sur un blog... Parce qu'elle, elle ne l'aura vu passer qu'au milieu de centaines d'autres produits. Forcément, ca biaise un peu les choses. Après, clairement, il y a aussi des vendeuses pas compétentes, maquillées comme des camions volés et à qui on n'oserait même pas demander des conseils pour quelqu'un qu'on aime pas... Mais je pense que ce n'est pas la majorité.
    Dans un monde utopique il faudrait en effet qu'on donne aux employés le temps d'apprendre, de conseiller le client, de se tenir au courant des nouveautés, de prendre le temps de les tester, pour mieux partager ses coups de cœurs. Mais malheureusement, rares sont les patrons qui laissent une (même petite) marge de manœuvre à tout ces niveaux. Ça existe ceci dit, souvent dans les plus petites structures, dans les magasins de quartiers plutôt qu'au Sephora des Champs par exemple... Mais c'est loin d'être la règle.
    Bref, voilà un long roman, qui ne fait pas vraiment avancer le schmilblick... Mais c'est un domaine compliqué, dans le secteur de la beauté comme dans d'autres!
    A bientôt
    Stephanie

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    1. Merci pour ton avis qui montre bien que la passion n'est pas en cause et cela même après plusieurs années à exercer son métier. Comme tu le dis, et j'imagine que c'est exactement la même chose en photo qu'en beauté, on a beau essayer de se tenir un maximum au courant, impossible de tout mémoriser comme un robot pour autant. Moi honnêtement, je ne suis pas gêné par une vendeuse qui ne connait pas par coeur la composition du dernier sérum Bidule tant que je sens qu'elle est honnête et qu'elle me donne de vrais conseils qui me font penser qu'elle veut m'aiguiller au mieux (du genre celle qui justement te dira "ce produit est bien mais honnêtement, celui-ci a presque la même formule et coûte 6 euros moins cher" (et sans que cela soit lié à un challenge sur cette marque évidemment !!!).

      Vive l'utopie, ça ne coûte rien de rêver alors allons y de bon coeur !

      Et oui, vive l'utopie, cela ne coûte pas grand chose et

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  19. Sujet passionnant et complexe. Merci pour ton article intéressant! Tu soulèves énormément de points que beaucoup de consommatrices ignorent, que ce soit les challenges, mais aussi le profil des responsables de magasins.
    J'ai travaillé en vente, dans un Nocibé en tant que vendeuse, dans des Marionnaud en tant qu'animatrice-formatrice pour une marque, et aussi en grands magasins pour des parfums de niche.
    En tant qu'intérimaire chez Nocibé, même si je ne touchais rien en cas de gain d'un challenge, je me souviens parfaitement de mes collègues qui me suppliaient de vendre des solaires Les Polysianes plutôt que d'autres, ou des produits Veld's parce que c'était une des rares marqués exclusives... J'adorais ce job, mais pas cet aspect-là je dois dire!
    De part mon expérience en formation, j'ajouterai de 2 choses pour compléter ton propos:
    - Je soupçonne les marques multi-categories de former les vendeuses à fond sur les parfums plutôt que sur le soin ou le maquillage. Pourquoi? Parce que la France est un marché de parfum, et parce que les marges sur le parfum sont particulièrement confortables.
    - A priori, on ne sait pas ce qui se dit en formation. Entre le siège global et le siège local, puis de la direction de la formation aux formatrices puis aux vendeuses, c'est le téléphone arabe... C'est ainsi que je me suis retrouvée entre les mains d'un coiffeur qui me jurait que les produits Aveda ne contiennent pas de silicones, auquel j'ai montré tous les noms en "-icone" dans l'INCI, et qui m'a répondu, penaud: "Ah mais c'est que la formatrice m'avait dit..."
    Bref, il y a mille variables.

    Au UK et en Australie, ce sont les grands magasins qui dominent, où chaque marque a sa conseillère. Sephora n'existe pas au UK, vient de débarquer en Australie. Du coup il faut que la conso sache vers quelle marque se diriger, puis, si tout se passe bien, elle devrait bénéficier d'un conseil expert. Au début j'étais déroutée par cette approche, mais finalement, vu que nos vendeuses de parfumeries ne savent pas tout sur tout...
    Je crois beaucoup dans les enseignes spécialisées, comme Oh My Cream en France, Space NK au UK ou Mecca Cosmetica chez moi: moins de marques mais plus pointues, des vendeuses mieux formées et passionnées. C'est là, ou en ligne, que les beauty-addicts iront.

    Car n'oublions pas une chose: nous (toi, moi, tes lectrices) sommes intéressés voire passionnés par la beauté. Nous sommes une minorité et nous avons déjà commencé à nous détourner des circuits habituels. L'immense majorité des consos achètent un parfum qu'ils l'ont vu à la télé (parce que la marque a les moyens de se payer un spot TV), un gloss dont leur magazine préféré parle (parce que tu as bien fait ton boulot de PR) ou une crème utilisée par telle célébrité... Donc, pour tous ces gens, la situation actuelle leur suffit. C'est un peut comme en matière de produits alimentaires: oui, il y a de plus en plus de gens qui achètent du bio etc, mais les grandes surfaces continuent de fonctionner, en se contentant de faire de minuscules améliorations afin de rester plus ou moins dans le vent.

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    1. Hé, hé, je souris car tu abordes plein de choses dont je voulais parler aussi mais je me suis retenu car le billet commençait déjà à être long ! Du coup, je suis content qu'on puisse quand même en parler en commentaires !

      Oui, oui, oui, sur le dernier point, tu as 100 fois raison et il faut bien garder à l'esprit qu'effectivement, le commun des mortels est bien plus influençable que nous dans une parfumerie et pourra facilement se faire embarquer dans l'achat du dernier Paco Rabanne qu'on lui présentera comme LE cadeau qui fera plaisir à sa femme pour la Saint-Valentin ! C'est du coup encore plus désespérant je trouve ! La méfiance continuera sûrement de grandir mais cela en effet encore prendre trèèèèès longtemps.

      Je pense comme toi que des magasins comme Oh My Cream ou Space NK ont vraiment eu belle carte à jouer. A chaque fois que j'y vais, j'aime bien écouter l'approche de la vendeuse auprès des clientes qui sont dans le magasin et je trouve franchement que la qualité de l'écoute et du discours n'ont rien à voir avec les enseignes plus grandes. En même temps, c'est évidemment plus simple de gérer la formation de 2 / 3 vendeuses que de gérer des centaines de conseillères...

      J'adore en tout cas toujours autant tes avis éclairés !

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  20. Hello ! Petit commentaire pour te dire que ton article est très juste selon moi. Je ne demande JAMAIS conseille à une vendeuse pour la simple et bonne raison que les rares fois où je l’ai fait (naïve que je suis) je me suis retrouvé avec des crèmes ou démaquillants qui m’ont refilé des boutons car pas du tout adapté à mes besoins :/ Et puis maintenant je consomme en Asie alors autant dire que je ne vais plus très souvent en parfumerie/para… Ou alors quand j’y vais ça donne un truc du style : « Bonjour, je cherche un après-shampoing sans sulfates aggressifs, silicones, quats et pour moins de 10€. Vous avez ça ? » Soit la réponse est non directe, soit on me présente un produit, je regarde l’étiquette et si elle me convient, je remercie et j’achète. Je ne fais pas perdre de temps aux vendeuses et je coupe court aux discours commerciaux (je suis désolée conseiller et conseillères…). Pour moi, la blogosphère a été une bénédiction car avant de tomber dedans, j'écoutais les vendeuses ou les pubs et ma peau était une horreur : boutons, plaques de sécheresse, coupures... Les vendeuses ne prennent pas assez de temps pour connaitre le ou la cliente. On nous demande juste si on a une peau grasse ou sèche et on nous donne un produit étiqueté similairement...

    Dernière anecdote en date, je suis allée en parapharmacie avec deux amies. Ces dernières étaient en train de regarder les lotions anti-acné. Une de mes amies expliquait que son/sa dermato lui avait conseillé une lotion de chez Avène pour les peaux à imperfections et que ça devrait convenir à ma deuxième amie qui a une peau très sensible mais également à imperfection. Une vendeuse les a entendu et est arrivée en catastrophe en disant que cette lotion n’était pas du tout faite pour nous car bien trop agressive aux vues de nos visages ne présentant pas d’acné sévère… Et là, il y a eu un gros malaise car la vendeuse venait de contredire indirectement un/une dermato… Je suis restée en retrait ne voulant pas discuter de ça car de toute façon je ne suis pas pour les produits « peaux grasses/peaux imperfections » présents sur le marché européens car souvent bien trop abrasifs… Mais en regardant la compo du produit (rempli de sulfates bien décapants), je n’ai, en effet, pas compris ce choix de la part de la dermato…

    Bref tout ça pour dire que dans ce monde de vendu, il est bien difficile de cerner les gens compétents et passionnés de ceux qui ne font que leur boulot sans prendre en considération le client…

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    1. Ah c'est sûr qu'avec une question comme « Bonjour, je cherche un après-shampoing sans sulfates aggressifs, silicones, quats et pour moins de 10€. Vous avez ça ? », ça permet tout de suite de jauger l'expertise de la conseillère que tu as en face de toi ! Et clairement, le fait que les consommatrices savent maintenant lire une formule INCI, ça aussi c'est récent et clairement, ça dépossède la vendeuse de son savoir. Fini le temps où le savoir circulait de la vendeuse à la cliente, les deux en savent beaucoup dorénavant.

      Les dermatos, c'est un truc de fou car on leur fait une confiance aveugle alors que là aussi, les dérives sont totales (et à des niveaux autrement plus élevés car j'entends parfois parler de voyages et autres avantages plus que sympathique)... Bioderma, Avène;.. et toutes les marques prescrites par des spécialistes le savent et font en sorte que leurs produits soient chaudement recommandés...

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    2. Pour l'anecdote tu viens de le dire toi même à la fin "pas compris ce choix de la part de la dermato" et plus haut "la vendeuse venait de contredire indirectement un/une dermato". J'ai rencontré beaucoup de dermatologues qui n'étaient pas bien performants et qui avaient des avis bien étriqués sur les cosmétiques. Donc oui un mauvais dermatologue ça existe, j'ai eu beaucoup plus de bons conseils de la part de fan du bio que de dermato. D'ailleurs la plupart des traitements prescrits par ces derniers sont souvent décapants pour la peau, celle ci se sentant agressée va produire encore plus de sébum et voilà un cercle vicieux, voilà pourquoi la vendeuse a déconseillé le nettoyant. Mais tu le sais très bien toi même vu que tu parle de produit trop agressif. Du coup je en comprend vraiment pas en quoi cette vendeuse a fait un faux pas selon toi :/

      Sinon le coup de la vendeuse pas motivée ou qui te propose un produit pas adapté et te fait culpabilisé si tu ne le prend pas, celle qui ne connait pas la dernière palette sortie, j'ai vécu! Même parfois les vendeuses déguisées en carotte peuvent donner de bons conseils (genre fais ce que je dis pas ce que je fais lol) Après elles sont obligées de se maquiller comme des pots de peinture, mon frère travaille en parfumerie et il se fait un contouring tous les jours! En plus si on est pas bien mis et qu'on prend du poids on reçoit un blâme, c'est limite l'armée!

      La plus efficace que j'ai rencontré était en para, je lui ai demandé des conseils sur le maquillage de teint La roche possaye et elle a été une crème, elle m'a expliqué quelle texture utiliser pour ma peau grasse, comment connaitre la bonne couleur, avec quel outil appliquer...

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    3. "les vendeuses déguisées en carotte" : j'adore !!! Mais il faut vraiment que je me renseigne sur cette obligation de mettre une grosse dose de maquillage car ça me semble si contre-productif que j'ai du mal à y croire !

      Bon et sinon, moi aussi je pense que certains dermatos ne sont pas toujours au fait de tout ce qui se passe en beauté. Limite, j'aimerais en convoquer une cinquantaine pour leur demander s'ils savent ce qu'est une BB cream, un primer, une éponge konjac... Je pense qu'on aurait des surprises !

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  21. Coucou Teddy ! Je ne suis pas méfiante par rapport aux vendeuses, mais je fais une différence entre vendeuse et conseillère, cette dernière devant être - pour moi - spécialisée dans une marque, un produit... et comme tu le dis, ça devient rare. je m'estime (sans doute à tort) suffisamment informée sur les produits (la chance d'avoir un blog aussi !) et de comprendre aussi comment marchent les cosmétiques pour ne pas me "faire avoir". Généralement - et ce n'est pas du dédain ce que je vais dire - les vendeuses ont peu de crédibilité, hélas : on m'a déjà "servi" des crèmes à l'ADN (ça date, dans une enseigne N°1 des ventes, originaire de Bretagne), en me disant que l'ADN végétal de la crème pénétrait dans la peau pour la régénérer : à l'époque, en plus, je faisais des études de génétique, pas de bol, j'ai ri intérieurement en me disant que l'on tenait, mine de rien, un prix Nobel :) non sérieusement, côté conseil, elles sont généralement peu compétentes, mais je ne vais pas en faire une généralité... il en existe sans doute qui sont compétentes ! Cela dit, quand j'ai besoin d'un produit spécifique, je me renseigne surtout sur le net ! Et puis j'aimerai bien aussi "visiter" les boutiques spécialisée qui arrivent à Paris (Le Derm(a)Center, par exemple !) où là, je m'attends à du conseil, du diagnostic, pourquoi pas... :) (j'espère que mon avis n'est pas trop sévère :/

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    1. Les crèmes à l'ADN, je l'ai déjà eu une fois aussi ! Bon, tu me diras que maintenant, un truc du genre existe car j'ai vu qu'il y avait une crème qui était faite à partir de notre ADN ou un truc du genre. Quand la science-fiction devient réalité !

      Oui, le Dermacenter, j'ai trouvé que le conseil était vraiment bon et j'ai trouvé ça d'autant plus agréable qu'on en a plus vraiment l'habitude !

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    2. le jour où l'ADN fera de telles merveilles, ça s'appelera de la thérapie génique et pour le moment, on n'en est loin :) la recherche fondamentale galère pas mal, alors imagine les cosméteux ! LOL

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    3. J'ai déjà entendu "crème au Botox" aussi... ;)

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    4. Ah, on devrait faire un best-of de tout ça car c'est comme tout, on en oublie la moitié à chaque fois !

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  22. Hello Teddy !

    Tu as tout à fait raison, pour en avoir discuté avec plusieurs marques c'est bien comme ça que cela fonctionne dans les parfumeries. Et c'est vrai que la plupart des client(e)s ne s'en doutent pas une seule seconde et c'est fondamental qu'ils en soient informés.
    Et malheureusement c'est un cercle vicieux car si une marque arrête de faire des challenges, ses chiffres s'effondrent et elle risque d'être mise à la porte de l'enseigne. Du coup il faudrait que toutes les marques arrêtent ensemble, le fameux dilemme du prisonnier...

    Heureusement qu'il existe aussi des enseignes indépendantes en France où le conseil est la base de la relation client, où il n'y a aucune incitation à vendre une marque plutôt qu'une autre et où seule la satisfaction du besoin est pris en compte. A Lyon je pense notamment à l'aromathèque, à M&Oz ou bien sûr Ecocentric ;-)

    Dans ces magasins vous trouverez de plus souvent des personnes passionnées, beaucoup plus expertes que les "conseillères" de toutes les enseignes sous franchises ou les chaînes, et des produits dont le rapport qualité prix est souvent bien meilleur (car vous ne payez pas le salaire de Sharon Stone) et à la composition beaucoup plus "clean" (enfin là je parle des enseignes que je mentionnais à Lyon, méfiez-vous des enseignes dites naturelles).

    Comme tu le soulignes les chiffres le montrent : la dernière étude montre que de plus en plus de personnes ne se rendent en parfumerie que pour acheter du parfum et non pas du soin (le maquillage semble se maintenir). Mais rien de bien choquant qu'au final une parfumerie soit avant tout un magasin où on se rend pour acheter du parfum ! :)

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    1. Oh que oui c'est appréciable lorsqu'on bénéficie d'un conseil le plus neutre possible et c'est clairement là que les boutiques émergentes comme la tienne peuvent faire toute la différence. Certes, vous n'avez pas la puissance de frappe des grandes enseignes nationales mais cette proximité et la complicité que vous pouvez créer avec vos Clientes est au moins aussi précieuse sur le long terme.

      La clé est de toute façon toujours la même, à savoir qu'il faut vraiment des gens passionnés et convaincus par les produits qu'ils conseillent pour que la magie opère !

      Et comme tu le dis, la dégringolade des ventes en sélectif n'est sûrement pas finie...

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  23. J'ai un exemple vraiment frappant lors d'une escalade au sephora de Place d'Italie. J'avais toutes mes petites références inscrites dans les notes de mon iPhone (non je ne fais pas de la pub c'est faux); références glanées suite au visionnage de divers tutos par ci par là et complètement convaincue que c'est ces produits là qu'il me faut et pas un seul autre.
    Je rentre dans le sephora assez petit et une vendeuse vient me voir. Je commence à lui expliquer que j'ai une liste et qu'en gros elle va devoir m'aider à trouver ces articles dans le magasin pour que je puisse les mettre dans mon petit panier noir en toile au anses en fer.
    Sauf que bien naïve que je suis j'avais oublié que dans le retail à part de là d'où je viens on t'influence beaucoup plus que de raison. True story.
    C'est bien simple, je lui parle de parfum elle m'emmène vers le lieu de démonstration des parfums Dior. Et vas y que je tartine la main d'une crème qui fait ressortir l'odeur du parfum ensuite. Elle y est allée de son petit massage et elle devenait ainsi ma meilleure amie.
    Et ça n'a pas arrêté à chaque fois que je lui parlais d'un produit elle m'emmenait tout simplement vers l'équivalence de la marque Dior. Elle prenait quand même le temps pour certaines références de me montrer le produit pour lequel j'étais venue à la base mais disons qu'elle a eu de la chance.
    Car oui, je suis une très très grande fan de la marque Dior et finalement trouver l'équivalence de ce que je cherchais chez eux m'a coinvaincu car c'est une marque d'excellente qualité' et qu'effectivement les tests et essais étaient parlant : j'aurais bien dévalisé le rayon Dior.
    Je me savais entraîné dans la vague d'une vendeuse destinée à me vendre du Dior (plus de fois le mot Dior c'est possible ?) mais je me laissais faire allègrement car j'étais convaincue par ce qu'elle me présentait.
    Au final, à part le parfum je suis repartie avec uniquement des produits Dior dont certains sont devenues pour moi des basiques que je ne troquerai contre aucune autre marque.
    Elle m'a offert une petite pochette rouge Dior magnifaïque et je l'ai remercié pour ces bons conseils (car en revanche on sentait qu'elle avait été formée Dior (probablement la seule marque dont elle savait tellement parler ) et qu'elle aimait cette marque et non qu'elle récitait quelque chose ou essayait juste de refourguer ces produit (d'ailleurs vu le stand Dior installé dans la boutique à l'occasion je la soupçonne d'avoir été envoyé par la marque dans la boutique juste pour l'occasion ))).

    Donc oui, certaines sont très mal renseignée et je fais immédiatement abstraction de ce qu'elle me raconte tandis que d'autres, bien qu'on peut sentir que leur discour est volontairement orienté, semblent connaître leur sujet et ca c'est super ! (Petit clin d'œil à une blogueuse que j'admire et apprécie).
    Donc l'un dans l'autre on s'y retrouve et sur un malentendu on découvre une marque dont on ne pourra simplement plus se passer !

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    1. Ah, ton commentaire me fait penser que la lectrice avec qui j'ai pu m'entretenir au sujet de tout ça m'avait justement donné quelques astuces pour repérer ces fameuses représentantes des marques, les voici du coup :

      "- observer l'environnement, quand l'enseigne met en place un challenge, elle met le paquet pour la visibilité : quelles sont les marques en TG? Quelles marques proposent des goodies? Quelles marques sont présentées en vitrine?
      - observer le personnel : généralement les conseillères ont toutes le même uniforme, si ce n'est pas le cas, alerte! Il peut s'agir d'une stagiaire (inscrit sur son badge), d'une intérimaire ou d'une animatrice. Vérifier si la personne porte un badge ou un t-shirt d'une marque ou non.
      - analyser le conseil : si la conseillère dénigre un produit ou une marque, c'est très mauvais signe! Dans un deuxième temps et c'est simplement mon avis, la bonne conseillère devrait présenter (d'elle même) plusieurs choix de produits adaptés à la situation, cela permet à la cliente de rester "maitre" de son achat et de ne pas se sentir prisonnière du prix par exemple" !

      C'est facile en plus une fois qu'on le sait !

      Bon, elle est a eu de la chance cette vendeuse de tomber sur une Dior Addict ! J'adorerai par curiosité suivre une formation vente de ce genre car c'est quand même un vrai talent que de détourner quelqu'un de son idée d'achat première pour l'emmener vers autre chose... .

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    2. Clairement ! Je la voyais plus ou moins faire car consciente de son influence orientée et je me souviens avoir pensé "elle va encore me trouver l'équivalence chez Dior" ; au début ca m'a gavée mais effectivement étant fan de la dire marque le test est contrée. Pour le parfum je me souviens bien en tout cas qu'elle m'a appâtée de ces douces mains et, tout me massant, elle me racontant les mises à jour des parfums les plus connus de la marque.
      Pour un rouge à lèvre par exemple, elle me présentait la référence que j'avais noté' puis me disait "hum je ne sais pas trop ce que ça vaut je ne peux pas me prononcer... En tout cas pour ce genre de colori je connais un très bon ..." Et la surprïse c'est une ref de chez.... Dior ! Sans oublier qu'elle porte elle même de manière parfaitement appliqué uniquement des produits de la marque tandis que le commun des vendeuses portent de façon approximatives un mix de ce qu'elle a à la maison.

      Je me souviens d'une époque où j'avais sympathisé avec les vendeuses d'un mariaunaud qui était en face de là où' je bossais et où je passais pas mal de temps pendant mes pauses... Hum hum. Et l'une d'entre elles me racontait notamment qu'elles avaient le droit (et même recommandé) de se remaquiller tout au long de la journée avec le maquillage de la boutique pour être nickel et présenter au mieux les produits. Par contre les produits qu'elles portaient ne semblaient pas, à ce moment en tout cas, imposés.

      Dans un autre sephora parisien en revanche j'étais tombée sur une petite vendeuse très masculine et pas ou peu maquillée qui connaissait par coeur son thème sur une marque pour laquelle visiblement elle venait d'être formée. Le décalage entre le discour et l'apparence de cette personne m'avait assez perturbée ce jour là. Pourtant ça peut être bête car j'ai des collègues (pour en revenir encore et toujours à mon entreprise) qui conseillent ce qu'ils ne possèdent pas mais pour le domaine de la beauté je me dis que son apparence c'est aussi amener un peu de crédibilité aux conseils qu'on donne. Comme un coiffeur qui serait extrêmement mal coiffé n'inspirerait pas forcément la confiance (et par là j'exclus les chauves qui pour moi sont en terrains neutres).

      Moi ce qui me passionne c'est la communication verbale et non verbale. Comment une vendeuse peut te convaincre d'acheter tel produit et comment un homme politique peut t'emmener à voter pour lui. La force des mots, le charisme, les bons gestes au bon moment , les expressions corporelles . Passionnant que le dirait mon (probablement feu) prof d'histoire antique. #sorbonne#represents

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    3. Ah et je me sens obligée de préciser que mon challenge était de faire le plus de fautes d'orthographe possible.
      J'accepte de partager ma récompense sur demande.

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    4. Ouh la la, ps d'inquiétude, j'ai beau relire mes billets 10 fois avant de les publier, je me rends toujours compte au final que j'ai laissé passé une ou deux coquilles donc bon !

      "Sans oublier qu'elle porte elle même de manière parfaitement appliqué uniquement des produits de la marque tandis que le commun des vendeuses portent de façon approximatives un mix de ce qu'elle a à la maison." : lol, j'ai souri en lisant cette phrase ! Et pour les coiffeurs, je ne sais pas si tu as remarqué mais moi je sais que dans la plupart des coiffeurs que je croise... sont rasés ! Dur de se forger une opinion du coup !

      Mais comme toi, tout ce travail de "manipulation des masses" me passionne et j'adorerai aussi en apprendre davantage sur les astuces qu'on leur enseigne !



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    5. Fastoche: un petit livre de présentation de la PNL (Programmation Neuro linguistique) et tu auras un bon aperçu. Ce sont des techniques utilisées autant en vente (ex: le miroir = calquer des attitudes de son interlocuteur pour le mettre en confiance car il se sentira en terrain familier; casser un rythme: répondre doucement et à voix à peine audible à un interlocuteur qui vocifère pour l'obliger à se calmer pour entendre ce que vous dites; etc., ...)
      C'est effectivement passionnant (ce sont les études auxquelles je me destinais initialement.

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    6. J'adore trainer au rayon de la FNAC où l'on trouve ce genre de bouquins mais je ne n'en achète jamais (j'ai déjà du mal à lire les romans que j'achète alors bon !). Mais il faudrait que j'en lise quand même 2/3 car j'avoue que je le sujet m'intéresse grandement (et pourrait en prime me servir pour mon boulot !). Étudiant, j'avais un cours qui s'appelait "Communication dans les groupes" avec des exercices pratiques sur la gestion de relations, c'était passionnant (#nostalgie!).

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    7. Je suis partie en Fac de communication (vaste supercherie) après avoir eu un cours sur la communication en école de commerce, donc jje comprends ta nostalgie. Il y a sûrement des tutos Youtube, pour vivre avec notre temps ;)

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  24. Boubinette26/8/15

    Coucou, article extrêmement intéressant, comme toujours :o) pour être moi-même dans le commerce (chaîne de magasins, dans la déco), je dois dire que je ne suis pas étonnée du tout, mais je sais très bien qu'il y a énormément de personnes qui ne savent pas tout cela.
    Il est vrai que le grand idéal serait d'augmenter un peu les salaires et d'arrêter ces challenges, mais il ne faut pas se leurrer, les marques trouveraient d'autres moyens pour mettre la pression aux vendeuses car finalement, tout passe par elles :)
    Sinon je suis aussi tout à fait d'accord avec toi quand tu parles de la "sur-information" des clientes, et du gros changement que cela a provoqué ces dernières années.
    Evidemment, cela m'est arrivé aussi moultes fois d'en savoir bien plus sur une gamme ou un produit que la vendeuse en face de moi.. :p

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    1. Merki !

      Ca c'est clair qu'on peut toujours compter sur les marques pour nous pousser à la consommation, elles ne manquent pas d'imagination en la matière !

      C'est pas évident tout ça pour les vendeuses et surtout, le phénomène n'ira qu'en s'accélérant car toutes les nouvelles générations sont sur-informées à tous les niveaux et se laissera sûrement moins facilement berner...

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  25. Comme tout le monde ici je crois, je ne suis pas dupe et rien de ce que tu as écrit ne m'étonne !
    C'est de la vente, du commerce et ton article sur la parfumerie est déclinable dans tous les domaines.
    Et les dermatos... au secours ! Je vais bientôt voir un autre docteur car la dernière que j'ai vu il y a 1 an m'avait fait une prescription anti acné 100% Bioderma que j'ai suivie pendant 1 mois et qui m'a décapé la peau ! J'ai tout de suite eu un doute, mais je me suis dit : pourquoi demander l'avis d'un expert pour ne pas le suivre ?!? Soyons honnêtes mon acné est légère voire moyenne en période critique : il n'y avait pas nécessité de me donner ces produits destinés à une acné sévère ! D'autant plus que la cause est hormonale chez moi. Le bon sens m'a rattrapée et au final je me suis soignée toute seule et ça va mieux. Mais je cherche un autre praticien car j'ai un autre problème sur lequel je ne peux agir seule.
    Je ne mets plus les pieds en parfumerie, je n'y ai jamais acheté de soins, que du parfum.
    En juin, j'ai fait exception après de longues années et posé quelques questions pour rechercher un parfum. Une légère envie de changement, et ça a été un grand moment de solitude ! Une seule conseillère a pu me parler "technique" elle m'a fait une recommandation assez juste pour du Guerlain, et là challenge ou pas challenge elle est tombée juste, si elle avait gagné quelque chose tant mieux pour elle c'est ça la vente. Je lui ai dit que je reviendrai après avoir testé le parfum une journée et elle a très bien compris, c'est ce qu'elle m'aurait conseillé : je me suis sentie bien pour la première fois depuis longtemps ! Dommage que le parfum n'ait aucune tenue sur moi, sinon oui étant satisfaite j'y serais retournée. (Encore que ? Il y a un gros hic sur le parfum : les différences de prix sont énormes entre de la parfumerie classique et des sites spécialisés.)
    Allez j'arrête je raconte ma vie je n'apporte rien à ton super article !

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    1. Non mais les dermatos, c'est vraiment la profession à laquelle tu fais confiance les yeux fermés sans soupçonner un seul moment que son conseil peut être biaisé. Et là encore, c'est pire car à la rigueur, qu'il te prescrive du Bioderma parce qu'il doit le faire pour une raison X ou Y, passe encore (enfin, c'est anormal de base mais bon...) mais qu'il se trompe en plus de gamme, c'est la totale.

      Et comme tu l'évoques, moi je ne suis pas contre du tout que la vendeuse soit commissionnée sur les ventes (c'est un peu la norme dans tous les métiers de commerce) mais à la seule condition que cela ne soit pas sur des marques ou des produits précis mais juste sur du vrai conseil.

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  26. Anonyme26/8/15

    A mon tour de commenter . Je n'ai pas eu le temps de lire tous les commentaires mais celui de la conseillere sephora me parle. Je suis moi même conseillère mais dans une autre parfumerie que la sienne. Nous avons en effet des marques à poussé toutes les quinzaines et il nous arrive une fois par mois environ d'avoir des challenges avec petit cadeau à la clé pour l'équipe. Pas iPad à gagner pour nous malheureusement!!!!!! Perso je suis passionnée par ce que je fais je n'ai pas de formation vente mais une formation esthétique. J'aime et je prends plaisir à conseiller ma cliente et à la voir satisfaite. J(aime quand elle revient en boutique en me disant qu'avec sa nouvelle crème ses amis lui ont dit par exemple qu'elle avait bonne mine... J'aime conseiller du mieux possible. Alors en effet je ne suis pas incollable et quand je ne sais pas je le dit en toute honnêteté à ma cliente et appelle ma collègue experte. Ça me forme au passage. Si je n'ai pas le produit qu'elle souhaite je ne cherche pas à lui en vendre un autre je la redirige dans une autre enseigne... Je pense être une meilleure conseillère qu'une bonne vendeuse au final lol car le chiffre pour moi n'est pas ma priorité Sincèrement il va pas dans ma poche malheureusement j'aurais peut être et sans doute une autre vision de penser si c'était le cas lol que je vende 200 euros ou 2000euros je serais payé pareil ...concernant les challenges si je suis en Dior et que ma cliente veux du lauder mais que j'ai un produit adapté en Dior je lui en parlerais mais sans dénigrer le lauder juste en lui proposant et présentant ce qui pourrait convenir. Si elle a besoin d'un fond de teint poudré et que j'en ai pas dans ma marque à booster je vais pas détourner la vente en disant que les fonds de teint poudré s c'est nul et tout.... Je ne le fais pas car je vois pas ça comme du conseil mais je sais que d'autres le font et même des personnes de mon enseigne.... Alors je comprends ton article je comprends les commentaires. Sachez mesdames et messieurs que nous ne sommes pas toutes comme ça. Désolé si mon message n'est pas structure mais pas évident sur le téléphone. Noemie.

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    1. Je suis content d'avoir des commentaires de ce genre car c'est top aussi de voir des vendeuses comme toi, qui font ce boulot avec passion et sincérité, et désireuse de se perfectionner de surcroit. Je pense que tu as d'ailleurs tout résumer dans cette phrase "Je pense être une meilleure conseillère qu'une bonne vendeuse" !

      Et aucune inquiétude pour le message qui est au contraire très clair et argumenté !

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    2. Alors en tant qu'acheteur professionel (je dis acheteur, parce qu'acheteuse, ça fait plus compulsif que pro), j'ajouterais une nuance: il est des domaines où être le meilleur conseiller fait justement de vous le meilleur vendeur. Il y a un adage qui dit "un client satisfait, c'est un client de gardé; un client insatisfait, c'est 10 clients de perdus". C'est peut-être même plus, à l'ère des blogs où une mauvaise réputation peut couler une marque/un site en quelques articles. En tant qu'acheteur dans la pharma, je recherche plutôt des partenaires sur le long terme que des vendeurs one shot. Et dans ma vie privée, c'est pareil: je paierai plus cher une voiture chez un concessionnaire en qui j'ai confiance plutôt que d'accepter de remettre ma vie entre les mains d'un magouilleur qui vend à moindre prix (vécu).
      Et puis j'aime ce principe qui gouverne les achats (pros, mais devrait valoir également pour chaque achat personnel hehe): toujours envisager l'achat en terme de coût plutôt qu'en terme de prix. Si un article peu cher vous oblige à revenir de multiples fois ou vous oblige à envisager des réparations, ce n'était pas un si bon investissement que ça et au final, il peut se révéler moins intéressant sur le moyen à long terme.
      Non seulement ça vaut pour les achats de produits de beauté, mais pour tous les autres investissements... Y compris la formation du personnel. A l'heure où les prix sont au coude à coude et où la vente sur internet grignote pas si lentement et en tout cas très sûrement les parts de marché de ces magasins, il serait bon que leur management envisage la formation en conseil des employé(e)s comme une réelle opportunité ;)

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    3. "toujours envisager l'achat en terme de coût plutôt qu'en terme de prix" : mais tu sais que perso, j'ai mis presque 30 ans à le comprendre ! Des exemples cons (3615 ma life) mais jusqu'à peu, je prenais des jeans chez Bershka & co et m'en lassais au bout de 4 mois. Bon bah maintenant je prends des jeans "de marque" qui certes me coûte 3 ois plus cher mais je réfléchis plus longuement à l'achat et franchement, je vois la différence en terme de qualité.

      Bref, pour en revenir à notre sujet, 20 fois d'accord sur la formation des équipes mais pour le coup, les directions de magasins ne semblent pas souvent l'entendre de cette oreille. Et comme tu le dis, c'est pourtant leur planche de salut (ah moins de ne plus vivre que sous le règne de la promo, mais bonjour la création de valeur réduite à néant).

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  27. Étant aux premières loges, animatrice en para depuis 9 ans, auparavant conseillère challengée pour arrondir les fins de mois, je confirme que pas mal d'acteurs de ce milieu manquent de déontologie.

    Et je comprends tout à fait que, maintenant, ma phase d'approche de la cliente ait pu changé. Je dois gagner sa confiance, lui prouver ma bonne foi, avant de la renseigner.

    De plus je ne détourne pas une vente d'une autre marque, j'y associerais plutôt d'autres produits, de la même marque et/ou d'autres et/ou de la mienne, question de déontologie et de crédibilité, mais c'est mon mode de fonctionnement. Effectivement, c'est loin d'être le cas de toutes.

    Parce que, comme dit dans l'article, à long terme, la vente forcée en one shot ne me semble pas viable : confiance du consommateur perdue, conseil hasardeux, voir dangereux (milieu pharma du complement alimentaire et de la dermato).

    C'est triste pour la consommatrice, qui peut très bien se renseigner avant, comme avoir trop d'informations différentes et sy perdre. Ou etre roulée dans la farine. c'est triste pour la conseillère passionnée que je suis qui se sent mise en doute (mais qui se rattrape avec son lectorat pour le moral lol). Mais je pense que c'est amené à évoluer. Non pas disparaître, mais à encadrer differement.

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    1. J'avoue que pour les vendeuses qui font leur boulot comme il doit être fait, ça doit pas être évident de composer avec la méfiance des clientes échaudées par d'autres expériences malheureuses. Je pense que ça l'est d'autant plus lorsqu'on voit une femme acheter un produit qui n'est pas forcément le meilleur pour sa peau mais qu'on arrive par exemple pas à faire changer d'avis car elle elle accorde plus de crédit à ce qu'elle pu en lire à droite à gauche qu'à ce que lui en dit la vendeuse.

      Merci en tout cas pour ton avis "d'insider" !

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  28. Rah merci ! Encore une fois, très bon sujet d'article !
    J'espère que les distributeurs prendront le temps de décrypter cette tendance "nous-ne-sommes-pas-des-vaches-à-lait" #utopie (oui moi aussi j'ai twitter).
    Je suis d'accord avec toi et avec les commentaires en général. Vive les magasins à taille humaine ! (j'en profite pour citer l'enseigne parisienne e-clat qui prend toujours le temps de "t'interviewer" avant de te conseiller).
    Je me méfie quand même beaucoup des blogeu•r•se•s beauté qui eux aussi peuvent être rémunérés d'une manière ou d'une autre. Du coup même s'ils sont indépendants, et même avec la meilleure bonne foi du monde, ils ne sont pas toujours impartiaux ou "ininfluencables"...
    Mais il y en a des plus intègres, qui se posent les bonnes questions, qui font un vrai travail avant d'écrire des billets. Ceux là sont rares. Mais ceux là, j'les lis... et je commente même des fois ;)

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    1. Rhoooo, merci pour ce gentil message qui fait encore plus plaisir relu le vendredi soir !

      E trois fois oui oui oui pour e-clat ou Laetitia fait un très bon travail de conseil. J'ai pu m'entretenir une fois avec elle et de mémoire, elle me disait même qu'elle appelait parfois les clientes quelques semaines après leur achat pour s'assurer que leur produit leur plaisait et avait les effets escomptés sur leur peau. Franchement, où ailleurs voit-on !a ?!!

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  29. Anonyme26/8/15

    bonjour,

    Naïve, je faisais confiance aux vendeurs(ses). Au fil du temps, je me suis aperçue qu'on me prenait pour une vache à lait. Et puis, si l'on va pas dans leur sens certains sont dédaigneux, rien de tel pour reposer l'article qu'on est venu acheter et sortir du magasin. Heureusement, il y a Internet et grâce à ce réseau, j'ai fait des recherches. Je suis tombée sur des blogs qui m'ont permis de connaître et découvrir des produits dont je n'aurais jamais penser acheter. Je dis blog et non youtubeuses car elles poussent à la consommation. Maintenant, j'achète sur Internet. Lorsque, j'entre dans un magasin c'est uniquement pour voir le produit s'il correspond bien à celui du site et pour dans les parfumeries, pour sentir le parfum (de niche) voir s'il me correspond.
    J'adore ton blog, cela nous incite à nous interroger, à se remettre en question.
    Prochain article pourquoi le blog de Teddy.... LOL.

    Au plaisir de te lire
    Lila

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    1. C'est "drôle" car je crois que le mot qui revient le plus dans les commentaires, c'est "vache à lait". Ca en dit quand même beaucoup sur la manière dont les consommateurs que nous en sommes avons l'impression d'être considérés...

      Comme toi, je ne suis pas trop fan de YouTube mais je pense que c'est surtout que je ne suis pas dans la cible !

      Merci pour ton message et ton petit mot gentil en tout cas !

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  30. Très intéressant comme article :)
    Alors de mon côté j'ai une bonne amie qui a d'abord bossé pour Nars et maintenant pour By Terry, au sein de Sephora. Elle n'arrête donc pas de bouger de magasin, en région parisienne et dans le Nord, au gré des disponibilité.

    Selon elle, il a deux écoles :
    Pour sa part, lorsque quelqu'un vient la voir en lui disant qu'il cherche un produit spécifique d'une autre marque, elle va rediriger la personne vers la vendeuse de la marque. Sinon, elle vente ses produits.
    L'autre école, qu'elle constate à travers ses collègues, c'est de rediriger le plus possible vers les produits de sa marque, quel que soit le besoin.

    Donc il y a du bon et du moins bon...
    De mon côté, j'avoue que je ne leur fait pas vraiment confiance. Quand je me rends en parfumerie, je sais exactement ce que je souhaite acheter et je ne me laisse pas "polluer" par des conseils extérieurs.

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    1. Après, je me mets à leur place et j'avoue que comme tout vendeur, lorsque tu entends une cliente te dire "je veux la crème de jour bidule chose" et que toi tu bosses pour machin truc et que tu as aussi plein de crème de jour dans ta gamme, c'est vrai que ça ne doit pas être évident de laisser passer "sa chance".

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  31. Aaaah, je pourrais écrire un roman....
    Florilège de ce que j'ai entendu chez Sephora :
    - le crayon khol (oui, khol) de Lancome ne doit pas être appliqué a l’intérieur de l'oeil
    - non, il n'y a pas de taille-crayon disponible dans le magasin pour tailler un testeur de crayon usé jusqu’à la mine
    - non, impossible de conseiller un client pour un auto-bronzant car la vendeuse n'en utilise pas (!!!!!!!!!) - je crois que c’était la meilleure, j'en suis restée bouche bée et j'ai failli intervenir tellement j’étais choquée devant tant de... bêtise (franchement, là ça dépasse le manque de professionnalisme, on se demande si cette demoiselle a bien choisi son métier et surtout qui l'a recrutée ...)
    - ex-aequo : une vendeuse m'a soutenu que si j'avais une peau grasse, c'est que je ne me démaquillais pas correctement (!!!!!!!!!!!!!) sachant que j'avais déjà la trentaine et que madame, du rayon soin, ne connait pas ce type de peau pourtant très commun... lamentable

    Ma dernière expérience au stand Too Faced :
    J'ai la peau très claire et je voulais tester le nouveau fond de teint Born This Way. Je remarque que les testeurs des 2 teintes les plus claires manquent, je demande donc a la vendeuse attitrée si elles sont dispo. Elle me dit que non, mais me soutient qu'elles seraient trop claires pour moi (faux). Il faut savoir qu'on me conseille toujours un fond de teint beaucoup trop fonce pour ma carnation, je ne fais aucune confiance aux vendeuses sur ce point et me fie uniquement au test sur le cou a la lumière du jour et a mes propres yeux - désolée les vendeuses, je sais que certaines d'entre vous sont compétentes et dotées de bon sens :)
    N'ayant pas envie de discuter, je me suis intéressée aux nouveaux blush de la marque qui viennent de sortir, et la vendeuse, charmante au demeurant, a qui je n'avais rien demandé de plus, me soutient que je ne peux porter qu'UNE seule teinte parmi les 6... 1) archi-faux, j'ai quand même le droit de choisir ce que je veux porter sur mon visage, non ? et 2) super technique commerciale, on dirait qu'elle veut m’empêcher d'acheter ! Bref, je suis sortie du Sephora énervée et sans rien acheter. Je précise encore une fois que si j'avais posé la question sur la disponibilité des teintes, je ne lui avais PAS demandé conseil, alors je pense que dans son cas il s'agit d'un "excès de zèle"... j'ai fini par trouver et acheter ce que je voulais en ligne :)

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    1. Ah oui, un best-of !!! Mais j'avoue que ma préférence va à la troisième avec l'autobronzant, je la trouve particulièrement savoureuse celle-ci !

      Mais par contre, pour le fond de teint, c'est parce que tu ne connais pas le principe élémentaire de pas mal de vendeuses : un fond de teint un peu foncé, ce n'est pas grace car... ça va te donner bonne mine (celle-ci, qu'est ce qu'on l'entend quand même !). Enfin bon, mieux vaut rire de toutes ces péripéties !

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  32. Juste un petit message car comme je te l'avais dit, j'avais adoré ton billet, alors je suis revenue lire tous les commentaires. Il n'y a rien que je ne puisse ajouter, d'autant plus qu'en parfumeries ou para, je me "sers" seulement des vendeuses pour trouver plus vite ce que j'ai choisi d'acheter, a l'avance.

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    1. Merci à nouveau ! Je suis content car il fait réagir et chacun peut livrer son expérience, son avis... ce qui fait qu'au final, les commentaires sont 5 fois plus riche que le billet, tant mieux !

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  33. Super ton article ça répond très très bien à la question :)
    Diet et Beauté

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  34. J'aime bien aller à l'encontre des avis par ici, et c'est encore un peu le cas aujourd'hui. ^^

    Je t'avoue que, je leur accorde de plus en plus ma confiance. (oui oui vous avez tous BIEN LU ^^)
    Avant j'allais à Sephora en sachant que je voulais et j'étais en mode bien préparée (lite, prix etc), ou je ne savais pas trop et j'achetais UN PEU ce qui me tombait sous la main. Et franchement, même si souvent la méthode efficace, je me rend compte que j'ai parfois mal acheté.

    Maintenant je fonctionne autrement, je fais un tour du magasin et des vendeuses en essayant de repérer la personne à qui je vais m'adresser (bon maintenant je commence à peu près à retenir des visages). Je trouve que rapidement on arrive à voir avec qui ça va coller. J'ai souvent le temps, alors j'avoue que je le prends, je pose des questions sur un peu tout : les dates de sortie de telle ou telle collection, ce qui va arriver pour Noël, si telle ou telle marque aura son corner au magasin etc...

    Et franchement je ne sais pas si depuis quelques mois j'ai de la chance, si les personnes sont bien formées et informées mais ça se passe très bien à chaque fois. On engage souvent le dialogue en papotant sur une marque ou un produit, et je me sens globalement bien conseillée. Si je demande un produit souvent je donne un budget et la/les marques qui me font envie. Je passe des bons moments en magasin même si au finale je n'achète qu'un produit, j'en sort avec un produit qui me correspond. Il est vrai qu'avec internet/les blogs/réseaux sociaux ont est sur informés, mais j'avoue qu'une vendeuse m'a déjà surprise en me proposant autre chose, à laquelle je n'avais vraiment pas pensé et c'était une bonne surprise.


    Par contre j'ai vu plusieurs fois dans mon Monoprix, la vendeuse beauté raconter de ces choses. Une fois une dame venait avec le prospectus et demandais la nouvelle palette nude (chez L'oreal non ? Ou Gemey ?) et la vendeuse lui disait qu'ils en avaient plus, et qu'il ne fallait surtout pas se fier au prix du prospectus car c'était le prix d'achat du magasin et non vente. Du grand n'importe quoi pour justifier le prix bien gonflé qu'ils pratiquaient. De toute façon maintenant à Monoprix je ne prends que dans les marques Exclusives et je ne m'attarde pas.


    Après c'est comme partout, il y a du bon et du moins bon. Quand on a peur de se faire avoir ou pour un achat important, ne jamais hésiter à emmener quelqu'un (qui nous connait bien) et toujours demander à comparer avec plusieurs produits. Puis se laisser le temps de la réflexion en faisant un tour du magasin. Surtout : si on le sens pas, ne pas acheter.

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    1. Au contraire, c'est top d'avoir des avis divergents, j'adore la confrontation d'idées !

      Tu as raison, je pense que si déjà on prend la peine de scruter les vendeuses pour repérer celle qui nous inspire le plus confiance, ça pourrait en effet être une bonne chose. Le souci, c'est que souvent quand même, c'est les vendeuses qui viennent à nous sans nous laisser le temps de faire cette petite surveillance ! Mais bon, plus sérieusement, bien sûr que oui, lorsqu'on tombe sur une bonne vendeuse, c'est de l'or.

      Je ne savais même pas qu'il y avait des animations commerciales chez Monop, tu m'apprends un truc ! Le coup du prix d'achat du magasin, elle a fumé la moquette sévère elle ! Genre maintenant on indique les prix de base dans les catalogues, la blague du siècle !

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  35. Hey bas très intéressant comme d'habitude. Surtout pour moi qui ai été de ce côté la.
    Pendant mes études d'esthéticienne on nous répète et nous apprend qu'il faut vendre du conseil, mais sur les lieux de stage pendant les études on déchante vite.
    Les challenges, la pression, des équipes qui ne travaillent pas ensemble, une ambiance lourde. Il faut vendre ça et rien d'autre, on ramène l'argent et voila. C'est assez dur et je me suis sentie très mal à l'aise ça ne me correspondait pas moi je voulais faire de mon métier quelque chose qui puisse aider les personnes qui viennent me trouver pour les aider. Après mes études j'ai fait plusieurs enseignes, principalement des instituts mais c'est dur de trouver une place. J'ai travailler plusieurs fois pour Séphora et ça ma vacciner j'ai même refuser un cdi car je savais que je ne durerais pas. Pour 15 jours trois semaines j'avais réussi à me donner à fond mais je n'aimais pas ça je savais que je n'y arriverais pas, surtout que c'était pour le rayon parfum qui ne me correspond pas du tout j'ai toujours préféré le soin voir le maquillage.
    Et puis avec le temps est venue la passion pour mon métier d'esthéticienne. J'aime apporter quelque chose et depuis un an je suis esthéticienne à domicile à mon compte et je revis littéralement, car je ne supportais plus mon métier que ce soit en parfumerie ou en salon. Aucun intérêt pour la cliente sinon son argent.
    Je sais que moi je suis passionnée et mon but c'est de pouvoir conseiller et aider mes clientes, et en général le retour est bon puisque mes clientes reviennent pour leurs soins, épilations et autres et me demandent des conseils, me parlent de leurs expérience.

    Forcément je suis méfiante avec les vendeuses puisque je sais très bien quelles sont de vendeuses et pas des conseillères. Après je vais souvent dans la même para ( ou parfumerie ou autre point de vente) et si je veux un conseil je demande à une personne qui est souvent la ou une en qui j'ai pu avoir confiance dans le temps ( et lui demander son avis ne veux pas dire que j'achèterais ce qu'elle me conseille mais avoir un avis différent est toujours intéressant). Après je sais très bien qu'on ne peux pas tout savoir même quand on est passionnée, mais personnellement quand un(e) client(e) me pose une question et que je ne sais pas ou que je ne suis pas sûre je le note et je fait en sorte de trouver des réponses, parce que même si ce n'est que pour moi c'est déjà intéressant.

    Voila on pourrait en parler pendant des heures, tu as le chic pour écrire des textes ultra longs que j'adore lire et j'aime beaucoup débattre avec toi.
    Bisous

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    1. Merci pour ce retour plus que concret, toi qui connait clairement bien la situation vu toutes ses expériences. Quelle plaie lorsque tu aimes ce que tu fais mais qu'on arrive à te dégouter de ton travail à travers des méthodes contraires à tes valeurs. Et en attendant, tu as raison de préciser que du coup, les esthéticiennes peuvent pour le coup représenter une bonne source de conseil (même si j'imagine que ce n'est pas évident non plus de se constituer une clientèle au départ).

      J'adore quand tu dis "quand un(e) client(e) me pose une question et que je ne sais pas ou que je ne suis pas sûre je le note et je fait en sorte de trouver des réponses, parce que même si ce n'est que pour moi c'est déjà intéressant" parce que personnellement, je passe mon temps à dire qu'on ne peut pas tout savoir et surtout qu'il n'y a pas de honte à dire "je ne sais pas, je vais me renseigner". Moi perso, je préfère ne rien dire que dire n'importe quoi !

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  36. Bonjour ! Je viens de lire cet article et il y a une première chose qui m'interpelle. Je travaille chez Sephora, et je ne suis pas une vendeuse, mais une conseillère de vente, nuance. Vendeuse est pour moi un terme péjoratif, au même titre que caissière ( et non pas hôtesse de caisse). On dit que je pinaille peut-être mais c'est important. Dans ma profession nous ne sommes malheureusement pas toujours respectées et considérées comme des nunuches qui passent leur temps à agiter trois pinceaux et à se limer mes ongles en faisant une bulle de chewing gum. Et ça m'énerve. Ça m'énerve d'autant plus car il y a des personnes qui correspondent au tableau que je viens de décrire et c'est toute la profession qui en pâtit. Il y a une grande part de vérité dans ton article je ne le nie pas, ça fait huit ans que je suis chez Sephora. Mais quand je lis certains commentaires ... Oui on est souvent informées après les blogueuses qui ont eu le produit avant nous ( cherchez l'erreur), après les journalistes qui ont eu une présentation jusqu'à 5semaines avant la sortie du produit, le commercial passe souvent une ou deux semaine avant. A qui la faute ? Malgré tout notre enseigne en tous cas est tjs en amélioration pour former un max, nous avons le e-learning depuis au moins 6ans. Quand je lis des commentaires du style " je n'achète plus que ce que je vois sur les blogs" mais avez vous la même peau ? Un produit qui fonctionne pour untel n'ira pas forcément pr l'autre! Je me bats au quotidien avec ça. Je trouve ton article assez juste, mais j'ai toujours cette impression de devoir justifier et défendre mon métier aussi bien ici par exemple qu'en soirée en réponse à la fameuse question : Et toi tu fais quoi dans la vie ? ( misère je viens de me relire, ce commentaire est un peu décousu) Alors oui il y a des personnes pas toujours passionnées par leur métier, mais parlons pour une fois de celles qui le sont ! Il y a de super conseillères dans pleins d'enseignes, des gens qui adorent ce qu'ils font, qui adorent leurs clients et certains deviennent des amis parfois, qui ont la flamme de leur métier, qui passent des heures sur internet à lire les blogs, instagrams et autres beauty boards avec gourmandise. Je fais partie de ceux là! Je suis fière de travailler chez Sephora! Et pourquoi ne pas faire un article sur une expérience positive en parfumerie? Une belle rencontre avec une conseillère ou un conseiller? Voilà mon avis. J'en profite également pour te dire que je suis tes aventures depuis qq années et c'est tjs un plaisir de te lire!

    Lucie

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    1. Oui, oui, je sais que l'appellation officielle est "conseillère" mais j'avoue que pour ma part, lorsque j'ai écris le billet, c'est spontanément le mot "vendeuse" qui m'est venu. J'avoue que je n'avais pas fais attention du tout à cette différence sémantique jusqu'à une autre personne me le dise sur Facebook,

      Comme d'habitude, c'est vrai que ce sont toujours ceux qui tirent vers le bas qui jettent l'opprobre sur le reste de leurs camarades (constat valable pour à peu près tout dans la vie) mais néanmoins, je crains justement que tous ces commentaires qui effectivement abondent en grande partie dans le même sens montrent quand même qu'il y a un vrai problème dans le conseil. Mais je comprends que cela soit encore plus "douloureux" lorsque comme toi, on souhaite faire les choses le plus sérieusement du monde et qu'on pâtit des agissements de ses collègues.

      Pour les journalistes, je peux même te dire que c'est généralement 3 mois avant la sortie d'un produit qu'elles sont informées des nouveautés, et tu as tout à fait raison lorsque tu dis qu'il devrait en être de même pour les conseillères, c'est même d'une logique absolu. Je ne sais pas combien de temps avant l'arrivée d'un produit en magasin vous êtes briefée à son propos mais si c'est 4 jours avant sa sortie, effectivement, ça laisse peu de temps pour tout apprendre afin de pouvoir en parler efficacement lorsque les clientes vont nous poser des questions dessus le premier jour. Le système marche un peu sur la tête.

      Mais en tout cas, tu as entièrement raison de défendre ta profession (si ça peut te rassurer, lorsqu'on me demande mon métier et que je l'explique, personne ne comprend jamais rien à ce que je fais, c'est encore pire je crois !!!) et encore une fois, je le dis aussi : bien sûr qu'il existe des centaines de conseillères passionnées et passionnantes. Je pense malheureusement qu'elles sont de moins en moins nombreuses et c'est effectivement pour cela qu'elles sont de plus en plus précieuses.

      Merci beaucoup pour ton commentaire, et pour ton petit mot de fin également !

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    2. Tu as eu des travaux d'écriture avec ce billet dis donc 😊 je te remercie d'avoir pris le temps de me répondre, c'était un très bon article qui soulève des questions intéressantes. Le suite au prochain épisode! A bientôt!

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  37. Quelle revue intéressante!
    Personnellement, cela fait bien longtemps que je refuse les conseils des vendeuses. Suite à quelques expériences malheureuses, je préfère me baser comme tu le soulignes si justement, sur ce que j'ai pu lire sur le site officiel de la marque ou sur les blogs que je fréquente.

    Un exemple parlant: Je cherchais un gommage de je ne sais plus quelle marque chez Sephora et un vendeur m'a conseillé la lotion de clarté de chez Clarins. Je lui ai dit vouloir un gommage à grains, il a insisté en me disant "oui, oui, c'est un gommage classique". Je ne connaissais pas le produit, le packaging était fermé. Bref, je lui ai fait confiance et euh... Surprise au déballage une fois rentrée...

    C'est d'ailleurs suite à plusieurs expériences de ce genre que je me tourne un peu plus facilement vers l'enseigne Marionnaud qui m'inspire plus confiance. Je ne dis pas que c'est partout la même chose, mais c'est mon ressenti par rapport aux boutiques de Lille.

    J'ai une amie qui travaille au rayon parfumerie des Galeries et c'est vrai que c'est très différent. Sur place, les grandes marques ont leur propre emplacement qu'elles louent et leurs propres conseillères qui connaissent donc en général sur le bout des doigts leurs produits. Les conseillères rattachées aux galeries se chargent elles des marques drugstore.
    Cela dit, il reste fort heureusement des personnes motivées et qui aiment leur métier. =)
    C'était un vrai plaisir de te lire. Je te souhaite une bonne journée.
    A bientôt. Lili.

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    1. Rhooo punaise, pas correct du tout le coup du vendeur Clarins. Ce qui est d'autant plus con qu'ils ont des gommages à grains chez Clarins donc pourquoi s'obstiner à vendre un autre produit que celui demandé ? A ne rien y comprendre...

      Je me demandais justement s'il y avait une différence sur la qualité du conseil selon les enseignes et en y réfléchissant bien, je pense que c'est impossible de faire une généralité. Comme tu dis, ça dépend tellement des magasins. A Lille visiblement, Marionnaud apporte un meilleur conseil mais peut-être simplement parce qu'ils ont une équipe de filles passionnées. Et qu'à Marseille, ce sera la même chose chez Sephora, et chez Nocibé à Strasbourg...

      Mais même impression, le niveau est un peu supérieur dans les grands magasins, c'est forcément plus confortable pour les vendeurs que de ne devoir connaitre (certes sur le bout des doigts mais quand même) les produits d'une seule marque...

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  38. Anonyme29/8/15

    J'ai bossé chez Sephora pendant 5 ans et c'est effectivement comme ça. lls font l'erreur de recruter des "commerciales". Mon "chef" appelait ça "des forces de vente". Des gens qui savent TOUT vendre.
    J'ai réussi à échapper aux challenges parce que je faisais "un gros panier moyen" et que les clientes venaient en disant "je veux que ce soit elle qui s'occupe de moi". La clef de mon "succès", tu as raison: la passion du truc et la décision de ne jamais baratiner. C'est donc un truc qu'on peut réussir si on décide de changer la façon de commercer. Et qu'on accepte que parfois, le client reparte sans acheter. Si on est bon, il revient. J'en suis convaincue. J'en ai retenu une leçon (que j'applique encore aujourd'hui): être honnête et avoir le meilleur service client possible. Les gens ont tellement besoin de vérité. Je leur dis ce qui est bien dans mon offre et ce sur quoi elle est "à la ramasse". Que c'est à eux de faire leur choix avec les éléments qu'ils ont.
    Ton article me parle d'autant plus que l'autre jour, dans un magasin de fringues, pendant que j'essayais un jean, la chef d'équipe est venue voir sa collègue qui gérait les cabines d'essayage en lui disant que le chiffre n'était pas fait et que c'était à cause du manque de conseils à l'essayage.
    Sur un ton stressé... et bien trop autoritaire.
    Tout à coup, c'est devenu invivable, il fallait absolument me refourguer quelque chose. Tout cela se sent, rend les vendeurs agressifs et pas bons au final.
    Dans les enseignes d'électro-ménager, quand il y a trop de stock sur un produit, il devient le challenge du jour. Il faut écouler! Bref, c'est la mort du commerce tel qu'on le connait actuellement. Toujours vouloir faire plus de chiffre que l'année précédente est absurde en temps de crise, alors que décider de maintenir son niveau de qualité serait plus porteur.
    Bref, je ne referai pas le monde du commerce. Mais j'ai une certitude: travailler mieux pour gagner la confiance.

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    1. Merci de partager ton expérience, je trouve ça hyper intéressant car très honnêtement, je suis certain que nous Clients n'imaginons même pas 50% de ce qui se passe dans les backstages. N'empêche que ça confirme tout à fait ce que je pense, il y a moyen d'être performante dans la vente et de beaucoup vendre (car oui, c'est l'objectif du commerce et ce n'est pas un gros mot de le dire) mais en tirant les choses vers le haut via un conseil sincère et expert. Moi je vois vraiment la vendeuse comme toi, à savoir quelqu'un qui te donne des clés, des éléments pour comprendre puis qui te laisse choisir en fonction des quelques possibilités qu'elle t'a présenté.

      Et comme tu dis, en temps de crise, c'est juste utopique de penser qu'on va pouvoir faire toujours mieux que les années précédentes. Vision court-termiste, comme trop souvent.

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  39. Bonjour! je decouvre ton blog et c'est passionnant!
    j'ai bossé le temps d'un week end en parfumerie pour animer un nail bar et la...la désillusion.
    Je ne faisais deja plus confiance aux vendeuses en general car effectivement quand on traine sur la blogo on devient vite experte (ajoute a ca une formation de biologiste...et clairement elle peuvent pas m'avoir mdr) mais apres cet insight dans le magasin je suis tombée des nues.
    Il y a ce que tu décris et il y a aussi, ce qui m'a le plus choquée, les conditions de travail (au dela de la pression des ventes) qui sont physiquement et moralement epuisantes.
    La vendeuse a l'entrée qui te propose de tester le nouveau parfum et a qui tu fais a peine un non de la tete et qui clairement soule...elle est la TOUTE la journée! c'est son poste du jour! au point qu'elle en a mal au poignet!
    autre horreur : la musique! Quand on rentre on se dit "houla c'est un peu fort non?" mais bon on s'y fait, c'est les derniers tubes ca passe...côté coulisse ca signifie entendre a tue tête cette musique qui est en fait un CD d'une heure qui repasse sans cesse dans la journée...et le lendemain rebelotte !
    pour finir, mais il y a des tonnes d'exemples comme ca, tout le côté suspicieux avec fouilles et refouilles a la sortie du magasin, sacs dans des casiers fermés a clé, signature...mais a l'aide!
    bref j'avais ecris un article a chaud sur mon blog a l'epoque je le tenais si ca t'intéresse (nailartattack).
    Je viens d'un milieu professionnel super différent vu que je travaille dans la recherche, donc mon ressenti a été bien plus violent que ce que ressentent les vendeuses en réalité, mais bon sang une énorme injustice se construit dans ces magasins. Et pour clore mon commentaire je ne citerais que le message scotché sur la porte qui separe les vestiaires lugubres et la fouille de la porte de derrière du magasin : "a partir de ce point smile et luxury attitude"

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    1. Bienvenue par chez moi alors ! Et merci pour ce premier commentaire que j'ai quand même bien envie de qualifier d'édifiant !

      Moi de base, et parce que j'ai le cul posé les 3/4 de ma journée derrière un ordi, j'ai un respect terrible pour tous les gens qui travaillent toute la journée debout. Il m'arrive parfois de devoir le faire de temps en temps pour des événements et franchement à la fin de journée, je finis sur les rotules. Et clairement oui, l'odeur, je pense qu'à la fin, c'est juste oppressant (d'ailleurs, moi chez Sepho, au bout de 3 parfums que je sens, mon nez sature avec cette odeur dans tout le magasin).

      Je ne soupçonnais pas que l'ambiance était si pesante dans les "coulisses", ça doit pas être la joie tous les jours d'être suspectée, fouillée... Et ce mantra "smile et luxury attitude", qu'en dire... Je vais essayer de retrouver ton billet car je trouve ça hyper intéressant, c'est le genre de choses qu'on ne peut pas savoir si des gens qui l'ont vécu ne nous en parle pas...

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  40. J'ai découvert le principe des "challenges" récemment, par une amie qui bosse pour une marque en particulier et fait plusieurs magasins par semaine. Elle est passionnée et connaît ses produits sur le bout des doigts (et ceux des autres aussi, d'ailleurs), mais même pour elle ce n'est pas évident (notamment la réaction de certaines clientes quand elles voient son badge de la marque...). Je comprends mieux l'entêtement de certaines conseillères à vouloir absolument refourguer telle ou telle marque! Après je ne leur en veux pas, j'ai bien conscience qu'elles n'ont pas un métier facile, mais ça ne m'incite pas à aller vers elle quand j'ai besoin de quelque chose... C'est un cercle vicieux: plus elles ont la pression moins on va vers elles, et moins on va vers elles plus elles ont la pression! Je me demande c'est valable aussi dans les boutiques plus petites, ces challenges? Toutes les marques n'ont pas les moyens d'avoir ce genre de pratiques...
    Je viens de relire Au Bonheur des Dames, et le commerce d'aujourd'hui n'a rien inventé, cela dit ;)

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    1. Je me permets de te répondre pour te dire que Au Bonheur des Dames est un de mes livres préférés et qu'effectivement, il livre TOUS les secrets du marketing et l' "envers du décor", c'est passionnant et surtout on se rend compte que rien n'a changé... la lecture de cet ouvrage devrait être obligatoire pour ceux qui sont dans ce domaine :) - ce qui n'est pas du tout mon cas, je ne suis qu'une littéraire pure et dure fan absolue de Zola (au point que je fais systématiquement un clin d'oeil à sa photo affichée à la station de métro qui porte son nom ! )

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    2. Shama on me mais je n'ai jamais lu ce livre ! Pour le coup, vous m'en avez donné envie donc je l'embarque dès mon prochain passage à la Fnac (cette semaine d'ailleurs pour changer mes écouteurs d'Iphone qui m'ont encore lâché !).

      En tout cas, ce que tu dis et très juste car c'est effectivement ce cercle vicieux auquel on assiste, et qui semble pour le moment inextricable. Les petites marques ont effectivement moins la capacité de mettre ce genre de choses en place et c'est bien là leur drame car elles ont du coup encore plus de mal à se défendre face aux géants du marché.

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    3. Tu ne regretteras pas de le lire! C'est un de mes préférés depuis l'adolescence :)

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  41. Cécile671/9/15

    Bonjour Teddy,
    Je rattrape mon retard de lecture de tes articles (j’étais en vacances...) et j'ai beaucoup aimé cet article, ainsi que les commentaires qui suivaient.
    Tous ce qui a été évoqué me parait très juste, et au final j'en déduis que le système actuel n'est satisfaisant pour personne: ni pour la conseillère qui ne doit faire que du chiffre et peut y perdre sa passion (sans parler de son salaire peu attractif), ni pour le client qui a sans cesse l'impression de se faire rouler, et au final pas non plus pour l'enseigne qui perd des ventes à force de vouloir mettre trop de pression.
    Un autre phénomène qui me fait éviter les conseillères autant que possible, c'est celui de la surenchère: tu viens dans l'idée de racheter une crème de jour, et on essaye de te vendre toute la gamme...alors d'accord souvent c'est mieux d'associer des produits d'une même gamme pour en potentialiser les effets, mais bonjour le budget. Ce qui m'a d'ailleurs étonnée aussi: personne ne te demande jamais quelle somme tu es prêtes à dépenser pour l'achat d'une crème: si je pars sur un budget de 50 €, je veux bien mettre 60 € si la conseillère me convainct...mais certainement pas 100 €, même avec de l'ADN de méduse dedans! Or, une amie qui a travaillé dans la vente (mais pas en cosmétique) me disais qu'elle ne devait jamais demander le budget de la cliente...les dés sont donc pipés dès le départ. Pour finir j'ai eu une super expérience avec une conseillère SEPHORA...à Montréal, avec qui j'ai discuté 20 minutes des marques de niche canadiennes, de nos différences culturelles en matière de beauté, des programmes de fidélisation de la clientèle, le tout en me montrant un coffret découverte d'une marque qui m'intriguait...et revenait beaucoup moins cher que d'acheter un seul produit en full-size. Bref un vrai conseil! Bonne journée. Cécile

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    1. Ah oui, la fameuse tentative de vente additionnelle mais pour le coup, ça ne me choque pas outre mesure personnellement. Pour moi, c'est un peu comme quand le boucher nous dit "et avec ça, qu'est ce qu'il vous faut d'autre ?" ! Enfin, sur le principe, OK pour nous proposer un soin complémentaire mais par contre, complètement d'accord pour la remarque sur les vendeuses qui ne respectent pas la fourchette de prix indiquée. A 10% près, tu peux faire un effort si tu es convaincue mais il faut que ça reste raisonnable. Finalement, le mieux est d'indiquer un prix un peu inférieur à ce qu'on veut vraiment mettre, comme ça si la vendeuse "surclasse" un peu, on reste dans notre budget .

      Ce serait intéressant en tout cas de savoir si c'est la même chose dans tous les pays ou bien si c'est franco français !

      Et courage pour la reprise !

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  42. Anonyme1/9/15

    Premier commentaire sur ton blog, vu ton article je ne pouvais pas faire autrement! Je vais toujours faire mes achats chez Sephora, si ce n'est pas en ligne. Mais au grand jamais je ne me renseigne auprès des vendeuses car j'ai déjà eu droit à quelques instants malheureux.
    Une fois je tournais devant les fonds de teint MUFE et devant le choix de teinte je me demandais laquelle pouvait me convenir le mieux car j'ai toujours tendance à prendre trop foncé (heurk). Et là une vendeuse arrive tout sourire pour me demander si je veux de l'aide, je me dis que je vais tenter le coup et lui explique mon dilemme. L'été arrivant elle m'en conseille un un peu plus foncé que ma peau. Je lui explique que j'ai déjà bronzé et que je veux surtout en avoir un pour la rentrée où ma peau risque de s'eclaircir un peu. Elle me soutient que non je devrais prendre le foncé, je regarde le dos de ma main et je vois la trace orange et je me dis que non c'est pas possible. J'en prends un autre et l'essaie à côté et lui montre "je pense que celui-ci est mieux il correspond à mon teint actuel, voir une demie teinte en dessous", "oui bah prenez celui ci si vous préférez" qu'elle me répond. Donc en fait tu ne sers à rien...
    Je suis peut être un peu méchante mais c'est vraiment l'impression que j'ai eu. Heureusement que je m'y connais un minimum car si j'avais pris celui qu'elle me conseillait c'était quelques dizaines d'euros en l'air.
    Une autre chose qui m'a fortement laissé pantoise quand j'y suis allée, je précise quelques points, je suis jeune (23 ans) mais habillée en baskets jean et peu maquillée on me donne moins... Et donc souvent chez Sephora si je n'y vais pas bien maquillée on me prend pour une jeune qui n'a rien à faire là (et pourtant détrompez vous je suis partie pour avoir la gold si je continue à ce rythme ><), bref je traînait devant le rayon Bénéfit, regardant les produits de près et là je vois un bras se tendre juste devant ma tête pour attraper le produit que je regardais. Je tourne ma tête et vois une vendeuse parler avec une dame de MON produit. Je ne dis rien, et plus les secondes passent et plus la vendeuse se decale vers moi et je crois qu'elle serait allée jusqu'à me pousser du rayon, sans jamais me regarder ou me parler, si je ne me poussais pas. J'ai failli lui lancer une grosse pique en la coupant pendant son speech mais je n'étais pas d'humeur et ai préféré partir du magasin.

    Voilatjuste un échantillon de ce qu'il se passe à chaque fois que je vais dans mon Sephora. Du coup je ne fais presque plus que mes achats sur internet et je vais dans le magasin uniquement pour swatcher les produits et trouver ma teinte (seule!).

    Merci pour ton article qui m'a permis de pousser un petit coup de gueule, bien que je ne doute pas que certaines fassent très bien leur travail.

    Solene

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    1. Merci pour ce premier commentaire (vous êtes nombreuses à "sortir du bois" en ce moment et ça me fait à chaque fois très plaisir, surtout lorsqu'en plus vous avez plein de choses à raconter comme dans ton cas !).

      Ce que tu dis est intéressant car comme je le mentionnaus, les vendeuses ont souvent des petits salaires. Il faudrait qu'elles se disent à chaque Cliente qu'elles conseillent que ce sont aussi pour la plupart des femmes pour qui l'achat d'un fond de teint à 40 euros représente quand même un véritable petit investissement et qu'à ce titre, elle ne peut pas se permettre de se tromper. Après, sur l'exemple précis du fond de teint, c'est quand même un grand classique et on dirait que la plupart veut à tout prix que le fond de teint soit un produit bonne mine.

      Et pour le "mépris" envers les jeunes consommateurs, j'imagine bien la scène ! "Hey oh, excusez moi d'exister hein !!!". Pour la petite histoire, j'ai eu la chance de pouvoir m'acheter un appart assez jeune (et comme toi je fais moins que mon âge) et du coup, à la première réunion de copropriété, je n'avais pas envie de me faire entuber donc j'y ai emmené mon père. Au bout de 10 minutes durant lesquelles le syndic ne parlait qu'à mon père, j'ai compris qu'ils n'avaient pas capté que c'était MON appart ! Et oui les chouchous, on est jeune mais on consomme aussi !

      Et courage pour la gold, tu vas y arriver :-) !!!

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  43. Coucou, je reviens sur ce sujet car j'ai repensé à une superbe anecdote racontée par la sublime Cindy Crawford : pendant les années 90, alors qu'elle était au top de sa carrière et régnait sur les couvertures de magazines, podiums et publicités, une vendeuse de cosmétiques l'a abordée dans un grand magasin de New York, alors qu'elle n'était pas maquillée et en tenue décontractée : "Vous savez mademoiselle, vous pourriez être très mignonne si vous faisiez un petit effort !"

    Si ça lui est arrivé à elle, peut-être est-ce une maigre consolation pour le commun des mortels... :)

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